La santé des enfants en danger ? « Nous sommes obligés de déplacer des bébés. Il n’y a pas de place dans les services de réanimation [pédiatriques] à Paris. » Sur RTL, Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’AP-HP, tire la sonnette d’alarme alors que les services d’urgences pédiatriques sont au bord de l’asphyxie.
Cependant, selon le néphrologue pédiatre, cette année est loin d’être un cas particulier. « Le crash test, c’est tous les ans. Cette année, comme l’année dernière, on a beaucoup d’enfants [qui arrivent dans les services de pédiatrie], c’est une année très forte », a-t-il déclaré, a-t-il déclaré, ce lundi 24 octobre, à la Micro RTL. Selon lui, « le système hospitalier est saturé ». « Nous manquons de personnel, nous manquons d’infirmières, nous manquons de médecins. C’est le résultat d’une politique qui est en place depuis de nombreuses années », a-t-il critiqué.
Vendredi 21 octobre, plusieurs milliers de soignants avaient adressé une lettre au président de la République dans laquelle ils déploraient les conditions de travail des soignants de ces services et la prise en charge inadéquate de certains jeunes patients. Ces tensions dans les services de pédiatrie sont dues, selon l’exécutif, à « une précédente épidémie de bronchiolite (…) dans un hôpital sans souffle ».
À écouter
Bronchiolite : 3 questions à Robert Cohen, pédiatre Lire aussi : Sur TikTok, Axa partage des conseils sur la santé physique et mentale avec des influenceurs.
« Il faut revaloriser de manière pérenne (…) le travail de nuit »
Conséquence, les hôpitaux parisiens, comme d’autres en province, sont contraints de « reporter les actes chirurgicaux non urgents ». Dans cette lettre, les soignants expliquent avoir été contraints de renvoyer chez eux des « adolescents suicidaires ». « On manque de personnel spécialisé », a regretté Rémi Salomon auprès de RTL.
Dimanche, le gouvernement avait élaboré « un plan d’action immédiat » et débloqué 150 millions d’euros pour tous les services hospitaliers « sous tension ». « C’est bien dans l’immédiat, mais ce n’est pas suffisant », estime le professeur de médecine. « Il faut revaloriser de manière durable (…) ceux qui travaillent la nuit ». Ségur de la Santé n’a pas permis d’avancées significatives sur ce point.
Il regrette que cela ne figure pas dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale, qui a fait l’objet d’un gouvernement 49.3.
L’actualité de la rédaction de RTL dans votre boîte mail.
Grâce à votre compte RTL, abonnez-vous à la newsletter RTL pour suivre toute l’actualité au quotidien
Abonnez-vous à la newsletter RTL