Semer à la volée en adaptant une fraise et une trémie de semences

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C’est pour limiter le recours au labour et éviter de ressortir des pierres dans ses sols argilo-calcaires superficiels que Ludovic Guesnet pratique le semis à la volée pour ses blés de maïs. C’est aussi pour son aspect peu gourmand en main-d’œuvre, sa faible consommation de carburant et la possibilité d’intervenir dans des conditions difficiles.  

Ludovic Guesnet avait déjà utilisé un semoir Howard Semavator pour semer du blé derrière du maïs, mais il est devenu trop vieux et a expiré. Dans sa volonté de continuer à semer avec cette technique bon marché, il a dû faire face au manque d’approvisionnement sur le marché de ce type d’appareil. Ceci pourrez vous intéresser : Les conseils de jardinage de Marie Marcat : la meilleure plante vivace aux feuilles colorées. Son concessionnaire, l’établissement Nouvellon à Bouville, en Eure-et-Loir, lui propose alors de l’adapter à l’aide d’une fraise rotative et d’une trémie de semis.

C’est ‘fait maison‘, mais c’est un peu différent de ceux qu’on faisait à l’époque », explique l’opératrice. Ce dernier est encore meilleur car il possède une turbine. Les doses ne sont plus aléatoires comme la précédente et c’est toujours correct pour nous. Cela me donne également l’avantage d’un réservoir plus grand où je peux mettre l’équivalent d’un gros sac de 600 kg, contre seulement 300 kg de capacité sur l’ancienne machine. »

Ludovic Guesnet exploite 180 hectares à Éole-en-Beauce, en Eure-et-Loire. Elle cultive du blé tendre, du blé dur, de l’orge, du colza et du maïs sur ses sols argilo-calcaires superficiels.

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L’ensemble de semis est uniquement destiné à planter du blé derrière du maïs. Travaillant sur 3m de large, il est constitué d’une fraise rotative Kongskilde, surmontée d’une cuve Kverneland. L’outil est porté par un Renault Temis 650 Z de 150 ch. « Cet attaquant de puissance me convient », dit-il. D’autant plus que le timon a tendance à « conduire » le tracteur en action. »

Au final, l’appareil lui est revenu lors de son acquisition en 2020 pour environ 30 000 euros, y compris le cutter, l’entonnoir et l’adaptation. Ludovic Guesnet peut ainsi travailler seul, contrairement au chantier labour-herse rotative-semoir qui mobilise au moins deux personnes.

Bien que la technique soit bonne pour semer du blé, la profondeur d’enfouissement et la régularité sont moins précises qu’avec un semoir traditionnel. Il est généralement recommandé d’augmenter le taux de semis. « J’augmente systématiquement la dose de 15% par rapport au semis classique, car les graines s’enfouissent moins bien qu’avec le semoir. Il faut donc être prudent avec les herbicides actuels qui ont tendance à « arracher » les graines restées en surface. »

De plus, l’agriculteur ne remarque aucune différence de rendement. « Sur ma terre peu profonde au potentiel limité, je ne vois aucune différence de rendement par rapport à un labour ou un semis avec un épandeur d’engrais et le déchaumage d’un déchaumeur. Je m’assure seulement de choisir des variétés de blé non sensibles à la fusariose après le maïs. »

« Avec cet ensemble, je me déplace en moyenne à 8,5 km/h. J’estime un semis entre 1,2 et 1,3 ha/h temps de remplissage compris. Concernant la consommation de carburant, je n’ai jamais fait de calcul exact, mais elle doit être comprise entre 10 et 15 l/ha. »

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L’itinéraire technique dépend de l’âge. Pour cette campagne, Ludovic Guesnet a fait précéder le semis au déchaumeur, après avoir broyé les tiges de maïs au cueilleur. « Comme le temps était sec lors de la récolte du maïs cette année et que la récolte a été faite tôt, j’ai pu traiter facilement le chaume sans risque de colmatage. Principalement pour gagner en vitesse lors du semis car je n’ai pas constaté de différence de rendement avec ou sans prétraitement. Les années où je n’ai pas le temps, ou quand les conditions sont trop pluvieuses, j’y vais tout de suite et ça fait quand même du bon travail. »

En fonctionnement, la semence est déposée à la volée juste derrière le rotoculteur, avant d’être recouverte par le flux de terre généré par ce dernier. Le but de l’opérateur est de traiter sa fraise de manière à ce que la graine soit recouverte sous 2 cm de terre, comme pour un semis classique.

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