Rentrée scolaire : comment les enseignants ont été recrutés…

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Lors d’un « Job Dating » organisé par Pôle emploi et l’Éducation nationale à Versailles le 30.

Photo Mehdi Gherdane/PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Pour pallier le manque d’enseignants titulaires, certaines académies ont recruté des contractuels par “job dating”. Elles disposent de quatre petits jours pour leur dispenser une formation express.

L’éducation nationale manque d’enseignants. Et pourtant le ministère a promis qu’à la rentrée « il y aura un enseignant devant chaque classe ». Pour y parvenir, des rendez-vous urgents de « job dating » ont été organisés dans les différentes académies avant l’été pour recruter des enseignants contractuels promis à une formation. Le dispositif — quatre jours de formation qui ont débuté jeudi 25 août — a suscité de nombreuses polémiques au printemps. Sur le même sujet : Crédit immobilier : six conseils pour booster votre dossier auprès des banques. A une semaine de la rentrée scolaire, ces nouvelles recrues, embauchées en un temps record, doivent s’armer du courage d’enseigner après avoir bénéficié d’une formation réduite à néant. Exemple à l’Académie de Versailles.

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Publié le 13 mai 2022 à 11h50, mis à jour le 13…

Combien d’entretiens d’embauche ?

Les candidats aux postes d’enseignants des écoles n’ont été auditionnés qu’une seule fois par un inspecteur de l’éducation nationale et un enseignant référent ou des ressources humaines de l’académie. Officiellement, l’entretien devrait durer 30 minutes. Mais pour Marie (le prénom a été changé), présentatrice dans les Hauts-de-Seine, c’était fini en un quart d’heure. Ceci pourrez vous intéresser : Déboucher des canalisations ou des égouts : un travail de pro. « J’avais préparé un CV, mais on ne me l’a pas demandé », note la jeune femme de 26 ans, qui a trouvé « la formation très facile ». Pour ceux qui postulaient au secondaire, ce premier entretien, qui servait principalement à évaluer la motivation des candidats, était doublé d’un second, en présence de deux inspecteurs spécialisés dans la matière concernée. Tout cela permet de travailler sur des questions pédagogiques et de contenu, mais « pas en profondeur », comme nous le reconnaissons au rectorat. Par example ? « On m’a demandé d’expliquer comment j’apprendrais aux enfants de maternelle la couleur bleue », raconte Christophe (1), candidat malheureux aux concours d’agrégation de capes et de philosophie qui a signé un contrat pour enseigner au premier degré. « On ne m’a pas posé de questions sur les programmes, mais on m’a demandé si je connaissais des sites Web sur lesquels je pouvais trouver des ressources. »

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Quel bagage exigé ?

Une licence était requise pour les futurs enseignants des écoles, tandis que les candidats à la recherche d’un poste dans un collège ou un lycée devaient avoir au moins un diplôme d’études secondaires +5. Voilà pour la règle… qui connaît des exceptions. Surtout dans la carrière professionnelle, le rectorat a préféré des années d’expérience à un niveau diplômant, notamment dans des domaines de tension comme la plomberie, la métallurgie ou la menuiserie. Lire aussi : Un plombier à Créteil pour vos problèmes de plomberie. Il y a aussi des cas particuliers : « Si une personne qui vient enseigner à la maternelle a un Atsem [responsable de domaine spécialisé pour les maternelles, ndlr] depuis de nombreuses années. Red.], leur expertise sera prise en compte », précise t-on au sein de l’Académie de Versailles.

Quid de la formation ?

Les candidats ayant signé un contrat, à partir du vendredi 26, se voient notamment programmer un webinaire dédié à l’accueil institutionnel des nouvelles recrues le premier matin, ainsi que trois journées dédiées à la formation disciplinaire ou technique avant la rentrée le 31 août. Ainsi, l’Académie de Versailles annonce un minimum de deux mois de tutorat et la possibilité d’un encadrement renforcé tout au long de l’année, ainsi qu’au moins deux jours supplémentaires en 2022/2023 pour consolider leurs compétences. « Nous avons promis le soutien de tuteurs dans certaines académies sans augmenter le nombre de formateurs pour la rentrée. Ils ne pourront pas se reproduire », prévient Guislaine David, représentante du Snuipp-FSU. « Cette tâche reviendra probablement aux directeurs d’écoles… » Reste à savoir qui soutiendra les nouveaux venus comme Christophe, qui « estime maîtriser le français et les mathématiques, mais beaucoup moins les questions de pédagogie et de gestion de classe.. . »

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