Entre la crise sanitaire et ses confinements, le désir des salariés de passer plus de temps chez eux, et le besoin des entreprises de réduire leur empreinte physique pour couvrir les frais immobiliers, le télétravail continue d’évoluer en France. Cependant, certaines questions se posent avec cette activité à distance, notamment concernant les assurances. Qui paie quoi ? Que couvre l’assurance entreprise ? Quand les salariés doivent-ils souscrire une garantie ? Et qu’en est-il des freelances ?
Les salariés sont plutôt bien protégés

En France, il appartient aux employeurs de souscrire une assurance professionnelle pour couvrir tous les risques liés au télétravail pour leurs salariés, car les règles stipulent que les salariés qui travaillent à distance doivent bénéficier des mêmes avantages que ceux qui travaillent en présentiel sur le locaux de l’entreprise, y compris la protection d’assurance.
Le contrat choisi par l’entreprise doit couvrir les biens commerciaux contre les dommages ordinaires (incendie, tempête ou dégâts des eaux) et contre le vol, protéger les données sensibles stockées sur le matériel informatique de l’entreprise apporté à la maison, et inclure une garantie responsabilité civile professionnelle. Sur le même sujet : Etude : 583 euros par an, c’est le coût annuel moyen d’une assurance moto. Si vous vous blessez à la maison en travaillant à domicile, l’assurance de l’entreprise le couvre.
Cependant, il est important de savoir que si vous utilisez un ordinateur personnel dans le cadre de votre travail à domicile, l’assurance de votre employeur ne s’applique pas. Vous devez donc souscrire une garantie dommages aux biens mobiliers, dans le cadre de votre assurance habitation, afin de bénéficier d’une indemnisation. Votre employeur peut également vous demander de souscrire une telle garantie pour sécuriser votre travail à distance et justifier du contrat sous la forme d’une attestation.
Les indépendants doivent s’assurer eux-mêmes

Contrairement aux salariés, les indépendants et les entrepreneurs indépendants n’ont pas de protection particulière et doivent souscrire un contrat d’assurance pour se prémunir contre les risques liés au travail à distance. Lire aussi : Prison pour avoir vendu le voleur d’une moto. Vous devez d’abord vérifier votre contrat d’assurance habitation pour savoir si votre activité professionnelle est couverte ou non et si elle peut être protégée par une extension de garantie.
Si cela n’est pas possible, souscrivez un contrat qui couvre les dommages à votre matériel et à vos biens, votre responsabilité civile professionnelle et bénéficiez d’une protection en cas de perte des données de vos clients. Il peut s’agir au choix d’une assurance multirisque professionnelle, ou d’une assurance spécifique aux micro-entrepreneurs, proposée aujourd’hui par la plupart des compagnies d’assurance.
A savoir : en tant qu’indépendant, l’exercice d’une activité professionnelle ordinaire dans votre logement nécessite l’information et l’accord préalable de votre bailleur si vous êtes locataire. Et si jamais vous receviez des clients chez vous, le bail peut même être transformé en location mixte (habitation/professionnel).
(Par la rédaction de l’agence hREF)