La cité des briques rouges, 63, rue de Lagny, dans le 20e arrondissement de Paris, où les travaux sont réalisés dans plus de 150 appartements.
Les travaux s’éternisent
© Eric Desssons/JDD A voir aussi : Maison : 4 questions à se poser avant de construire une véranda.
Un moratoire sur les travaux bon marché de réhabilitation des logements, c’est ainsi que la demande du collectif HBM à Paris est formulée dans une lettre ouverte adressée demain à la mairie de Paris, que le JDD a reçue. Une lettre de 13 associations de locataires, qui représentent près de 5.000 logements sociaux dans les « briques rouges », ancêtres des HLM. Ce patrimoine immobilier a été en grande partie construit le long des Maréchaux dans les années 1920 et 1930. Le collectif pointe « de graves troubles et malfaçons […] lors des travaux rendus longs et complexes du fait de la ventilation mécanique centralisée [VMC] et du manque de Coordination ».
Cette colonne motorisée chargée de renouveler l’air dans les appartements cristallise les colères. Rue de Lagny (20e), 154 appartements dits « Vincennes 2 » sont en cours de rénovation, et les travaux se poursuivent pour certains locataires. « Un jour, nous déchirons nos murs, puis rien ne se passe pendant un mois. Mes meubles de cuisine campent dans le salon depuis l’automne, le VMC a été fermé avant d’être terminé à la mi-janvier ! Est-ce dû à une mauvaise planification ou sommes-nous simplement négligents à leurs yeux ? regrette l’un des habitants.
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Nous recourons à une solution aussi obsolète que coûteuse et inutile, qui nécessite un travail acharné
« On a recours à une solution aussi ancienne qu’onéreuse et inutile, qui demande beaucoup de travail, qui est pénible à porter et dont le coffrage prend de la place dans nos maisons, s’insurge Andria Andriuzzi, représentante du groupe Lagny (20.) , s »appuie sur une étude de l’Apur 2019. La ventilation naturelle est recommandée pour les constructions neuves. Alors pourquoi ne pas s’appuyer sur l’existant, puisque la majorité des HBM ont des appartements traversants avec des fenêtres et des bouches d’aération dans chaque pièce ? »
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Des risques de moisissures
Moratoire-collectif_HBM par leJDD sur Scribd Ceci pourrez vous intéresser : Comment calculez-vous le volume de votre déménagement ?.
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L’échevin de Paris, en charge du chantier et de la transition écologique des bâtiments, Jacques Baudrier défend « un choix purement technique. Ce n’est pas un souhait de la mairie ou des bailleurs de fonds. A chaque nouveau projet nous consultons de nouveaux bureaux d’études , nouveaux architectes. Et à chaque fois la recette est la même : sans attaque contre les VMC, les logements risquent de moisir au bout de quelques années. »
Nous sommes conscients que ce sont des travaux intrusifs, mais ils sont absolument nécessaires
Pas question de ralentir
Laurence Wacquez, Directrice de la Maîtrise d’Ouvrage à Paris Habitat Voir l’article : mediacongo.net – Secrets – VENTES AGRICOLES.
Directrice de la maîtrise d’œuvre chez Paris Habitat, locataires de 37 000 des 58 000 appartements HBM, Laurence Wacquez rappelle pour sa part « la nécessité d’améliorer les systèmes de ventilation parfois bouchés, endommagés ou cassés au fil du temps, dès que l’isolation, et donc la l’étanchéité du logement a été renforcée. Nous sommes conscients qu’il s’agit de travaux intrusifs, mais ils sont absolument nécessaires et garantis pour un confort durable ».
Près de 60 % du chantier de Vincennes 2, d’une valeur de 7 millions d’euros, est déjà achevé, et le loueur Élogie-Siemp, qui gère l’ensemble, est bien décidé à le terminer. « L’urgence climatique, mais aussi la nécessité de rénover les passoires énergétiques nous obligent à intervenir. Sinon, au risque de ne plus les louer, 80 % des HBM sont marqués E, c’est-à-dire interdits* à la location jusqu’en 2034, insiste Yann Miginiac, technicien directeur et réhabilitation du tiers propriétaire social de la ville de la ville.Paris.