Environ 157 000 personnes meurent chaque jour dans le monde, soit 6 541 décès par heure et 109 décès par minute. Il est sain et légitime de craindre la mort. Cela nous permet d’être relativement prudents au quotidien, de poser des limites et de prendre conscience du caractère fragile – et plus précieux – de la vie. Mais il arrive que ces pensées deviennent intrusives : alors certaines personnes développent de telles angoisses que toute leur vie est interrompue. Troubles du sommeil, pensées morbides, isolement… Comment reconnaître les symptômes de la thanatophobie ? Comment prendre soin d’eux ?
Définition : qu’est-ce que la thanatophobie ?
Définition : qu’est-ce que la thanatophobie ?
Dérivé du grec thanatos, qui signifie « la mort », la thanatophobie désigne la peur incontrôlable et généralisée de la mort : la sienne, mais aussi celle des proches. Ceci pourrez vous intéresser : Quel anti-moustique choisir pour Bébé ?. Elle se manifeste spontanément, sans aucune raison, ou lorsque la personne est exposée à un objet ou à une situation évoquant la mort, le jour ou la nuit (les crises les plus impressionnantes surviennent souvent la nuit, aux portes du sommeil).
Les thanatophobes peuvent être en proie à la peur d’une mort imminente, ou à d’autres types d’anxiété liée à la mort : peur de mourir après une maladie, peur de mourir étouffé dans une foule, peur de mourir dans un avion, etc. La plupart du temps, les hommes et les femmes qui en souffrent en sont conscients et font tout pour ne pas s’exposer aux symptômes cliniques qui en découlent. D’autres choisissent de nier leurs angoisses. Quelle que soit la stratégie adoptée, cette phobie peut devenir pathologique et invalidante. Elle est souvent associée à la nécrophobie, la phobie des cadavres et par extension à tout objet funéraire (cercueil, tombeau, mausolée, etc.).
Phobie de la mort : quels symptômes peuvent alerter ?
Phobie de la mort : quels symptômes peuvent alerter ?
Les « symptômes » physiques de la thanatophobie sont communs à de nombreuses phobies : Sur le même sujet : Monopole du vapotage en Chine : un impact mondial.
Les conséquences de ces angoisses sont plus ou moins intenses et limitantes selon les patients :
La thanatophobie a également de nombreuses implications sociales, professionnelles et familiales. Par peur de voir mourir leurs proches, ou de mourir elles-mêmes, certaines personnes refusent de prendre les transports en commun, de laisser leurs enfants seuls, d’avoir des objets tranchants chez eux, de se livrer à certains loisirs extrêmes etc. Résultat? Les patients atteints ont tendance à se replier sur eux-mêmes et à développer des comportements d’hypervigilance qui les paralysent.
Anxiété de la mort : qui sont les plus à risque ?
Angoisse de mort : qui sont les personnes les plus exposées ?
Enfants, ados. et les adultes peuvent devenir la proie de la thanatophobie. A voir aussi : Les dentistes ont fait face à une pandémie. Cependant, certaines personnes sont plus vulnérables à ce type de phobie :
Remarque : la conscience de la mort fait partie du processus de maturation psychologique des enfants et des adolescents. Il est donc normal qu’un jeune homme ou une jeune femme se préoccupe de ce problème.
Il n’existe pas de test spécifique pour diagnostiquer officiellement la phobie de la mort. Une personne est considérée comme thanatophobe à partir du moment où la peur de la mort affecte le quotidien des patients et perdure dans le temps. Chez les patients de moins de 18 ans, par exemple, les symptômes doivent persister pendant au moins six mois avant qu’un diagnostic ne soit posé.
Causes : qu’est-ce qui cache la peur de la mort ?
Causes : que cache la peur de la mort ?
La thanatophobie, comme toutes les phobies, peut être déclenchée par un événement traumatique survenu pendant l’enfance, l’adolescence ou l’âge adulte. Elle peut aussi s’acquérir au contact de parents eux-mêmes thanatophobes. Mais en réalité, il n’est pas si simple de déterminer la cause (ou les causes) de cette peur dévastatrice.
Le décès prématuré d’êtres chers (naturel, ou à la suite d’une maladie ou d’un accident) peut entraîner un deuil difficile qui suscite des angoisses à mesure qu’ils vieillissent. Mais d’autres facteurs expliquent aussi cette phobie de la mort :
Si la mort est une étape obligatoire, la phobie de la mort n’est pas une fatalité. Il existe plusieurs options pour sortir la tête de l’eau et faire la paix avec le Grim Reaper. Le plus important est de ne pas avoir peur de vider le sac pour contrer le tabou qui persiste autour de la mort. Parler à ses proches peut déjà être une source de soulagement.
L’accompagnement d’un professionnel de la santé mentale (psychologue, psychiatre, psychanalyste) peut être nécessaire lorsque les angoisses deviennent trop envahissantes. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), mais aussi l’EMDR (désensibilisation et retraitement des mouvements oculaires) et la psychanalyse ont fait leurs preuves.
Dans certains cas, des médicaments peuvent aider à contrôler les crises d’angoisse : anxiolytiques, voire antidépresseurs selon la sévérité de l’impact sur la vie quotidienne. En l’absence de contre-indications, les bêta-bloquants peuvent également être utilisés dans la prise en charge des symptômes anxieux.
Enfin, accrochez-vous à vos petits plaisirs quotidiens pour renouer avec « l’ici et maintenant ». Prenez également le temps de vous instruire pour mieux comprendre votre peur, par exemple en lisant les essais de philosophes qui ont travaillé sur le sujet de la mort (Platon, Epicure, Sartre, Heidegger, Hegel, Schopenhauer, etc.). Toute activité sportive, ou activité dite « de bien-être » (relaxation, yoga, sophrologie, etc.) est également prisée.