En France, et dans presque tous les pays du monde, il est obligatoire d’assurer sa voiture. Un système qui permet d’indemniser, dans une plus ou moins grande mesure, les victimes d’un accident, d’un vol ou d’un vandalisme, voire la prise en charge d’une assistance lors d’une panne.
Mais l’assurance coûte cher. Toujours trop cher quand on n’en a pas besoin, comme on dit souvent, même si on est très content d’être bien assuré quand les pépins surviennent.
Il existe traditionnellement différents niveaux de couverture d’assurance, pour schématiser :
Et les prix, vous l’imaginez bien, ou le savez très bien, vont crescendo selon la formule choisie.
Le calcul des primes d’assurance répond également à des principes complexes. Mais globalement ils reposent sur 2 critères principaux : votre scénario « risque », votre « profil » (avoir un risque d’accident est plus important en Île de France qu’en CREUSE, mais aussi si vous avez 20 ans au lieu de 50), mais aussi la valeur de la voiture.
Cela semble logique : plus la voiture est chère, plus les remboursements à fournir par l’assureur sont élevés en cas de vol, ou de destruction suite à un accident majeur.
Mais, vous savez que votre voiture perd de sa valeur avec le temps. Seulement entre 10 et 20% du prix d’une voiture neuve d’occasion de 10 ans.
De plus, vous pouvez moins l’utiliser, pour une nouvelle voiture, et la garder pour de courts trajets.
Et enfin, à mesure que votre opportunité vieillit, vous aussi (réalité implacable), ce qui peut réduire votre profil de risque.
De ce fait, il est judicieux de vérifier régulièrement les contrats d’assurance de votre (vos) voiture(s). Cela permet toujours d’économiser de l’argent. Et voici les astuces et conseils à suivre.
Revoyez le niveau de couverture

Il est tout à fait compréhensible que lorsque vous achetez une voiture neuve, ou une voiture d’occasion récemment utilisée, vous choisissiez de couvrir tous les risques. A voir aussi : Posséder une voiture deviendra un luxe pour une grande partie de la population.. C’est la garantie d’une indemnisation correcte en cas d’accident ou de vol, et non d’un gros sinistre.
Mais les années passent. Votre prime reste la même, voire augmente (vous l’avez remarqué aussi ?), et la valeur de votre voiture fond comme la neige du soleil.
Il y a une torsion, et au-delà de cela, il s’est avéré que payer une prime tous risques n’est plus rentable. Car le surcoût annuel est trop élevé, compte tenu de la probabilité d’un accident et du montant de l’indemnisation en cas de manquement, ou en cas de vol.
Traditionnellement, ce moment charnière est fixé au 10e anniversaire du véhicule. Les assureurs eux-mêmes, pour ces occasions, donnent généralement un tiers (parfois avec des options) de plus que tous risques ou un tiers + vol. Mais ce n’est pas une science exacte et chaque modèle est différent. Certains se démarquent mieux et ont encore beaucoup de valeur même après 10 ans, tandis que d’autres, après 5 ou 6 ans, peuvent en avoir un tiers.
Une BMW Série 5 6 cylindres de 10 ans peut encore valoir environ 15 000 €, elle doit être assurée tous risques. Panda Fiat de 6 ou 7 ans, coûtant moins de 3 000 €, vous l’aurez compris.
C’est pourquoi la valeur résiduelle est plus élevée. Nous estimons qu’au-delà de 3 000 €, et si vous n’avez pas beaucoup de capacité pour remplacer votre voiture en cas de problème, tous les risques peuvent être justifiés. En dessous de cette valeur, il devient non rentable.
D’autant que les écarts de prix peuvent être énormes entre les risques tiers et tous risques. Par exemple, pour une Renault Mégane 1.6 dCi 130 de 2010, assurée par un conducteur de 28 ans avec une prime de 15 %, qui habite dans le 78, le tarif sera de 544 € pour un tiers, mais de 1 148 € pour l’ensemble. risques (simulés par la Matmut). Surcoût important de 604€ par an (+111%), soit 3020€ en 5 ans. Sera jeté en pure perte s’il ne vous arrive rien, et sera difficilement récupérable en cas d’accident mineur, ou de destruction, d’autant plus que les années passent. Ici, tiers + vol et incendie, c’est 752 €.
Pour une BMW Série 5 530d de 2010, un conducteur de 40 ans avec une prime de 50%, et habitant le 78, un tiers simple sera au prix de 317 €, mais 784 € tous risques (et 477 € au tiers + vol et incendie), soit + 147% ! (toujours par Matmut)
On peut aussi multiplier à l’infini les exemples, les assureurs et les profils. Le résultat sera toujours le même. Les « tous risques » sont chers, très chers, souvent plus du double du tiers simple. Et s’il se retrouve après un accident grave et détruit un ticket de 1 500 € après déduction de la retenue, car votre voiture ne vaut plus grand chose, le calcul se fait rapidement…
Notre conseil : estimez régulièrement le prix de votre voiture, par exemple sur La Centrale, et confirmez avec les annonces de véhicules l’équivalent de votre voiture à vendre. Si vous passez sous les 3 000 €, appelez votre assureur et changez de couverture auto.
N’hésitez pas à changer de crémerie

On prend généralement un contrat quand on achète sa voiture, qu’elle soit neuve ou d’occasion, et ensuite on laisse les choses telles qu’elles sont, donc une prime définie avec le risque du temps, et la valeur de la voiture à l’époque. Voir l’article : Marc Garcia : « La moto a construit ma vie ».
C’est humain, on ne s’en préoccupe plus. Mais il faut savoir que la concurrence s’intensifie entre assureurs, d’autant qu’il est très facile de changer d’assureur, avec la loi Chatel, après la première année.
Il y a donc tout intérêt à rendre le « tour repas » régulier. Pour diverses raisons.
Déjà, en changeant d’assureur, vous pourriez profiter d’un tarif attractif réservé aux « nouveaux clients », pour attirer des clients, ou pour accueillir des offres. Aller chez un assureur « en ligne », si vous n’y êtes pas allergique, peut aussi être intéressant.
Mais vous fournissez également des détails « frais » sur votre cas et votre voiture. Vous êtes plus âgé, votre profil est probablement moins risqué, la voiture a quelques années de plus et sa valeur a baissé. L’assureur considérera donc que cela lui coûtera moins cher en cas de vol, ou en cas de mise au rebut accidentelle. Autant de choses que votre ex-assureur ne prend manifestement pas en compte. Qui a déjà vu sa pièce bonus tomber spontanément (sans toucher de bonus bien sûr) ? C’est extrêmement rare.
Ce faisant, vous pouvez, à garanties égales, toucher des centaines d’euros par an, comme le promettent certaines marques dans leur publicité. C’est une réalité une fois.
Il est difficile de donner des exemples généraux. Mais personnellement, j’ai économisé 104€ par an en passant d’Eurofil à la déclaration directe, après seulement 3 ans, pour les mêmes garanties ou presque, et avec deux assureurs dits « directs », donc comparables.
En passant d’un assureur traditionnel à un assureur direct, les économies peuvent être encore plus importantes.
Notre conseil : sans avoir à faire la démarche TOUS les ans, pensez par exemple tous les 2 ou 3 ans à faire des devis auprès de différents assureurs pour les mêmes garanties. Vous êtes sûr d’avoir une agréable surprise. Il est désormais facile, rapide et injustifié de passer de l’un à l’autre, à tout moment après la première année.
Retirez des options ou faites baisser le kilométrage annuel

Lors de la souscription de votre contrat, vous avez peut-être coché certaines options, car cela vous paraissait pertinent à l’époque : assistance 0 km, prêt de véhicule en cas de panne ou de vol, indemnisation bonifiée ou encore rachat de valeur ajoutée pendant 2 ans, 5 ans, assurance contenu de la voiture (utile quand on a du matériel professionnel), etc. A voir aussi : Analyse SWOT du marché des systèmes d’intelligence automobile, innovations, tendances émergentes, acteurs clés, futur cadre | Prévisions météo 2028 – Androidfun.fr…
Des options pour, mises bout à bout, gonfler la facture. Et au bout de quelques années il peut devenir obsolète et donc totalement inutile, ou moins pertinent.
Pensez donc, de temps à autre, à revoir les conditions particulières de votre ou vos contrats. Un remboursement boosté sur 3 ans a-t-il été atteint alors que vous aviez 5 ans d’assurance ? Totalement inutile. Assurance auto jusqu’à 1 500 € ? Plus utile si vous avez changé d’emploi ou d’entreprise et que vous ne portez plus aucune valeur. Prêt véhicule en cas de panne ? Vous vivez en face du concessionnaire maintenant et avez une deuxième voiture, donc c’est redondant.
De plus, vous avez un deuxième conducteur nommé dans la voiture, mais il ne la conduit plus ? Vous supprimez du contrat, cela fait baisser la prime !
De ce fait, faire du lobbying auprès d’un conseiller et décocher toutes les options inutiles peut vous faire économiser dix euros par an.
Idem si vos habitudes de conduite ont changé.
Vous faisiez auparavant 25 000 km par an avec votre voiture, mais maintenant moins de 10 000, voire moins ? Signalez-le à votre assureur ! En fait, la plupart d’entre eux offrent maintenant des rabais sur la prime pour faible kilométrage annuel. Les niveaux varient selon les assureurs, mais en général, à moins de 7 000 km, parfois 5 000 km par an, le prix baisse. Vous pouvez même opter pour une assurance « Pay as you drive », c’est-à-dire une assurance au kilomètre parcouru, qui nécessite toutefois l’installation d’un boîtier électronique qui transmet le nombre de kilomètres parcourus à l’assureur.
Quoi qu’il en soit, il serait dommage de vous soustraire à cette économie facile.
Le cas particulier des « youngtimers » et des voitures anciennes
Lorsqu’elles atteignent un certain âge (plus de 20 ans), certaines voitures peuvent tomber dans la catégorie des « jeunes », ces voitures sont très appréciées des quadragénaires et plus, car ce sont des voitures qui ont roulé avec leur. parents, comme un enfant, et bénéficiant ainsi d’un fort capital nostalgie. Ce sont des voitures de plus en plus rares en bon état. On pense à Peugeot 205 GTI, 309 GTI, Volkswagen Golf GTI, Golf VR6, Citroën CX, BX, GS, Renault 5 GT turbo, R25, R19 16s, Clio Williams, BMW Série 3 E30 ou E36, Honda Civic, Fiat Coupé, Alpha GTV. Bref, la (très) liste est très longue…
Et puis, au bout de 30 ans, voire plus, on passe dans la catégorie « collection ». Avec le principe qu’il n’y a plus de rareté, et l’intérêt historique se fait jour.
Les jeunes et les voitures classiques, contrairement aux autres voitures d’occasion, ont tendance à prendre de la valeur. Parfois assez. Une Clio Williams en bon état coûte plus cher qu’une neuve à la fois (jusqu’à plus de 25 000 €). Idem avec BMW M3 E30 en état de contour (plus de 65 000 €).
Il faut donc faire attention à l’assurance de ces voitures. Les assureurs sont spécialisés dans les voitures jeunes ou anciennes comme Clavel, Rétro assurance ou Quattro. Les assureurs traditionnels proposent de plus en plus une formule adaptée.
En général, l’assurance dite « de recouvrement » est très bon marché pour l’année. Cela est notamment dû au fait que les kilomètres sont parcourus par des jeunes et que les voitures classiques sont peu nombreuses.
En contrepartie, pour pouvoir les assurer, vous devez faire assurer un autre véhicule de façon classique (voire chez un autre assureur). Et on vous conseille avant tout, si vous êtes dans cette situation, d’évaluer votre voiture.
Ceci est d’autant plus nécessaire si vous êtes assuré de manière classique. Ainsi avec une expertise qui définit la valeur à neuf de votre voiture, votre assureur ne pourra pas vous proposer un remboursement de 1 000 € pour votre 205 GTI, qui risque d’augmenter, comme s’il s’agissait d’une vulgaire 205 XAD de base. Ce type d’expertise coûte en moyenne entre 150 € et 300 €, selon que vous souhaitiez simplement connaître la valeur de votre voiture ou avoir une connaissance plus approfondie de son état et de son historique. La garantie d’une juste indemnisation.
Mais passez à l’assurance collection, si vous ne roulez que peu, et que vous avez généralement une autre voiture assurée, cela vaudra la peine d’économiser votre prime. Quoi qu’il en soit de toute façon.
Et l’assurance de recouvrement ne peut être confondue avec la carte d’enregistrement de collecte (CIC = certificat d’enregistrement de collecte), qui ne peut être souscrite qu’à partir de 30 ans. Pour l’assurance de recouvrement, certains organismes prennent déjà « plus de 8 ans ».