Changement climatique, guerre, jours qui raccourcissent… En cette rentrée maussade, les mauvaises nouvelles suffisent à saper le moral ! Sophie Schaeffer, micronutritionniste varoise, propose de combattre la dépression armée de couteaux et de fourchettes. Car oui, et c’est la bonne nouvelle, vous pouvez retrouver le moral en misant sur le contenu de votre assiette.
Attention, prévient-elle, mais « on parle de dépression passagère, pas de dépression dont les causes sont plus profondes. Et il ne s’agit pas de céder à toutes nos envies et de se réconforter avec du sucre… Effectivement un « doudou » à ce moment-là ». , certes, mais qui à la longue entraîne une instabilité glycémique, alternance d’hyper et d’hypoglycémie, qui se traduit par une plus grande fatigue.
Miser sur les neurotransmetteurs
Dès lors, on oublie les madeleines de Proust : « La solution, explique Sophie Schaeffer, c’est d’augmenter nos neurotransmetteurs, principalement la dopamine et la sérotonine, qui sont des transmetteurs de bonne humeur dans notre cerveau. A voir aussi : Les studios de yoga qui sont le top pour prendre des cours de yoga de haute qualité à Feurs. »
Ces neurotransmetteurs sont fabriqués à partir de protéines alimentaires. « C’est idéal de commencer la journée avec des protéines pour activer la dopamine, un neurotransmetteur clé pour activer la motivation, le désir de faire des choses. » Cet apéritif s’active avec des œufs, du jambon, du fromage ou du yaourt au petit-déjeuner.
En fin de journée, au contraire, poursuit la nutritionniste, « il faut savoir ralentir et miser sur la sérotonine, le neurotransmetteur du calme et de la gaieté, qui prépare à une bonne nuit de sommeil ». A l’heure du goûter, les fruits (secs ou frais), les oléagineux, le chocolat, stimulent le passage du tryptophane, précurseur de la sérotonine, dans le cerveau, lui-même nécessaire à la production de mélatonine, qui permet de bien dormir.
Plus de protéines le matin, l’assiette sera donc plus glucidique en fin de journée. « Mais il faut bien choisir ses glucides, insiste Sophie Schaeffer : assez lentement, avec un index glycémique bas, comme les produits non raffinés à base de céréales complètes ou semi-complètes, les fruits frais plutôt que les jus de fruits… »
Pour optimiser les bienfaits de ce régime « bon pour le moral », optez pour un dîner de préférence végétarien, composé de légumes, de féculents, sans protéines animales, conseille la nutritionniste, et chouchoutez vos intestins. « 90% de la sérotonine est produite à ce niveau. Bien nourries, nos bactéries intestinales produisent des acides gras à chaîne courte, des nutriments qui modulent l’activité des neurotransmetteurs. »
Les atouts magnésium et oméga 3
Avec les neurotransmetteurs, le magnésium est un levier essentiel pour le maintien de l’humeur. « C’est le micronutriment anti-dépresseur par excellence, car il rend moins sensible au stress en stimulant la libération et l’action de la sérotonine. Voir l’article : Nouveau ! Lancement de Planète bien-être au TourMaG – Futuroscopie. » Les amandes, les noisettes, le chocolat noir et les produits à base de grains entiers sont riches en magnésium.
Enfin, n’oublions pas les oméga 3, tout aussi précieux. « Ils agissent au niveau de la flexibilité des membranes neuronales, facilitant l’échange des neurotransmetteurs. » Riches en acides gras oméga 3, l’huile de lin, de colza ou de noix et les petits poissons gras comme la sardine, le maquereau ou l’anchois trouvent donc aussi leur place dans l’assiette du « bon moral ».
Quelques plantes en soutien
Certaines plantes sont aussi de parfaits « amortisseurs émotionnels » selon Sophie Schaeffer. Ceci pourrez vous intéresser : Cuisiner avec du CBD : est-ce possible ?. Notamment la rhodiola, une plante adaptogène dopaminergique qui facilite la prise de recul, le safran, qui agit sur la production de sérotonine ou encore le griffonium, sérotoninergique, également connu pour atténuer l’addiction au sucre.
Mais le contenu de l’assiette ne fait pas tout, tempère Sophie Schaeffer à la fin. « On fait aussi une pause dans l’actualité, on pratique l’activité physique, la cohérence cardiaque, la méditation ou la sophrologie. Pour se sentir bien, le mantra est toujours le même : assiette, tête et baskets ! »
Bientôt des « psychobiotiques » ?
Sophie Schaeffer rend compte des études à venir sur les « psychobiotiques ». « Comme les prébiotiques ou les probiotiques, ces souches vont moduler l’activité des bactéries dans nos intestins, au même titre que tout ce que nous mangeons, rappelle-t-elle. Et cela affecte tout : notre poids, l’inflammation et les pathologies associées, et bien sûr notre humeur et notre santé ». moralité. »