Ils sont venus à Bordeaux pour la qualité de vie, ils sont partis. Guillaume ou encore Philippe nous racontent pourquoi ils ont décidé de revenir dans la capitale.
Ils posent leurs valises à Bordeaux, séduits par la qualité de vie girondine. Ils sont finalement partis. Il n’est pas rare d’entendre dans une conversation que des « Parisiens » ont quitté la ville pour vivre à nouveau à Paris.
S’il est difficile d’estimer le nombre de Parisiens revenus dans la capitale parmi les 10 000 nouveaux arrivants par an dans la métropole, notre appel à témoignage fait quand même mouche. Guillaume et Philippe nous racontent pourquoi ils ont décidé de partir.
« J’ai compris que professionnellement, je m’étais enterré »
« Nous avons passé des vacances dans la région chaque année. Voir l’article : Pourquoi choisir un ascenseur ?. Nous avons eu un coup de cœur pour Bordeaux, qui semblait être une ville jumelle avec Paris, l’accès à la nature, l’ambiance du Sud-Ouest et du rugby à ça », raconte Guillaume, 40 ans, d’Île de France.
En juillet 2021, après 39 ans à Paris, Guillaume, cadre dans un grand groupe du secteur de l’énergie, sa femme, attachée de presse, et leurs fils, 6 et 8 ans, décident de se lancer dans l’aventure du Sud-Ouest.
Après deux mois de véritable « concours » pour le logement, le couple a posé ses valises dans une grande maison à Artigues. Si sa femme profite du changement de vie pour tenter le concours du professeur Guillaume, il « n’a pas vraiment trouvé de travail à Bordeaux ». « J’étais comme un envoyé spécial en province attaché à une agence parisienne. » Sans les avantages de l’époque.
En quelques mois, Guillaume a senti le vent tourner dans ce nouveau métier, loin de ses espérances. Puis il a commencé de nouvelles recherches. « J’ai vu une vingtaine d’offres à Paris pour le même type d’emploi et une à Bordeaux. J’ai compris que je m’étais enterré professionnellement. La mer est belle le week-end, mais il faut travailler le reste de la semaine.
« Les parisiens à Bordeaux, c’est un mythe »
De même, Philippe, 47 ans, responsable commercial dans le secteur des télécommunications. Voir l’article : Comment déterminer le prix de votre bien ?. Après une rupture de contrat, le père de famille déménage avec sa femme et son fils « sur un coup de tête » dans l’espoir de retrouver la douceur de vivre dans « l’Eldorado des Parisiens ».
A l’autre bout du fil, Philippe ne cache pas sa déception. « Cette image que nous avons de Bordeaux est surfaite. Juppé a très bien vendu sa ville. » Et pour cause : « J’avais l’impression d’arriver dans un village », raconte-t-il.
« J’ai réalisé à quel point les relations au travail sont liées à des affinités et des relations sociales basées sur l’appartenance culturelle. » « En fait, Parisien à Bordeaux est un mythe. Souvent, ceux qui s’y installent sont de là-bas », conclut-il.
« Selon les secteurs, il y a des métiers qui ne sont pas attendus »
Après des mois de recherche, faute d’emplois et de salaires à la hauteur de ses ambitions dans son domaine d’activité, Philippe accepte un poste à Paris et revient chaque week-end retrouver sa femme et son fils. « Nous n’avions pas de famille là-bas, peu de relations », explique-t-il. Lire aussi : A la mairie : subventions et tarifs. Il faut savoir s’intégrer socialement, car professionnellement on ne s’attend pas à toi.
Un point confirmé par Guillemette Bardinet de Laâge, fondatrice de Bordeaux à Grande Vitesse (BGV), pour aider les particuliers et les professionnels dans leur insertion sociale et professionnelle.
« J’ai vu des gens partir à contrecœur pour des raisons professionnelles, notamment par manque d’opportunités », a-t-elle déclaré. Selon l’industrie, il y a des emplois qui ne sont pas attendus. Nous préférons emmener les locaux avec nous. Comme les professions libérales, par exemple, qui travaillent majoritairement en ligne.
« Ce qui nous a fait remonter, c’est surtout le travail, ça a été un crève-cœur », souligne Guillaume, revenu dans le Val-d’Oise avec sa famille en août dernier. « J’ai rencontré des gens qui étaient prêts à rester ici après tous les changements de carrière. » De plus, il n’exclut pas de « se retirer pour mieux sauter » et peut-être un jour de revenir à Bordeaux après être allé aussi loin professionnellement qu’il le souhaitait.
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