Des associations de défense des prisonniers, des syndicats étudiants et agricoles, des mouvements de jeunesse indépendantistes se sont réunis en octobre dernier devant la prison de Bongo.
Inévitablement, la nouvelle a provoqué un tollé. Condamné à 23 ans de prison et à la prison à vie, Pierre Alessandri a obtenu ce mardi 31 janvier un stage en semi-liberté auprès de la cour d’appel de Paris. Une décision très symbolique, pour l’un des membres du commandement d’Erignac qui était libéré depuis 2017. « Evidemment, c’est une grande joie, même si c’est le minimum d’application de la loi française », a expliqué le porte-parole du collectif Ghjuvan Filippu Antolini. « Patriotti » ex-prisonnier. « Il est en prison depuis près de 25 ans, il a presque 7 ans pour obtenir une libération conditionnelle, et il ne l’obtient que maintenant ! »
Concrètement, cette mesure de semi-liberté prendra effet le 13 février 2023, pour une durée d’un an. Sous réserve du bon respect de cette mesure de semi-liberté, Pierre Alessandri, qui pourra sortir de détention la journée pour aller travailler, mais qui rentrera en prison le soir pour dormir « C’est une adaptation de la peine Elle permet au détenu de se réinsérer dans la société », décrypte Ghjuvan Filippu Antolini. « Ensuite, elle devrait déboucher sur une libération conditionnelle. Pour lui, c’est le début de la fin. Désormais, il est prévu qu’il en soit de même pour neuf autres prisonniers politiques corses. Thierry Casolasco, le président de l’association de défense des détenus, partage évidemment l’avis : « Aujourd’hui, on peut dire que l’Etat a fait un grand pas que c’est petit. Ce n’est que le début. »