LAC-SERGENT | Coupés de tout moyen de communication pendant cinq jours, les résidants de Lac-Sergent toujours sans électricité font face à une urgence majeure et attendent des réponses d’Hydro-Québec.
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De nombreux résidents de cette station balnéaire d’un demi-millier d’habitants, à Portneuf, doivent se débrouiller sans téléphone fixe, sans réseau mobile et sans Internet. Rien ne fonctionne.
Le conseiller de Lac-Sergent, Jean Leclerc, est lui aussi privé d’électricité depuis cinq jours.
« Ce n’est pas le moment de faire un infarctus », lance l’édile Jean Leclerc, qui aimerait un plan de la société d’Etat pour reprendre une vie normale.
L’homme de 75 ans s’inquiète : « Nous sommes vraiment séparés du reste du monde. »
Mardi soir, des centaines de clients étaient toujours sans électricité, et il était impossible de savoir si le service serait rétabli avant le jour de l’An.
« C’est difficile à prévoir, ce que je peux vous dire, c’est que la majorité rétablira le courant demain », a déclaré Annie Beaudoin, conseillère en communication pour Hydro-Québec.
Il ajoute qu’une cinquantaine de travailleurs se trouvaient dans le secteur de Portneuf mardi et qu’il n’est pas recommandé aux clients de rester dans le noir quelques jours de plus.
« Ce département s’appelle le 232, il est très endommagé. Il y a des arbres dans la ligne, il faut des sécateurs, des jardinières pour remplacer les poteaux », a déclaré Mme Beaudoin.
Plusieurs résidents rencontrés par Le Journal souffraient beaucoup et craignaient pour la sécurité de leur famille.
C’est le cas de Guy Boisvert, qui a même prévu un plan d’intervention d’urgence en cas d’incendie. Il a dit à sa compagne : « S’il y a un incendie, pendant que j’essaie de l’éteindre, tu pars avec la voiture et tu vas à Saint-Raymond chercher les pompiers ».
Le père de famille explique que, dès vendredi, il a dû investir plus de 400 $ en propane et en essence pour faire fonctionner sa génératrice.
Sans compter qu’il s’est fait aider par un électricien à proximité pour apporter des modifications au coffret électrique et vidanger les eaux usées.
Le résident du Chemin du Club-Nautique n’a toujours pas pu sortir de chez lui car les arbres bloquaient la petite route menant à sa maison.
Pendant ce temps, un résident du Chemin du Club-Nautique ne peut même pas sortir de sa maison au bord du lac.
Dans son pays, environ 25 arbres sont tombés et ont été emportés par la tempête. Certains d’entre eux ont bloqué la petite route menant à sa maison.
Michaël Tardif et sa compagne n’ont eu d’autre choix que de confier leur enfant à leurs beaux-parents qui, heureusement, ont une maison à proximité.
« Même le générateur, il fait sept degrés dans la maison. Je m’assure toujours que tout est en ordre, mais je commence à perdre patience », raconte celui qui a peur du feu et du vol.
M. Tardif aurait souhaité que la Ville crée un point de collecte où les gens auraient pu aller se chauffer, puiser de l’eau et surtout utiliser un téléphone satellite en cas d’urgence.
Il a également critiqué la gestion de la crise. Il aurait aimé plus de transparence à Hydro-Québec.
Il a accepté la prise de position du maire de Saint-Raymond qui, la veille, est sorti publiquement pour critiquer le manque de communication entre l’entreprise étatique et la municipalité, ce qui a porté ses fruits, selon Michaël Tardif.
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