La question de la finance est au cœur de la réflexion depuis le début de l’aventure entrepreneuriale. Pour les femmes entrepreneures, il existe plusieurs dispositifs dédiés à la création ou à la reprise d’entreprise.
Les aides sous forme de subventions pour les femmes entrepreneures
La Garantie Egalité Femmes (GEF), fondée par l’association France Active, permet aux demandeurs d’emploi ou aux femmes en situation précaire d’accéder plus facilement à des prêts bancaires pour financer la création, la reprise ou le développement de leur entreprise, quel que soit leur statut juridique. Voir l’article : Zimbabwe Tendai Elvis Mugovi conçoit des logiciels en ….
Le programme Wom’energy du Réseau Entreprendre propose un prêt d’honneur entre 15 000 € et 50 000 €, qui facilite l’accès à d’autres financements pour les femmes porteuses de projets.
L’initiative française de prêt à taux zéro permet également de renforcer ses fonds propres, sans intérêts ni garanties exigés sur les biens mobiliers. Dotée d’un montant compris entre 3 000 et 50 000 €, elle a également l’avantage de bénéficier, par effet de levier, d’un meilleur accès à des crédits bancaires plus importants.
Certaines régions françaises ont mis en place des Plans d’Action Régionaux (PAR) visant à soutenir la création et l’autonomisation des femmes par le financement, l’accompagnement et la formation. Et en général, les collectivités locales développent des fonds spécifiques réservés aux femmes entrepreneures.
D’autres structures ou associations locales ont leur propre programme. C’est le cas du réseau Racines, fondé par les Clubs Locaux d’Epargne des Femmes Entrepreneures (CLEFE) qui est en mesure d’analyser les projets et d’octroyer des prêts conditionnels. Enfin, un organisme comme l’Adie accorde des microcrédits, notamment à ceux qui n’ont pas accès au système bancaire traditionnel, faute de revenus suffisants.
Les réseaux : des boosters pour femmes entrepreneures
Vecteur d’inspiration, de contacts et de solutions d’affaires, les réseaux d’entrepreneurs ont plus d’une valeur. A voir aussi : Dammarie-lès-lys : L’école Win Sport combat le plastique…. Pour y voir clair, ce sont les principales associations et structures actives sur le territoire dédiées aux femmes porteuses de projets ou déjà porteuses.
Créé en 2005, le réseau Les Première est composé d’incubateurs régionaux en métropole, à l’étranger en France et au Luxembourg. Il est ouvert aux équipes mixtes réalisant des projets à fort impact social.
Anciennement connue sous le nom de Paris Pionnières, Willa est un incubateur pour femmes entrepreneures. Outre un accompagnement humain, l’association met à disposition du matériel, des locaux et peut bénéficier d’une relation privilégiée avec certains investisseurs.
Une belle expérience pour Mélanie Slufcik, fondatrice et PDG de Colibree Intergénération : « En 2021, tout en structurant mon entreprise, j’ai participé à un boot camp organisé par Willa. Nous étions un groupe restreint, il y a donc eu beaucoup de discussions et beaucoup de retours. Cela m’a permis de me mettre à l’aise, notamment sur le terrain. C’était très positif en termes d’opérations. »
La plateforme d’échange Mná na Críochá compte 40 antennes qui coordonnent des ateliers sur les questions d’entrepreneuriat, notamment pour structurer des projets et créer son propre écosystème.
Le réseau Bouge ta Boîte rassemble 1 800 femmes leaders implantées dans 115 villes de France et représentant plus de 80 secteurs d’activité. Ses valeurs en plus : le business et la sororité. Des rendez-vous structurés en présentiel sont organisés, partout en France, pour les dirigeants déjà établis qui souhaitent développer leur capacité et leur chiffre d’affaires, comme en témoigne le Cercle de Grenoble Sud, coordonné par Lorette Glasson, qui a réalisé 100K€ de chiffre d’affaires en 2022. ..
Enfin, il existe de nombreux réseaux spécifiques pour répondre à certains besoins ou situations. Par exemple, les chefs d’entreprise et les mères de famille peuvent se diriger vers un réseau comme Mampreneurs, les femmes d’affaires vers des prises de parole, les dirigeantes de 45 ans et plus vers Force Femmes et celles qui souhaitent améliorer leur stratégie de communication.
Dans tous les cas, il est utile de se poser des questions et de tester avant de s’engager dans une structure. Selon les problèmes en cause, cela peut être approprié ou non. Ophélie Vanbremeersch, présidente de Zac Glasses, a trouvé de son compte que « que ce soit avec les membres ou les accompagnateurs, il y avait de la place pour des sujets liés aux équipes, au management et à l’amitié que je ne trouvais pas avec les réseaux mixtes. . »
Pour d’autres, les résultats sont moins attrayants, comme Ludovine Romary de MyEli : « Je n’ai pas tiré grand-chose de ma participation à un réseau de femmes. Beaucoup trop pailletée à mon goût, je n’étais pas là pour donner de bons tuyaux à un plombier, une baby-sitter ou un rendez-vous médical. Je préfère entretenir de bonnes relations travail-personnel, dans des réseaux qui ont la même maturité et la même progression de start-up que les miens, ou dans un secteur équivalent ».
Les événements pour les femmes entrepreneures, une mise en lumière des talents et des projets
Enfin, les récompenses et trophées sont de belles opportunités pour élargir votre cercle professionnel à différents niveaux, comme celui décerné par le réseau Entrepreneurship for Women ou Bí i do Boss. « avoir un réseau axé sur l’entraide et l’amitié », témoigne Justine Perussel, directrice générale adjointe de Temo, dont la spécialité se développe dans une population majoritairement masculine. Voir l’article : Digital Markets Act : Google lance une vaste campagne de lobbying…. secteur industriel (fabrication de moteurs de bateaux). Même sentiment pour Sophie Scantamburlo-Contreras, co-fondatrice de Scop3 : « Ce genre d’événement est absolument nécessaire pour rétablir la confiance. Et j’ai découvert qu’il y avait une communauté de femmes entrepreneures avec qui je reste en contact. »