Pierre-Yves Desjeux, PDG de France Pare-Brise.
Propriété du groupe Saint-Gobain depuis 2016, le réseau France Pare-Brise est le deuxième opérateur de réparation de vitres en France. La marque clôture une année 2022 avec des résultats qualifiés d’exceptionnels. Entretien avec votre manager.
Décision atelier : donne le chiffre de 521 centres pour 193 adhérents de la marque France Pare-Brise. Cela implique-t-il que certains points de service sont des répéteurs ?
Pierre-Yves Desjeux : France Pare-brise c’est 380 ateliers et 141 points relais locaux développés avec des partenaires. On parle ici de corners installés principalement par les manufacturiers de pneumatiques. Ces espaces sont constitués d’une borne avec tablette pour la prise de rendez-vous et la mise à disposition des voitures de location. Les travaux sont ensuite réalisés dans un atelier partenaire ou sur notre site. Le véhicule est alors transporté.
Atelier de décision : Son objectif est la croissance de 50 centres cette année. Sous quel format ?
Pierre-Yves Desjeux : On va continuer avec un mix. Les points relais permettent aux adhérents de tester des zones géographiques d’environ 12 000 habitants. Ils donnent aussi une proximité aux automobilistes basés en campagne qui ne veulent pas parcourir 20 km pour changer une lune. Les assureurs nous demandent d’assurer ce service de proximité.
Decision Workshop : annonce une croissance de 14 % de ses ventes l’an dernier. A combien s’élève l’inflation du prix des pièces ?
Pierre-Yves Desjeux : L’inflation est de 12 %. Notre croissance est également liée au développement des activités d’étalonnage d’Adas. 20% de nos changements de pare-brise sont accompagnés d’un calibrage facturé entre 80 et 120 euros.
Atelier Décision : Le nombre d’opérations de vitrage a-t-il augmenté ?
Pierre-Yves Desjeux : Oui, de plus de 4 % pour atteindre 450 000 interventions.
Atelier Décision : Votre évolution est marquée auprès des professionnels avec un bond de 22%…
Pierre-Yves Desjeux : A ce stade, les professionnels représentent 15% de notre chiffre d’affaires. Nous avons des offres et des services spécifiques pour votre destination. Nous avons également une organisation dédiée après avoir recruté des personnes dédiées. Notre volonté est d’assurer la mobilité avec 1 200 véhicules en prêt. Nous avons également accéléré notre logistique. La catastrophe doit être la moins dérangeante possible.
Décision boutique : Le troisième acteur du vitrage est en cours d’acquisition par un assureur. Cela vous inquiète-t-il ?
Pierre-Yves Desjeux : On verra. La grande question est de savoir ce que fera l’assureur de cette marque. Nous attendons de voir quelle sera la stratégie mais nous pensons que l’impact sera moindre pour nous. Je ne crois pas, par expérience, que l’assureur redistribue les cartes d’agrément.
Décision du magasin : certaines marques de vitrage concurrentes sans licence sont réputées pour leurs offres commerciales gratuites de grande valeur. Que penses-tu ?
Pierre-Yves Desjeux : C’est un sujet que nous suivons de près. Offrir des cadeaux aux assurés non payants n’est pas neutre. Cela aura un impact sur le coût de l’assurance. Les factures des centres non agréés sont instructives. Tout cela favorise une forme de fraude à l’assurance que nous voyons régulièrement. Les assureurs devraient être plus attentifs à cela.