Le zona est une maladie hautement contagieuse causée par la réactivation du virus varicelle-zona, une maladie infantile qui touche 20 % de la population. Particulièrement fort, ce virus continue de tomber dans le corps, se cachant dans les ganglions sensoriels, principalement ceux du côté de la colonne vertébrale et au niveau du crâne. La plupart du temps, on n’en reparle plus pendant de longues années, voire à vie, immobilisé par une protection immunitaire. « Mais, lorsque ces mêmes défenses sont affaiblies en raison de l’âge, d’une grande fatigue, d’une maladie ou de médicaments, cela peut se réactiver et provoquer le zona », précise le Dr Monique Quillard, médecin généraliste à Paris. Une étude récente montre un risque accru après une infection au Covid-19.
Reconnaître les premiers signes
Les premiers symptômes sont difficilement reconnus : une éruption cutanée aux côtes vers le dos (zone hémicostale), sur les mains, les pieds, le cou ou le visage (zone ophtalmique). Cette fissure unilatérale a une forme. Ces plaques rouges couvertes de vésicules s’accompagnent de douleurs qui peuvent être intenses, sévères, parfois douloureuses. La douleur peut durer des mois voire des années après la guérison. Ceci pourrez vous intéresser : Derrière, le hashtag #mediterraneandiet, souvent trompeur. Elles touchent environ 20 % des personnes atteintes après 50 ans et 20 % des plus de 65 ans en souffrent depuis plus de trois mois. Il y a un avantage efficace, tant que vous réagissez rapidement ! « Sans complications, le zona guérit en deux à trois semaines grâce à un traitement à base d’antibiotiques et d’analgésiques », précise le Dr Quillard.
Démarrer un traiement en urgence
On ne le répétera jamais assez, le zona est une urgence. D’où l’importance d’expliquer les signes avant-coureurs au médecin traitant sans attendre les premiers signes, d’autant plus si vous êtes à risque de développer des complications. C’est le cas si vous avez plus de 60 ans, si vous êtes immunisé, si cela touche une grande partie du corps ou du visage… Il vous fera un traitement d’urgence sous antibiotiques. Voir l’article : Déplacements, urgences, éloignement : « Une vraie nuisance » pour obtenir un rendez-vous chez le dentiste. « Au début du traitement, le meilleur effet sur les problèmes après le zona. Surtout, il doit être pris dans les 48 à 72 heures suivant l’éclatement des vésicules, par voie orale. Il est bien toléré », a déclaré le Dr Keelboat.
Parallèlement, pour traiter la douleur, le médecin peut ajouter un médicament antalgique associant paracétamol et opiacé, ainsi que du gel nettoyant surgras, qui n’irrite pas les plaques lors du lavage. A la sortie de la douche, vous pouvez appliquer un antiseptique (à base de chlorhexidine par exemple) sur les plaques pour éviter l’infection. Un dernier conseil : économisez vos serviettes car cette maladie est contagieuse.
Si vous continuez avec des douleurs post-zostériennes, il existe des solutions pour vous soulager, plus ou moins efficaces selon les personnes. Le médecin peut vous prescrire des anti-inflammatoires et antalgiques plus puissants (comme le tramadol) ou est généralement réservé aux douleurs neuropathiques (notamment la clomipramine), et dans les cas graves, des antidépresseurs ou des antibiotiques à faible dose. Parfois, l’application de tissus de gel de lidocaïne ou de patchs de capsaïcine aide à réduire la douleur. Certains patients disent être soulagés par les « extincteurs » ou la médecine alternative. Personne n’a démontré scientifiquement sa supériorité, et personne ne peut justifier l’augmentation des prix, disent les autorités sanitaires.
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Penser au vaccin entre 65 et 74 ans
Agir vite c’est bien, éviter la maladie c’est mieux. Depuis 2016, le vaccin est disponible et accessible à partir de 50 ans. Cependant, Zostavax est recommandé pour les personnes âgées de 65 à 74 ans. Une dose unique, dans le muscle ou dans le corps, généralement sur le haut du bras, il est suffisant pour prévenir, et aucun autre stimulus n’est nécessaire. « La vaccination se fait médicalement et peut être réalisée en même temps que d’autres vaccinations, comme la grippe, la pneumococcie ou le DT polio rappel à faire à l’âge de 65 et 75 ans », précise le Pr Daniel. Floret, vice-président de la commission technique des vaccins du Service national de santé. Ce vaccin a deux grands avantages : il réduit considérablement le risque d’infection, et surtout il réduit le risque de névralgie douloureuse en cas de maladie. » Elle est prise en charge par l’assurance maladie à 30% entre 65 et 74 ans.