Alors que le Morbihan maintient l’état de crise de sécheresse déclenché le 12 août, les trois autres départements bretons ont relevé le niveau « état de crise » tout en maintenant un niveau de préparation renforcé.
Cette semaine, les départements d’Ille-et-Vilaine et du Finistère sont descendus au niveau de « préparation renforcée » à la situation de sécheresse. Celle des Côtes d’Armor avait déjà pris cette mesure le 13 octobre. Dans ce dernier volet, les autorités précisent que cette amélioration est due « à la pluie de septembre et aux efforts de tous les consommateurs ». « Ainsi, les réserves d’eau potable du département sont désormais de 60 jours contre 45 jours le 23 septembre, mais de 90 jours en temps normal. »
Dans ces trois départements, un niveau de préparation élevé est maintenu en raison d’une situation encore fragile. Les préfectures incitent également chacun à être vigilant sur sa consommation d’eau, quelle qu’en soit l’origine.
Les conséquences pour la population sont un assouplissement des restrictions :
Mais les interdictions consistent à :
Concernant la situation hydrologique, la Bretagne connaît en l’an 2022 un déficit historique en termes de précipitations avec de lourdes conséquences pour les cours d’eau, les nappes phréatiques et la quantité d’eau stockée dans les barrages. Cependant, depuis septembre, le retour des précipitations a permis une nette amélioration de la situation.
Ainsi, en Ille-et-Vilaine en septembre, indique la préfecture, « les pluies ont correspondu aux normales mensuelles voire sont supérieures dans la partie nord du département. Dans la première quinzaine d’octobre, le cumul pluviométrique est proche de la normale du fait notamment jusqu’aux tout derniers jours de pluie. Les cours d’eau et l’indice d’humidité du sol ont bien réagi à ces dernières averses. La situation des milieux aquatiques s’est donc légèrement améliorée depuis début octobre 2022.
Quant à l’état de la ressource en eau, utilisée pour la production d’eau potable en Ille-et-Vilaine, le cumul des pluies de septembre et début octobre a permis de repousser le risque après fin 2022, notamment dans le nord du département.
A noter que les habitants ont réduit leur consommation d’eau d’environ 5 à 10 % en septembre.
Le comité départemental d’Ille-et-Vilaine se réunira à nouveau dans un mois pour réexaminer la situation des milieux aquatiques et des ressources pour la production d’eau potable et, si nécessaire, procéder à de nouveaux assouplissements.