Sophie Léonforte : « L’ADN Saint-Joseph Saint-Luc accueille tous les patients »

Written By Sara Rosso

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L’Hôpital Saint-Joseph Saint-Luc fête ses 20 ans, seul ? Sophie Léonforte : « XIX. C’est la fusion de deux établissements créés à Lyon entre le milieu et la fin du XXe siècle, par des fondateurs issus du catholicisme social : un chirurgical, un chirurgical. Saint-Luc, et un autre médecin, Saint-Joseph. À la fin des années 1990, la fusion de ces deux établissements est devenue absolument nécessaire pour assurer la cohérence des soins aux patients sur un même site. Principalement parce que les deux bâtiments historiques n’étaient plus adaptés.

La réflexion a mis du temps à accoucher, et grâce à des Lyonnais célèbres comme Georges Képénékian, le projet s’est concrétisé. Nous avons décidé de créer un nouveau bâtiment, qui est vraiment une vitrine : il a une place stratégique dans les quais de Roibar et est très innovant en termes d’architecture et d’organisation, puisqu’il a été créé selon le principe que le patient doit être au centre de soins. et donc ce sont les équipes de médecins et paramédicaux qui se rendent au chevet du patient.

À qui appartient l’hôpital C’est une organisation affiliée. Nous avons le statut d’établissement de santé privé d’intérêt collectif (Espic), qui n’a rien à voir avec un établissement privé. Aujourd’hui, nous avons un conseil d’administration dont la mission est d’assurer une trajectoire financière positive, de continuer à investir mais toujours au bénéfice de l’offre de soins et des patients. Nous ne versons pas de dividendes aux actionnaires. Cela reflète bien l’ADN originel de Saint-Joseph Saint-Luc, qui est d’accueillir tous les patients, quels que soient leurs revenus, sans surcoût.

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L’établissement assure des missions de service public – au même titre qu’un hôpital public – et est régulé selon le même modèle de financement, lié à l’Assurance Maladie, qui est une tarification à l’activité. Peut-être avec un bilan « encore plus public », puisque les hôpitaux publics sont désormais autorisés, dans une certaine mesure, à exercer une activité libérale. À Saint-Joseph Saint-Luc, tous les médecins sont salariés.

Après Édouard-Herriot, vous êtes le deuxième service d’urgence de Lyon… Nous sommes très actifs avec 37 000 visites par an. Ce que l’on constate, c’est que le paysage sanitaire lyonnais s’est restructuré, notamment en périphérie, mais en matière de réanimation et d’urgence, nous sommes la dernière urgence du centre-ville.

Avec une certaine patientèle et un pic d’activité le jeudi soir dû aux soirées étudiantes, tous les accidents de trottinettes et de vélos, et puis une patientèle d’élèves de 7e et 8e, peut-être moins bien lotis que Presqu’Ile aussi. avec une population migrante très importante, car nous sommes très proches de Perrach. Et tous ces gens bénéficient des mêmes innovations et de la même expertise médicale. C’est une des valeurs que nous avons réaffirmées dans le cadre de la révision de nos statuts.

Vingt ans plus tard, la desserte est-elle toujours adéquate ?L’architecture est très limitée par le foncier. Lorsque l’installation a été construite, elle a été conçue pour 25 000 passages. Il est certain qu’une opération de restructuration doit être envisagée pour absorber cette activité et adapter nos circuits de soins à l’évolution de la population de patients. Nous donnerons 2023 l’année pour définir nos besoins puis il faudra trouver des financements pour mener à bien cette grosse opération qui coûtera plusieurs millions d’euros, d’autant plus compliquée que nous sommes en zone occupée. Être au cœur de la métropole, c’est aussi faire face à des risques spécifiques, comme le risque d’attentat, de catastrophe…

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C’est une énorme responsabilité ! Nous ne le voyons pas comme une charge, mais nous devons sans cesse rappeler aux autorités de contrôle, notamment celles qui sont très attentives à l’état des établissements publics en ce moment, que nous avons les mêmes missions, les mêmes . règles du jeu, financement et organisation comme ces derniers.

Quelles sont vos relations avec la Ville de Lyon et la Métropole, elles nous soutiennent mais ne sont pas membres du conseil d’administration. Cependant, ils participent à la gouvernance de notre fondation. Saint-Joseph Saint-Luc a créé une fondation en 2020 lorsque des établissements de santé ont bénéficié de dons lors de la première vague de Covid. Cette structure nous permet aussi de récolter des fonds. Et nous misons beaucoup sur le mécénat dans le cadre de notre développement et de notre transformation.

En tant qu’établissement historique, Saint-Joseph Saint-Luc bénéficie d’un soutien fort, tant des institutions catholiques que d’un réseau d’entrepreneurs qui nous soutiennent très régulièrement et nous ont aidés à acquérir des équipements innovants. Nous avons plusieurs entreprises bien implantées à Lyon, comme la mutuelle 6e Sens ou Apicil, ou des entrepreneurs comme Frank Delafon, parrains de l’établissement et des dons durement gagnés en euros pour soutenir nos projets.

Le budget de 125 millions d’euros est-il suffisant ? Nous avons 350 lits, 1 200 employés, à peine de quoi maintenir nos soins de santé complets, de l’urgence à la convalescence, en passant par la médecine, la chirurgie, l’obstétrique… Cela peut fragiliser financièrement Saint-Joseph Saint-Luc, c’est vrai. est le poids de la dette. L’établissement a été entièrement construit avec nos propres fonds, et nous sommes donc responsables du remboursement de la construction d’il y a 20 ans. Nous avons encore 41 millions d’euros à rembourser, ce qui signifie que nous avons au moins 20 ans de remboursement devant nous.

Sans cela, l’établissement est-il en équilibre ? Historiquement, nous avons un déficit d’exploitation annuel que nous essayons de combler avec notre nouveau projet d’établissement et c’est lié au fait que nous sommes dans un environnement de soins de santé très concurrentiel. Et parce que nous ne nous sommes pas limités à faire de la chirurgie très bien rémunérée, nous mettons tout en œuvre et défendons nos valeurs.

Nous accueillons les publics les plus fragiles, nous ne dépassons pas les quotas. Aujourd’hui, nous essayons de retrouver un cycle d’exploitation équilibré, ce qui n’était pas le cas ces 20 dernières années où nous avions un déficit d’environ 2,5 millions d’euros par an.

Où êtes-vous le plus avancé ?Nous avons une énorme maternité, nous faisons 2 300 naissances par an et 35 500 petits Lyonnais sont nés à Saint-Joseph Saint-Luc. Nous avons également un service de cardiologie interventionnelle bien implanté dans le bassin, avec des équipements à la fine pointe de la technologie. Une grande unité de soins intensifs de 30 lits, que nous avons pu convertir très rapidement à l’époque du Covid.

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Nous avons également des « surspécialités » dont la chirurgie. En urologie, nous offrons la chirurgie robotique sans frais supplémentaires. En 2021, nous avons ouvert la première clinique médicale d’Auvergne-Rhône-Alpes pour les femmes victimes de violences. Nous allons également ouvrir la Maison Saint-Martin au cœur de la Presqu’île, à côté d’ici, dédiée aux maladies chroniques : endocrinologie, néphrologie, prise en charge des malades respiratoires, des personnes souffrant de problèmes cardiaques… ».

Mon déjeuner avec Sophie Léonforte

Sophie Léonfort nous donne rendez-vous à Ainay, à deux pas de la Maison Saint-Martin, un nouvel espace hors les murs ouvert mi-novembre par Saint-Joseph Saint-Luc. Possibilité de faire un tour rapide au 20 Franklin Street après le déjeuner. Lire aussi : Comment fonctionnent les plateformes de mise en réseau dédiées aux ouvriers du bâtiment ?. Inspiré de l’architecture florentine, Saint-Joseph a entièrement rénové le magnifique bâtiment de l’une des deux associations fondatrices de Saint-Luc, l’Hôpital Saint-Luc.

Le jardin intérieur ressemble à un petit cloître, au cœur de la presqu’île, à 10 000 lieues d’un établissement hospitalier, s’étonne le PDG. Pour certains dialysés qui viennent trois fois par semaine, ne pas se rendre dans un hôpital qui leur rappelle la maladie et ses limites apporte un certain réconfort. »

L’un des nombreux projets d’un hôpital qui se « redresse » financièrement, mais qui regarde vers l’avenir. « Nous pensons que c’est bien d’avoir cette ouverture en cet anniversaire, mais aussi un nouveau robot chirurgical, qui n’est pas révolutionnaire mais qui sera offert gratuitement à tous les patients ; le cone beam, appareil d’imagerie qui sera indispensable pour la chirurgie orthopédique programmée ; une nouvelle plateforme technique pour être à la pointe ; Service spécialisé en gériatrie d’ici mai 2023… On sent un coup de pouce, cela permet de nourrir un discours de régénération pour les professionnels émergents un peu pâlis par deux ans de Covid. »

Connu pour son service aux grands brûlés, Saint-Joseph Saint-Luc a dû composer, le cœur gros, pour le voir disparaître au profit des HCL il y a plusieurs années. « On a mis du temps à le récupérer, mais aujourd’hui c’est un chapitre qu’on a vraiment bouclé », a déclaré Sophie Léonfort. Pour l’hôpital Roibar ert, l’année se terminera par une touche de lumière : l’établissement, une nouvelle fois, sera illuminé pour les festivités du 8 décembre, avec une œuvre projetée sur la façade.

Deux ravioles pecorino mozzarella, velouté de patate douce, carotte, coco.

Un Coca Zéro, un San Pellegrino.

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