Croissance du capital, régime fiscal, qualification de particulier ou de professionnel… La fiscalité des cryptomonnaies a changé en France début 2023.
Depuis le 1er janvier, la fiscalité des crypto-monnaies en France s’est développée selon trois grands axes. Certaines dispositions devraient faciliter la tâche des investisseurs et même en faire des heureux.
Le premier changement concerne la croissance du capital des crypto-monnaies. En effet, si un investisseur réalise une vente taxable, il doit la déclarer au fisc. Des transferts taxables, on distingue les transferts de crypto-monnaies contre monnaie fiduciaire (monnaies légales comme l’euro ou le dollar par exemple) ou l’achat de biens ou de services avec crypto-monnaie.
Jusqu’à présent, les Français qui percevaient des plus-values de crypto-monnaies en euros étaient soumis à un régime particulier. En effet, à partir de 2019, les plus-values supérieures à 305 € par an seront soumises à un impôt forfaitaire unique (PFU) (« flat tax ») de 30 %, soit 12,8 % de prélèvements fiscaux et 17,2 % de prélèvements sociaux. Cela s’applique également aux pertes en capital : si un utilisateur a perdu de l’argent en vendant de la crypto-monnaie, cela doit également être déclaré.
Un choix dans l’imposition
Mais il y a eu un changement depuis le 1er janvier. A voir aussi : Faillite FTX : la mort annoncée des crypto-monnaies. L’article 79 de la loi de finances pour 2022 précise que les contribuables « peuvent choisir d’être imposés soit au taux forfaitaire de 12,8 %, soit au taux progressif de l’impôt sur le revenu », note le ministère de l’Économie.
Une option qui peut être intéressante dans certains cas. Par conséquent, si une personne n’est pas un assujetti, elle ne devrait payer que 17,2 % de cotisation sociale.
Investisseurs particuliers et professionnels
Le deuxième changement concerne les qualifications des investisseurs. Jusqu’à présent, selon les critères établis par Bercy, certains particuliers réalisant des plus-values importantes pouvaient être considérés comme des investisseurs professionnels. Ces derniers étaient alors soumis au régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), avec un montant d’impôt pouvant aller jusqu’à 66,2 %.
Cependant, Bercy a clarifié le flou entourant ces qualifications. Dès lors, « les transferts effectués à titre non professionnel relèvent systématiquement du régime du PFU », précise le ministère de l’Economie.
Traders professionnels
Troisième changement : les revenus des commerçants professionnels sont imposés comme des bénéfices non commerciaux (BNC), et non plus comme des BIC. Ils sont ainsi soumis « au barème d’imposition et de cotisations sociales diminué d’un abattement de 34% (régime micro-BNC) ou des frais de fonctionnement (régime à déclaration contrôlée) ».
En revanche, les plus-values de minage de crypto-monnaie, qui relèvent également du régime BNC, restent inchangées.
Pour savoir comment déclarer vos plus-values, BFM Crypto a préparé un guide détaillé sur le sujet. Concrètement, l’utilisateur doit surveiller toutes les transactions effectuées en crypto-monnaies au cours de l’année de déclaration et être en mesure de calculer la valeur de son ou ses portefeuilles au moment du transfert imposable. Les contribuables peuvent se faire aider par des fiscalistes spécialisés dans les crypto-monnaies ou par des sociétés privées dédiées à cette problématique.