Afin de réduire les émissions polluantes et l’exposition de la population, Paris lutte depuis plusieurs années contre la pollution de l’air. On regarde les activités concernant la mobilité, l’urbanisme, le chauffage…
Un trafic routier moins polluant
La Zone à Faibles Émissions – mobilités (ZFE-m)
Portée par la Métropole du Grand Paris (MGP), la ZFE-m vise à freiner progressivement la propagation des véhicules anciens – les plus polluants, selon sa vignette Crit’Air, en s’appuyant sur un système d’aides financières. Cette mesure est l’une des plus efficaces et des plus rapides pour réduire les émissions polluantes liées au trafic routier. Ceci pourrez vous intéresser : Actualités Urgences – APM / Société Française de Médecine en …. Il stimule également les efforts climatiques.
Initiée par Paris en 2015, renforcée en 2017 puis en juillet 2019, la ZFEm a restreint à partir de juin 2021 la diffusion des véhicules Non classés, Crit’Air 5 (C5) et Crit’Air 4 (C4) sur le territoire urbain entièrement délimité par l’autoroute A86.
La restriction de circulation des véhicules C3, initialement prévue pour juillet 2023, a été repoussée à 2024.
Les Plans Énergie Paris Air et le MGP prévoient la restriction des véhicules Diesel en 2024 (Crit’air2) et Essence en 2030 (Crit’air 1).
Lors de pics de pollution, seule la Préfecture de Police est compétente pour prendre des mesures d’urgence et peut décider de mettre en place une circulation différenciée en restreignant la circulation des véhicules selon leurs vignettes Crit’Air. Il peut également limiter d’autres activités polluantes (trafic routier, chauffage, épandage agricole, etc.). La Ville de Paris, de son côté, prend des ordonnances pour rendre gratuit le stationnement résidentiel. Apprendre encore plus.
La circulation des véhicules à moteur crée de la sécurité routière, des nuisances sonores, des embouteillages et des polluants nocifs pour la santé. 50% de l’espace public de Paris est réservé aux véhicules roulants. Cependant, il faut noter que le trafic automobile a diminué sur vingt ans en moyenne d’environ 2% à 5% par an (-8% entre 2018 et 2019). Les bilans annuels d’Airparif montrent une baisse significative de la concentration en NO2 (principal polluant du trafic routier), qui s’explique par la réduction du trafic et des véhicules les moins polluants (ZFE). Lire l’article.
Des bornes de recharge pour les véhicules électriques
Paris soutient l’objectif national d’abandon des véhicules thermiques individuels et veut être précurseur dans la transition en développant une offre de mobilité moins polluante : électricité, hydrogène vert, biogaz. Objectif : sortir de la mobilité diesel d’ici 2024 et de l’essence d’ici 2030. Ceci pourrez vous intéresser : Qu’est-ce qu’une rhinoplastie ultrasonique ?. Belib est le réseau public parisien de bornes de recharge pour véhicules électriques, exploité par Total Marketing France (TMF). Il est déployé à partir de mars 2021.
Des mesures pour des mobilités alternatives
Le plan vélo
Après la mise en œuvre du Plan Vélo 2015-2020 et des investissements de plus de 150 millions d’euros pour doubler la longueur du réseau cyclable, la Ville a lancé son nouveau Plan Vélo 2021-2026 qui vise à faire de Paris 100% 2026, en réalisant un nouveau développement. Voir l’article : Lieux d’accueil, appels, messages… Pour protéger les plus vulnérables, la ville de Nice a lancé son plan canicule. multiplier les pistes cyclables, les stationnements vélos, et développer un écosystème vélo (associations, apprentissage du vélo, etc.).
Quelques chiffres : Le vélo a explosé entre 2019 et 2021 : +47% entre 2019 et 2020 puis encore +22% entre 2020 et 2021. Sur certains axes, la hausse entre 2019 et 2020 atteint 60%.
Vers un tout Paris à 30km/h
Bien que les effets directs de cette mesure sur la qualité de l’air soient difficilement quantifiables, un passage à 30km/h permet :
Améliorer la sécurité routière,
Ralentir le trafic et adopter une conduite plus souple, avec une réduction de la consommation de carburant et une éventuelle réduction des émissions polluantes liées aux phases d’accélération et de freinage,
Réduction des nuisances sonores,
Meilleur partage de l’espace public pour les mobilités douces et actives et mise en place facilitée d’aménagements cyclables à double sens.
Les voies sur berges
Les piétons sur les quais bas de la rive droite de la Seine ont créé depuis 2016 un grand précédent pour la redistribution des mobilités actives (marche, vélo, trottinettes, etc.). espace initialement réservé aux voitures,
Concernant la qualité de l’air, les mesures et rapports d’Airparif montrent qu’il n’y a pas eu d’augmentation significative de la pollution sur les berges supérieures, un air moins pollué sur les berges inférieures, mais des données manquantes pour mesurer l’impact des rapports de trafic.
Le réaménagement de 7 places parisiennes
Bastille, Fêtes, Gambetta, Italie, Madeleine, Nation et Panthéon… Grâce au réaménagement de ces places, les besoins des personnes en situation de handicap peuvent être mieux pris en compte, verdir et adoucir l’espace public, permettre une mobilité active avancée , par exemple. marche, vélo, transports en commun.
Transports en commun, mobilité partagée, covoiturage
Paris se caractérise par un réseau de transports en commun (métro, RER, bus) exceptionnel au monde. A cela s’ajoutaient des services de mobilité partagée tels que Velib, Autolib devenu « Mobilib », des scooters flottants libres, des vélos et des scooters.
En 2007, 7 500 véhicules partagés étaient disponibles, 99 % de vélos Vélib ; en 2019, 60 000 véhicules partagés sont disponibles, les Vélib’ ne représentant « que » 25%, et les trottinettes électriques 35%.
La réduction de la voiture en ville passe par l’accompagnement des usagers vers la mobilité partagée comme le covoiturage, mais aussi certaines voitures, le taxi collectif. La Ville de Paris souhaite développer ces nouvelles offres et les encourager en facilitant leur usage, à commencer par une voie dédiée au covoiturage sur le périphérique.
Logistique urbaine durable
Face à l’essor des nouveaux modes de livraison et à la forte croissance des flux logistiques, la Ville de Paris accompagne les professionnels vers des pratiques plus intelligentes et moins polluantes, sans être freinées par des réglementations trop contraignantes. En étroite collaboration avec les acteurs économiques du transport, il travaille actuellement sur une nouvelle charte pour une Logistique Urbaine Durable.
Par ailleurs, l’administration de Paris, à travers sa commande publique, joue un rôle majeur dans la logistique urbaine : la structuration d’une chaîne logistique interne, la décarbonisation des véhicules, l’optimisation des déplacements et la mise en place d’une commande publique responsable sont des leviers essentiels pour la logistique urbaine de la mutation parisienne.
La Zone Apaisée/ Zone à trafic LImité Paris Centre
D’ici 2024, une zone apaisée, également appelée Zone à Trafic Limité (ZTL), sera créée au centre de Paris. La circulation sera limitée et la circulation sera réservée à certaines catégories de véhicules. Ce système a déjà été mis en place par plusieurs villes françaises ou européennes (comme Madrid, Milan ou Rome).
Les « Rues Aux Écoles »
Ce dispositif consiste à adoucir et/ou bitumer les abords des écoles et des établissements de la petite enfance parisiens (avec ou sans dispositif fermé). Ils visent à sécuriser le trajet domicile-école pour les enfants, à réduire les nuisances sonores et, dans une moindre mesure, les émissions polluantes liées au trafic routier en cas de fermeture de voies à fort trafic.
« Embellir votre quartier »
Les projets « Embellissez votre quartier » consistent à modifier les espaces publics du quotidien, avec plus de végétation, des zones piétonnes, des pistes cyclables, le tout en concertation avec les riverains et les mairies d’arrondissement.
Le dispositif vise également à mieux coordonner et regrouper le travail dans un délai très serré. 16 quartiers ont déjà été réaménagés. Neuf nouveaux quartiers entreront en phase de concertation en 2022.
Les quartiers « Paris Respire »
Ces quartiers entiers sont fermés à la circulation les dimanches et jours fériés, de 10h à 18h. Pendant ces fermetures, les espaces restent accessibles aux résidents véhiculés sur présentation de la carte verte à l’adresse du logement concerné (ou tout autre justificatif). Tous les secteurs de Paris Respire
La journée Paris Respire sans voiture
La dernière édition de Paris Respire sans voiture s’est tenue le 19 septembre 2021, de 11h à 18h, dans tout Paris (hors périphérique). Comme chaque année, les équipes d’Airparif se mobilisent pour étudier son impact sur la qualité de l’air et sensibiliser les Parisiens.
Conclusion : entre 11 h et 18 h, les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) étaient inférieures de près de 20 % à celles d’un dimanche typique. Cette réduction est particulièrement importante le long des grands axes de circulation. Des réductions de la concentration en particules fines PM10 ont également été observées le long des principaux axes de circulation. Consultez le bilan d’Airparif.
L’avenir du Boulevard Périphérique
Le long du boulevard périphérique, 130 000 habitants de Paris et d’Ile-de-France sont exposés à des concentrations de NO2 dépassant les valeurs limites. En 2018, il a fait l’objet d’une évaluation environnementale et sanitaire dans le but de déterminer son avenir et de réduire significativement son impact sur le bruit et les émissions de polluants atmosphériques.
Avec la Mission d’Information et d’Evaluation (MIE) liée aux collectivités riveraines, en 2019, l’APUR (Atelier Urbain de Paris) a formulé plusieurs recommandations en 2022 pour faire évoluer le périphérique, notamment :
Création d’une voie réservée aux transports en commun et au covoiturage, Plantations – Homogénéisation du nombre de voies à 2X3 voies.
Chauffage, chantiers, urbanisme : les autres actions de la Ville
Le chauffage au bois
La combustion du bois est une source majeure de particules fines et ultrafines à Paris. En plus des polluants atmosphériques, il émet des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone (CO2), méthane, protoxyde d’azote) qui contribuent au changement climatique. Une enquête IPSOS en 2021 estimait que 13 % des foyers parisiens avaient au moins un foyer par an.
Que dit le règlement ? Les feux de bois sont interdits à Paris en chauffage principal. Ils sont autorisés pour le soutien ou l’approbation. La Ville de Paris n’a pas compétence pour réglementer le chauffage au bois, qui incombe à l’État. Mais Paris peut accompagner et sensibiliser les usagers Lire la réglementation concernant les feux de bois à Paris (article 21).
Mais pour mieux identifier les utilisateurs du feu de bois et réduire les émissions polluantes, la Ville de Paris et le Grand Paris ont lancé en 2022 une étude financée par l’ADEME.
Le chauffage au fioul
En 2018, la Ville de Paris a confié à l’Agence Parisienne du Climat une étude de 6 mois sur le chauffage au fioul de la capitale et son impact sur l’environnement et la qualité de l’air. Cette étude a permis d’élaborer un plan d’actions qui inciterait au remplacement du chauffage collectif au fioul par des équipements de chauffage moins polluants (géothermie ou biomasse) pour supprimer ce mode de chauffage à Paris d’ici 2030.
Rénovation énergétique des bâtiments, chantiers et urbanisme
Avec le programme « Éco-rénovons Paris + » spécialement destiné aux immeubles de logements privés, la Ville soutient la rénovation énergétique des bâtiments pour réduire leur impact sur l’environnement et lutter contre la précarité énergétique.
Selon l’inventaire Airparif, les chantiers de construction sont la 3ème source d’émission de particules fines (derrière les feux de bois et le trafic routier). C’est une pollution temporaire et locale. La Ville prévoit dans le cadre de son Plan Climat Énergie Territorial (PCAET) :
Prise en compte de la charte « Chantiers Durables à Faibles Nuisances » pour renforcer le volet qualité de l’air (limitation des émissions de poussières, de polluants chimiques ou des émissions des engins de chantier)
Limiter l’utilisation de groupes électrogènes polluants (diesel) sur les chantiers [Lien] En savoir plus sur les « Chantiers Propres »
En matière d’urbanisme, la Ville de Paris a renforcé son expertise dans le suivi de la composante Air dans le cadre d’évaluations environnementales de grands projets urbains pour limiter l’exposition des populations (nouvelles ou existantes) et la dégradation de l’air. qualité au projet de développement :
Réalisation d’Evaluations d’Impact Santé (EIS) par les services de la ville, qui permettent d’intégrer les enjeux de santé et de réduire les inégalités sociales de santé lors des projets urbains : Découvrez le Service de Santé Parisien
Contribution à la rédaction de la ligne directrice DRIEAT « Ajouter des lignes directrices à l’exposition des populations à la pollution de l’air par un aménagement urbain adapté »
Quelques règles d’aménagement pour réduire l’exposition des populations et les émissions polluantes
Éloigner les personnes des sources de pollution
Travail sur la forme du bâtiment, les usages, la ventilation
Modélisation 3D pour étudier les situations les plus favorables
L’amélioration de la qualité de l’air intérieur
Dans les établissements recevant du public sensible
La réglementation prescrit la surveillance de la qualité de l’air dans les crèches et les écoles. Des campagnes de mesures ont été menées dans les écoles maternelles et maternelles entre 2014 et 2017. Un suivi sera prochainement lancé pour les écoles primaires et les collèges.
Campagnes de mesure de l’air intérieur à la demande des Chefs d’établissements
Mise en place de procédures avec le personnel de la petite enfance, les enseignants et les agents de nettoyage pour favoriser une aération régulière des chambres
Un grand plan quinquennal « Ventilation » a été lancé, qui vise à contrôler l’ensemble des systèmes de ventilation gérés par la Ville et à lancer des travaux pour renforcer les flux d’air frais si nécessaire.
Chez les particuliers
Aide financière pour soutenir les certifications de la qualité de l’air intérieur des logements sociaux
Améliorer la santé paroissiale en agissant sur la qualité de l’environnement intérieur (foyers, lieux de vie) : sensibilisation, mobilisation et interventions
Intervention gratuite – sur prescription médicale à l’aide du formulaire de demande d’intervention de la Cellule Santé Logement disponible sur paris.fr – auprès des Médecins Conseillers en Milieu Intérieur (CMEI) du Service d’hygiène du milieu de Paris. L’intervention CMEI est déclenchée lorsque le médecin soupçonne un lien entre l’environnement domestique et la pathologie, souvent pour les patients ayant des problèmes respiratoires/allergiques.