Peu de gens peuvent se vanter de toucher les nuages. Mais pour les parachutistes opérationnels, cela n’a rien d’exceptionnel. A Satory, tous les soldats ont une licence de parachutiste, mais seuls quelques-uns ont cette qualification. Benoît, membre opérationnel de la Force d’Intervention (F.I.), en fait partie. Lors de son intégration dans F.I. en 2010, ce passionné de parachutisme civil vit cette qualification comme une belle opportunité.
Une capacité de projection
« Le compte-gouttes opérationnel est une capacité de lancement plus discrète, offrant différentes options de placement tactique », commence par expliquer Benedict. Qualité de largage opérationnel : furtif. A voir aussi : Pacer et Pacer Pro : deux montres connectées running de Polar. Capable de sauter la nuit jusqu’à plusieurs milliers de mètres, de chuter plus loin que la cible et capable d’effectuer des Infiltrations Sous Canopée (ISV). Leur précision d’atterrissage est également supérieure à celle des parachutistes.
« Disposer d’abatteurs opérationnels fait partie du contrat d’exploitation de l’unité. Cela élargit la possibilité d’entrer dans une zone semi-permissive, tout en réduisant le temps nécessaire pour configurer un appareil. » Leur engagement peut intervenir sur tout le spectre de la mission du Groupe : en cas de prise d’otage ou d’arrestation avec les F.I., pour l’acquisition technique de renseignement avec la recherche observationnelle de la Force (FOR) ou pour l’influence sécuritaire diplomatique ou l’exfiltration des Français auprès de la Force de Protection et de Sécurité (FSP).
La formation de chuteur opérationnel
Pour Benoît, le parachutisme est une activité qui existe depuis longtemps. « J’ai commencé avant d’intégrer la gendarmerie, avec une progression accompagnée d’une chute. Puis j’ai acquis mes premiers actes d’état civil. Voir l’article : Premiers pas avec Pixel Watch, la première montre connectée de Google. Un pré-requis indispensable, car pour être parachutiste opérationnel, il faut être autonome pour chuter dès son arrivée au stage de formation à l’Ecole de l’Armée de l’Air (ETAP) de Pau. C’est là que se déroule l’entraînement, avec d’autres armées. « C’est aussi grâce à cela que l’unité fait partie de la communauté militaire, ce qui lui permet d’être totalement interopérable avec les unités du COS (Special Operations Command, ndlr). »
Pendant trois mois, les futurs parachutistes vont acquérir toutes les techniques nécessaires à la réalisation de la mission. La formation est progressive, avec la découverte du parachute militaire (G9) sans charge, puis avec un fourreau, pour finir par des sauts équipés de nuit, en ISV sur des zones non aseptiques.
Mais apprendre ne s’arrête jamais vraiment et acquérir de nouvelles techniques est toujours possible. Alors, Benoît a continué sa progression afin de sauter de plus en plus haut. « Je suis notamment capable de sauter plus de 4 000 mètres sous oxygène. C’est ce qu’on appelle le Super High Opening Jump (SOTGH). Elle est plus compliquée à mettre en œuvre, car elle nécessite le matériel adapté et la présence d’un médecin. Une hauteur vertigineuse, accessible seulement à un petit nombre de parachutistes opérationnels. Que diriez-vous de sauter d’un avion avec un attelage de chiens ou avec des personnes qui n’ont aucune connaissance du parachutisme ? C’est aussi possible quand on est pilote biplace, comme Benoît.
Toutes ces techniques sont entretenues par des entraînements réguliers. Dans le Groupe, une semaine par mois est consacrée à la spécialité, avec un saut avec une ouverture basse, un saut de nuit ou des infiltrations sous voilure. Une fois par an, une semaine est également réservée au saut d’oxygène.
Le grand saut
A l’image de l’unité, les conditions de déploiement des parachutistes opérationnels sont larges. « Dès que la vitesse du vent au sol est inférieure à 10 m/s, on peut sauter. Ceci pourrez vous intéresser : Horloge de vente combinée : Une des meilleures montres de sport perd 110 €. Tant qu’il y a au moins 500 mètres sous les nuages et 300 mètres au-dessus. « Des paramètres météorologiques qui offrent donc de grandes possibilités d’engagement.
Une fois celles-ci validées, il est temps de sauter. Dans l’hélicoptère ou l’avion, les abatteurs sont équipés pour être parfaitement autonomes une fois au sol. Dans leur fourreau se trouve tout le matériel dont le personnel d’exploitation aura besoin. L’armement (fusil) est fixé au parachute au moyen d’un système qui permet de le couper rapidement, offrant ainsi au parachutiste la possibilité d’utiliser son arme dès qu’il touche le sol. Son poids varie selon la chute. « On parle d’une masse totale équipée. Pour un sauteur seul, c’est 160 kg, et pour un tandem, 250 kg. Le poids de la gaine dépend donc du poids de la chute. »
Une anecdote ?
Après 12 ans de sauts d’avions et d’hélicoptères, Benoît ne compte plus le nombre de sauts à son actif. Ce qu’il préfère, c’est la chute libre, même si « la phase de voilure et la descente sont intéressantes, car plus techniques. Et le plus ennuyeux ? « Il s’agit de plier le parachute. Selon la voile, cela peut prendre entre 10 et 25 minutes. « Chaque saut est unique, mais certains restent dans la mémoire. « Lors d’un saut en tandem, mon passager s’est évanoui à cause d’une mauvaise circulation sanguine ! » il se souvient du plaisir. Mais ce n’est pas une difficulté en soi, car durant le cours, vous apprendrez à gérer un passager peu coopératif. « L’adrénaline est aussi toujours présente, surtout lors des incidents en ouverture. « Encore une fois, nous savons qu’une procédure d’urgence doit être effectuée, qui libère la grand-voile avant d’ouvrir celle de secours. Mais ça brouille quand même un peu le saut ! »