Probiotiques : définition, bienfaits, remède

Written By Sara Rosso

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Lactobacillus casei, Bifidus actif, steptocoques… ce sont des noms dont on a déjà entendu parler sans trop savoir de quoi il s’agit. Ce sont des probiotiques, des micro-organismes vivants présents dans la flore intestinale. Mais à quoi servent-ils ? Où les trouver ? Quand et comment y remédier ? Explications et conseils de Raphaël Gruman, diététicien-nutritionniste.

Le mot « probiotique » vient du grec « pro » signifiant « en faveur de » et « biotikos », « la vie ». En d’autres termes, les probiotiques sont des substances bénéfiques pour la forme physique et la santé. Ce sont de bonnes bactéries, naturellement présentes dans la flore buccale, intestinale et vaginale. Ces milliards de petits travailleurs nécessaires participent à diverses fonctions telles que l’immunité et la digestion, aidant notre corps à lutter contre la prolifération des « mauvaises bactéries », micro-organismes pathogènes, responsables, lorsqu’ils sont en excès, de divers problèmes de santé. En 2001, les probiotiques ont été définis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme « des micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont ingérés en quantité suffisante, exercent des effets positifs sur la santé au-delà des effets des compléments nutritionnels traditionnels ».

Quels sont les bienfaits des probiotiques ?

Ces substances exercent leurs effets bénéfiques sur la santé à différents niveaux. Lire aussi : Détente musculaire : le premier fitness café d’Europe débarque à Pérols. Aperçu

Les probiotiques régulent les problèmes intestinaux

Douleurs abdominales, troubles de la circulation, ballonnements ou flatulences, nausées et vomissements… pourraient être liés, en partie, à un déséquilibre du microbiote intestinal. Sur le même sujet : Gadget Guy présente des gadgets portables, portables et consommables – WISH-TV | Nouvelles | Météo en Indiana. C’est ce qu’on appelle la dysbiose.

Lorsque les « mauvaises bactéries » sont en excès, la dégradation des composés alimentaires est mauvaise et toute digestion devient laborieuse. « L’apport de probiotiques a des effets positifs sur la digestion : en améliorant la qualité de la flore intestinale, ils préviennent le développement de mauvaises bactéries lors de la digestion, évitant ainsi les troubles tels que douleurs, lourdeurs et ballonnements », précise Raphaël Gruman.

Selon une étude publiée en 2019, ils contribuent également à une meilleure digestion du lactose et réduisent les symptômes d’intolérance à ce sucre du lait1. C’est notamment le cas des bactéries lactiques, notamment Lactobacillus rhamnosus GG, Lactobacillus casei, Lactobacillus acidophillus, Bifidobacterium bifidus et la levure Sacharomyces boulardii.

Les probiotiques diminuent la fréquence et la durée des diarrhées

La consommation régulière de ces substances permet de réguler le transit intestinal et de traiter les épisodes de diarrhée. « Ils agissent en luttant contre la prolifération des microbes responsables des troubles du transit et en aidant l’intestin à lutter contre l’inflammation », explique Raphaël Gruman. A voir aussi : Régime : 10 commandements pour ne pas grossir après une perte de poids. Ils réduisent ainsi la gravité et la durée de la crise.

Ils sont particulièrement efficaces en cas de touriste (diarrhée du voyageur) ou lorsque ce trouble de la circulation survient après la prise d’un traitement antibiotique. Encore une fois, ce sont principalement des souches laitières.

Les probiotiques préviennent les infections vaginales

Si vous êtes sujette aux infections des voies urinaires, à la cystite et aux infections vaginales comme le muguet ou la vaginite, les probiotiques peuvent vous aider. En effet, un déséquilibre de la flore vaginale serait lié à son développement : les bonnes bactéries ne sont plus en nombre suffisant, la région vulvogénitale devient un vivier de développement de bactéries pathogènes responsables de ces maladies. En 2009, une étude a montré que l’utilisation topique de lactobacilles était plus efficace contre la vaginite bactérienne que la prise orale d’antibiotiques prescrits2.

Les probiotiques soulagent le syndrome de l’intestin irritable (SII)

Le syndrome du côlon irritable touche entre 10 et 15 % de la population française, majoritairement des femmes. Elle provoque une alternance de diarrhée et de constipation, des douleurs abdominales et des ballonnements. Des méta-analyses ont montré que les probiotiques améliorent la santé des patients en réduisant l’intensité des douleurs abdominales et la fréquence des selles3. Ces effets positifs ont été observés principalement avec des souches telles que Lactobacillus rhamnosus GG, Lactobacillus plantarum, Bifidobacterium infantis, Streptococcus faecium, Streptococcus thremophilus, Saccharomyces boulardii.

A tel point que 40,9% des gastro-entérologues prescrivent un traitement alternatif pour soigner cette maladie : les probiotiques sont les premiers, loin devant l’homéopathie et l’ostéopathie4.

Les probiotiques traitent les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)

Ce terme inclut la maladie de Crohn (MC) et la colite ulcéreuse (CU), deux affections caractérisées par des douleurs abdominales sévères et une perméabilité intestinale. L’analyse du microbiote des patients atteints de MICI a révélé une dysbiose, avec un excès de bactéries Faecalibacterium prausnitzii dans le cas de la MC et E. Coli dans le cas de la RCH. Parmi les différentes approches de traitement de ces deux maladies, la prise de probiotiques est une voie encourageante : une étude a montré que des souches probiotiques de lactobacilles et de bifidobactéries ont des effets anti-inflammatoires et analgésiques efficaces contre les MICI et permettent à la fois de soulager les symptômes, de prolonger la durée des rémissions et prévenir les récidives 5.

Les probiotiques préviennent le développement du diabète de type 2

L’équilibre de la flore intestinale et l’utilisation de probiotiques peuvent aussi être un atout contre cette maladie chronique. En 2020, des chercheurs de l’Inserm, de la Sorbonne Université, de l’AP-HP et de l’INRAE ​​ont montré que la prolifération des mauvaises bactéries augmente le risque de diabète de type 2 et l’aggrave lorsqu’il est déclaré6. Comment? Favoriser le développement du propionate d’imidazole, une molécule qui bloque l’action de l’insuline, l’empêchant de réduire la quantité de sucre dans le sang.

Les probiotiques renforcent notre système immunitaire

L’intestin est la principale porte d’entrée des bactéries responsables des maladies infectieuses. « Pour protéger l’organisme des agressions extérieures, 70% des cellules de défense de l’organisme sont situées dans les viscères », précise notre expert. En assurant l’équilibre de la flore intestinale, les probiotiques améliorent leur activité de barrière contre les microbes et les bactéries et, en cas d’infections, stimulent significativement le niveau d’anticorps, maximisant la protection contre les virus. De plus, les probiotiques se sont avérés efficaces contre les infections pulmonaires et respiratoires7.

Les probiotiques évitent les allergies chez les enfants

Selon plusieurs études, la supplémentation en probiotiques chez l’enfant réduit la sévérité de la dermatite atopique et les symptômes en cas de rhinite allergique. De plus, la recherche indique que la supplémentation de la mère avec des probiotiques pendant la grossesse, puis de l’enfant pendant les 6 premiers mois de la vie réduit le risque de développer un eczéma d’environ 50 %. Les chercheurs croient que les probiotiques peuvent réduire la production de cellules qui causent l’inflammation.

Les probiotiques luttent contre l’obésité

Des études ont montré que les personnes en état d’obésité ont un dérèglement du microbiote. « De nombreuses voies sont à l’étude : certaines bactéries auraient tendance à réduire les dépenses énergétiques, favorisant ainsi la prise de poids, tandis que les bactéries E. Coli, lorsqu’elles se trouveraient en excès dans l’intestin, neutraliseraient la mélanotropine, une hormone impliquée dans la satiété, poussant ainsi les gens. excès alimentaires et tendance aux compulsions9 », explique Raphaël Gruman. Ainsi, en rééquilibrant la flore intestinale, la prise de probiotiques régulerait la prise alimentaire et réduirait la prise de poids.

Les probiotiques améliorent l’arthrose et les rhumatismes

L’équilibre de la flore intestinale et l’utilisation de probiotiques peuvent être un avantage pour maintenir la mobilité articulaire. Le déséquilibre de la flore intestinale jouerait un rôle dans l’apparition et l’aggravation des maladies inflammatoires des articulations. La surabondance de mauvaises bactéries provoquerait une inflammation de l’intestin qui se propagerait dans la circulation sanguine et aggraverait les douleurs articulaires.

Les probiotiques luttent contre l’infection à Hélicobacter pylori

Cette bactérie est un facteur de risque important dans la survenue d’ulcères peptiques et de gastrites, voire de cancers. Une souche en particulier s’est avérée efficace contre les bactéries : Lactobacillus reuteri. Il réduit la charge d’Helicobacter pylori dans l’estomac en favorisant son élimination lors de la digestion. « De plus, la prise de cette souche probiotique, en parallèle d’un traitement aux antibiotiques, permet d’éviter les effets secondaires du traitement, notamment l’apparition d’épisodes diarrhéiques », précise la diététicienne.

Les probiotiques jouent un rôle contre certains troubles psychiques

Des études ont montré que le microbiote intestinal participe à la communication entre le cerveau et l’intestin, ainsi qu’au fonctionnement cérébral10,11. Bien que les mécanismes ne soient pas clairement élucidés, il semble que la flore intestinale agirait sur le cerveau, notamment par la sécrétion et la libération de certaines molécules. Ainsi, un déséquilibre des bonnes bactéries serait une explication possible de l’apparition et du développement de nombreuses maladies neurologiques et psychiatriques telles que la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson. Dans quel sens ?

« En cas de dysbiose, une inflammation généralisée apparaît dans l’organisme », explique Raphaël Gruman. Certaines cellules plus fragiles que d’autres sont touchées. C’est notamment le cas des neurones et plus précisément de la gaine de myéline qui entoure l’axone du neurone. C’est là que passent les impulsions nerveuses. La dégradation de cette gaine ou l’atteinte directe des neurones par l’inflammation peuvent provoquer des lésions cérébrales à long terme provoquant l’apparition de ce type de pathologie.

Enfin, les probiotiques seraient efficaces contre le blues et la dépression. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs néerlandais et publiée en août 2015 dans la revue Brain, Behavior and Immunity. Les scientifiques ont complété 20 volontaires avec des probiotiques pendant un mois. À la fin du procès, ils ont constaté que tout le monde, sans exception, était de meilleure humeur et avait moins de pensées noires. La raison ? 95% de la sérotonine, également appelée « l’hormone du bonheur », est produite dans l’intestin. Si celui-ci souffre d’un déséquilibre, c’est toute la sécrétion de sérotonine qui est affectée.

Les probiotiques luttent contre la fatigue

En favorisant l’assimilation des vitamines du groupe B et de la vitamine K, des minéraux comme le calcium et le magnésium, ainsi que de trois acides aminés essentiels (valine, leucine et isoleucine), les probiotiques renforcent l’organisme et aident à récupérer plus d’énergie.

Les probiotiques améliorent la qualité de la peau

Plus la flore cutanée est variée, plus la peau est saine. Sinon, la porte est ouverte à des problèmes comme le psoriasis, l’eczéma, l’acné… Selon une étude française, plus il y avait de staphylocoques à la surface de la peau, plus l’acné était sévère.

Pour agir contre ces effets, suivre une cure de probiotiques et, en parallèle, adopter des traitements topiques enrichis en probiotiques permettrait à la fois de calmer l’inflammation, donc d’en réduire les effets (douleurs, rougeurs, irritations, etc.) mais aussi de renforcer la barrière cutanée . , évitant ainsi la récurrence de ces symptômes.

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Où trouve -t-on des probiotiques ?

Ils existent naturellement dans certains aliments :

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Quand faire une cure de probiotiques ?

« Il est recommandé de faire une cure de probiotiques à chaque changement de saison, notamment lors du passage à l’hiver et au printemps, périodes où les défenses immunitaires sont plus fragiles et l’organisme est fatigué », conseille notre expert. Il est également recommandé en cas de fatigue intense pour récupérer, et après un épisode infectieux, surtout si le traitement de la maladie a nécessité la prise d’antibiotiques car ces médicaments éliminent les bactéries présentes dans l’organisme, sans faire de distinction. entre le bien et le mal.

« Une cure peut être intéressante en cas de problèmes chroniques (diabète, syndrome du côlon irritable, etc.) ou de problèmes spécifiques (fatigue, diarrhée, etc.), persistants malgré une alimentation équilibrée », précise Raphaël Gruman.

Vous pouvez inclure plus régulièrement dans vos menus des aliments riches en ces substances. Mais dans le cadre d’une cure, vous devrez recourir à la prise de compléments alimentaires spécifiques, disponibles en pharmacie sous forme de gélules. Idéalement, les probiotiques doivent être pris le soir car ils s’enracinent plus efficacement dans l’organisme lorsqu’aucun aliment n’est ingéré par la suite.

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Tout dépend du problème de santé que vous avez car chaque probiotique a sa spécialité. « Les lactobacilles sont spécifiques des troubles du transit, comme la diarrhée et les douleurs abdominales liées à la prise d’antibiotiques ; le lactobacillus plantarum prévient les infections vulvo-vaginales, comme la candidose ; le lactobacillus helveticus traite le syndrome du côlon irritable et la constipation ; le lactobacillus acidophilus renforce les défenses immunitaires… » . .

Parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien pour vous orienter vers la meilleure variété et vous assurer d’une bonne compatibilité si vous prenez en même temps un traitement médical. Il faut alors opter pour un produit qui contient une quantité importante de bactéries (40 ou 80 milliards).

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Combien de temps la cure de probiotiques doit-elle durer ?

Si le trouble est passager, un mois de traitement peut suffire. S’il est chronique, le traitement peut être définitif, et les probiotiques font partie intégrante du traitement, en complément des médicaments prescrits par le professionnel de santé. Dans ce cas, il est pris pendant un mois. Faire ensuite une pause de 15 jours, avant de reprendre la cure pour un mois supplémentaire, etc.

Quand en ressent-on les bienfaits des probiotiques ?

Ils se font sentir au bout d’une dizaine de jours. Sinon, n’hésitez pas à essayer un autre probiotique – les effets peuvent dépendre à la fois de la souche et du microbiote de départ.

NON aux régimes, OUI à WW !

Y a t il des contre-indications à la prise de probiotiques ?

Chez les personnes sensibles, la prise de probiotiques peut entraîner des troubles digestifs légers et passagers : ballonnements et gaz intestinaux, ainsi qu’une légère irritation intestinale. Dans la plupart des cas, ces troubles disparaissent spontanément en quelques jours. Quand on est inquiet, il est conseillé de réduire la quantité de probiotiques ingérés ou de les introduire progressivement en séparant les doses au début, recommande Raphaël Gruman. Si les troubles digestifs persistent au-delà de 2 ou 3 semaines, il est préférable d’arrêter de consommer le probiotique en question.

En cas de problèmes digestifs graves, comme la rectocolite hémorragique, la prise de probiotiques doit être recommandée et prescrite par un médecin. Il en va de même pour les bébés, les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes.

Les probiotiques sont contre-indiqués chez l’enfant ou l’adulte souffrant d’un déficit immunitaire, que celui-ci soit congénital, lié à une maladie (lymphome, leucémie…) ou à un traitement médical (immunosuppresseur, corticoïde, chimiothérapie…).

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