Tarn-et-Garonne : accès aux urgences des hôpitaux de Montauban

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

indispensable

Face à une pénurie de médecins, avec 15 postes vacants sur 38, la fédération des urgences du Tarn-et-Garonne a dû se réorganiser. A partir du 1er juillet, l’accès aux services d’urgence de Moissac et Montauban ne sera plus automatique, de jour comme de nuit. Le patient doit passer par le médecin traitant, ou appeler le 15 ou le 3966. Les personnes qui se présentent spontanément aux urgences seront contactées, par interphone, avec le médecin urgentiste.

C’est confirmé. Les urgences des hôpitaux de Montauban et de Moissac vont connaître, à partir du 1er juillet, des changements majeurs dans leurs organisations, sur fond de crise structurelle de la démographie médicale. L’acceptation du public n’est plus automatique.

Avant d’entrer aux urgences, de jour comme de nuit, tout le monde doit d’abord être arrangé. S’il a un médecin (NDLR : 26000 Tarn-et-Garonnais n’en a pas), c’est par lui qu’il doit ouvrir la porte des urgences. Sinon, il peut appeler le 15, ou le 3966 pendant son séjour permanent, et le médecin évaluera par téléphone s’il s’agit d’une urgence médicale.

Cette organisation à long terme demandera beaucoup d’éducation de la part de la population. Sébastien Massip le sait bien. Le directeur du centre hospitalier de Montauban a organisé une conférence de presse, ce lundi soir, avec la présidente du conseil d’administration, Brigitte Barèges ; le président de la CME, le Dr Jérôme Roustan ; coordinateur médical de la fédération des services d’urgence, Dr. Dominique Copin; la directrice du Samu 82, le Dr Hélène Pizzut ; Grégory Alaux, président de l’Ordre des médecins et Jean-Jacques Galouye, ont fait en sorte que le médecin soit en ambulatoire.

À Lire  Quelques conseils santé pour bien vivre quand on s'installe en Indonésie

Brigitte Barèges tacle l’ARS

Marc Bersou, président du CME hôpital de Moissac, contraint par ses obligations professionnelles, lui qui est le seul urgentiste du CHIC, et Jacques Cabrières, directeur de l’hôpital intercommunal de Castelsarrasin-Moissac, ont été libérés. Sur le même sujet : L’hôpital Pasteur de Cherbourg-en-Cotentin ouvre grand les bras aux futurs dentistes… mais plus tôt dans la journée ils reçu la visite du directeur régional ARS.

« Il est urgent de faire face à l’urgence », reconnaît Brigitte Barèges, brièvement au service du Service régional de santé. « Je suis désolé que l’ARS ne soit pas là aujourd’hui. Nous avons été laissés pour compte. Tout a été paralysé pour des raisons électorales, je pense que c’est dommage », mais le maire de Montauban préfère insister sur « la bonne coordination de tous les bons intentions ».

« Dès le départ, il y avait un objectif commun : maintenir le service des urgences de l’hôpital de Montauban opérationnel. Ne pas fermer, mais se réorganiser pour éviter la fermeture », explique M. Massip en préambule compte tenu du manque de personnel qui frappe les urgences du Tarn-et-Garonne, avec 15 postes d’urgences vacants sur 38. L’équivalent du CHU de Rangueil) et « ressources qui ont diminué. Nous avons essayé de recruter mais temporairement ne répondaient pas. Il faut donc envisager une réduction de l’offre de soins.

Depuis décembre 2021, la ligne Smur est fermée à Montauban, une autre à Moissac et la fédération a dû fermer un état d’urgence nocturne dans la commune d’uvale. Ces mesures restent en vigueur. « Il n’y a pas eu d’effets secondaires graves avec cet organisme à Moissac », précise le Dr. copin.

À Lire  A Paris, les urgentistes se sont équipés de vélos cargos pour se faufiler entre les voitures

Porte des urgences fermée : bien, mais encore légèrement entrouverte. Les services d’urgence, ça fonctionnera quand on en aura besoin, c’est le message qu’il faut faire passer à la population.

Le directeur du Samu 82 ne s’en cache pas : « Ce qu’on envisage, c’est de créer SAS, un service d’accès aux soins sur le modèle danois. En cas d’urgence, on n’entre pas comme ça, on entre avec un ticket, mais cela implique de faire un gros travail en matière de réglementation. »

C’est pourquoi la fédération du 82e secours a demandé à l’ARS de le fournir « de la même manière que lors de la première crise du Covid en 2020. Nous allons bénéficier de l’assistante réglementaire H24, ce qui équivaut à 6 agents à recruter au Samu ». La médecine municipale aura un rôle important dans la prise en charge des patients. Pour le Dr Alaux, qui a salué le projet depuis le terrain, « l’important est de savoir que le Tarn-et-Garonne essaie de ne pas souffrir de cette crise démographique médicale ».

Savez-vous quand et comment bien tailler un if ? Acquérez facilement des connaissances en art topiaire !
Lire aussi :
Avez-vous un millier? Il va sans dire que votre jardin ne passera…