Crédit photo : Sébastien Grasset
Sélectionné parmi les meilleurs étrangers du Betclic ÉLITE, Ronald March sera assurément l’inattendu All-Star de 2022. Il y a six ans, l’ailier de la Roanne Chorale a été rétrogradé pour travailler dans un magasin de vêtements à Phoenix, avant de débuter sa carrière en secret. en Inde. Le deuxième meilleur buteur de Betclic ÉLITE a repris sa carrière.
Les Duels Nando De Colo résument bien le gabarit pris par Ronald March (1,96 m, 29 ans) ces dernières années. En début de saison, le 23 octobre, les deux hommes ont échangé des coups lors du duel homérique à Halle Vacheresse (33 points à Roannais, 34 à Villeurbannais), finalement remporté par Chorale (89-83). Ce jeudi, ils partageront à nouveau la vedette à l’Accor Arena pour le All-Star Game. Le destin s’est croisé et a failli faire des miracles, si l’on en croit leurs parcours personnels.
Il y a tout juste six ans, en 2016, Nando De Colo était au sommet de sa gloire, le roi d’Europe, MVP et champion d’Euroligue du CSKA Moscou. Dans le même temps, Ronald Eugene March Junior était plongé dans les profondeurs du système américain, boudé par tous les clubs professionnels du monde, contraint d’accepter un travail normal, un magasin de vêtements, pour gagner décemment sa vie. Ou la figure de rêve d’enfance du Texan, le fils d’un greffier du comté et d’un travailleur des services de protection de l’enfance, qui est accro au basket depuis l’enfance. « J’ai commencé à 4-5 ans. J’ai passé ma jeunesse dans des terrains de jeux à essayer de jouer avec des enfants plus âgés et à me faire botter le cul tout le temps », se souvient-il avec un sourire. « Le basket-ball a toujours été au centre de tout. »
Tellement central à tout, qu’il a été contre vents et marées, pour finalement se hisser au rang de All-Star, deuxième meilleur buteur de Betclic ÉLITE (19,7 points) derrière le phénomène Victor Wembanyama. Attendu à Bercy ce soir avec les autres vedettes du championnat de France, le capitaine de la Chorale de Roanne nous a fait traverser le carrefour qu’il a dû emprunter pour y arriver.
Ronald March, capitaine auto-proclamé ?
Joueur le plus historique de la Chorale Roannais depuis l’été 2020, Ronald March a profité du départ de Clément Cavallo de Boulazac pour élargir ses responsabilités. « J’ai dû sortir de la ligne pour être le capitaine », a-t-il souligné. « C’est la première fois que je suis le plus vieux de l’équipe. Juste le privilège de la suprématie ? Presque si j’en crois Jean-Denys Choulet. A voir aussi : Comment la Tour des Archives de Rouen est-elle éclairée chaque nuit ?. « Ronald, c’est un capitaine autoproclamé ! » Si on me demandait mon avis , je n’ai pas choisi. Mais puisqu’il a décidé de s’investir dans cette aventure… »
La faute en est surtout au manque général de participation quotidienne (« Regardez-le là, les mains dans les poches, en bâillant ! ») aux deux premières saisons de Vacheresse. « C’est très particulier à gérer : si tu ne sais pas comment le prendre, tu n’en feras rien. J’ai failli le virer à chaque début de saison ! Il prend un gros coup chaque année mais dès qu’il comprend comment ça marche, il est bon. Ensuite, l’inconvénient avec lui, c’est que quand il joue quelques bons jeux, il doit faire quelques mauvais revers pour revenir sur la bonne voie. Et puis, aussi, le jeu qui parfois ne Fin novembre, à notre micro, l’Américain lui-même évoquait les « passes stupides en profondeur » ou « passes stupides » qu’il tente. Sa performance de mardi à Bourg (102-100, a.p.) est une bonne exemple de ceci: donc En plus du long effort qui a été forcé, March a tous envoyé au tableau, main gauche, moment important l’une des passes les plus possibles de la saison. Sauf qu’il a spécifiquement autorisé Chora le gagner en accumulant 20 points après la pause. « Il fait des erreurs de temps en temps mais c’est un joueur talentueux », a résumé JDC.
En acceptant de lui laisser endosser le manteau de capitaine, le double entraîneur français voyait tout de même l’intérêt d’essayer de dominer une partie difficile du terrain. « Je pensais que cela ne pouvait qu’améliorer son jeu, alors j’étais d’accord avec lui. On a eu un capitaine timide du jeu, mais il était très à l’extérieur, Clément Cavallo, exactement le contraire. « La façon pratique dont le joueur parle. ‘Est-ce que ça a vraiment du sens pour moi d’être le capitaine ?’ Je dois être plus agressif cette saison pour gagner contre lui. »
Le fait est que, même si le mérite de l’arrivée de LNB doit être attribué à Emmanuel Schmitt, Ronald March reviendra au panthéon des grandes sélections réalisées par Jean-Denys Choulet, certainement derrière Jerry McCullough, Terrell McIntyre, Dee Spencer et un autre John Roberson, mais pas loin des meilleurs. « Quand j’ai pris un joueur d’origine indienne – luxembourgeoise – aix-maurienne, tout le monde a d’abord pensé que j’étais fou. Depuis que je suis arrivé au Chœur, j’ai toujours dû faire des gestes impossibles pour espérer que ça marcherait. . C’est ce qui est arrivé à Ron : on voit bien que c’est un joueur très important pour nous, capable de faire de grandes choses. Comme cette fameuse seconde période à Bourg mardi, qui a suscité l’admiration de son ami Yannis Morin. « C’est notre leader en attaque. Il a montré la voie, et nous n’étions qu’un petit suiveur, pour le nourrir. C’est le joueur le plus important de notre équipe, nous avons besoin de lui pour gagner. »