Emmanuel Macron devrait présenter ses vœux aux professionnels de santé ce vendredi, à l’hôpital de Corbeil-Essonnes. Une manière de montrer que le secteur, en crise, fait partie de ses priorités.
C’est à l’hôpital de Corbeil-Essonnes que le président de la République Emmanuel Macron devrait s’adresser au personnel médical pour adresser ses vœux de santé, ce vendredi, selon les indiscrétions de RMC. C’est cet établissement de la région parisienne qui avait subi une gigantesque cyberattaque fin août. Le système informatique a été paralysé, les données des patients volées…
L’hôpital a mis plusieurs mois à reprendre une activité normale, et le ministre de la Santé a alors débloqué 20 millions d’euros pour mieux protéger les hôpitaux contre ces attaques. François Braun sera également aux côtés du président vendredi. Ils devraient se rendre ensemble aux urgences pédiatriques, avant une allocution d’Emmanuel Macron.
Pourquoi dans cet hôpital ? « Vu ce qu’ils ont vécu comme un enfer opérationnel », un élu de la majorité y voit un moyen « de redonner un peu de baume au coeur des soignants et de faire coup double ». Le secret était bien gardé, de la fédération hospitalière, à l’APHP, en passant par les syndicats, personne n’était au courant. Manière d’éviter, selon un médecin urgentiste, les manifestations.
C’est justement tout l’objet de ces vœux, répondre à un secteur qui fait face à une triple épidémie : covid, grippe, bronchiolite. Les services d’urgences et de pédiatrie sont débordés, les médecins libéraux poursuivent leur grève, et en plus nous le serons au lendemain de leur grande mobilisation à Paris.
Des annonces attendues
Ce qui est certain, c’est que tous les soignants avec qui nous avons échangé décrivent un système à bout de souffle. « Tout prend de l’eau », explique un chef de service d’un hôpital parisien. Ceci pourrez vous intéresser : Rafaëlle Roy révèle qu’elle a subi une chirurgie mammaire et donne…. Alors oui, ils attendent des annonces… Cette même spécialiste a également été reçue, comme d’autres médecins, par le président avant les vacances, et elle espère avoir été entendue.
Elle espère que des moyens seront donnés pour éviter la fuite des médecins de la fonction publique vers le privé, pour tenir compte de la pénibilité, du nombre insuffisant de médecins, en ville, du personnel paramédical…
Un médecin urgentiste, en revanche, est très défaitiste face au « système qui s’effondre », dit-il… Pour lui, ces annonces sont com : « Les opérations médiatiques ne font que bouillir la cocotte-minute qui va exploser ».
Si le président venait dans son hôpital pour faire son discours, il a même affirmé qu’il serait « le premier à l’interpeller de manière virulente ».