Toulouse Surnommé le « Docteur des Rolling Stones », il…

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Originaire de Toulouse, Nicolas Gorodetzky, alias le docteur Rock, a eu 1000 vies. Surnommé « le médecin des Rolling Stones », il crée la gestion médicale lors des grands concerts.

Son nom dans la ville ne parle peut-être pas à beaucoup de monde. Nicolas Gorodetzky n’est pas le footballeur oriental à la mode ni l’un des tsars russes d’une époque révolue. En revanche, dès qu’on prononce les mots Doctor Rock, tout un pan de l’histoire musicale toulousaine revient comme un boomerang.

Mille vies en une seule

Doctor Rock est un artiste mordu et tatoué à vie par le rock californien autant qu’un homme qui a partagé plus de mille vies en une seule. Tout a commencé dans le Tarn Lauragais, à Sorèze. « C’est là que j’ai appris la musique classique », raconte-t-il, dans une école qui a vu passer, entre autres, Hugues Auffray et Claude Nougaro. A voir aussi : Santé. Chaleur accablante : quelles précautions avec vos chiens et chats ?. Très tôt, il fonde son premier groupe musical en Terminale, VIP’s. « Il suit les balles, avec les reprises du groupe. Je commençais à forger ma réputation », poursuit-il de passage dans les caves souterraines de Toulouse.

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L’aventure Week-end Millionnaire

Le tournant s’est produit en 1973. Avec son nouveau groupe, Pêche Melba, il devient finaliste du Tremplin d’Or au Golf Drouot, lieu parisien mythique et pionnier dans le domaine du rock. De retour dans la Ville rose, il se lance dans une nouvelle aventure avec Millionaire Weekend en 1977. « Los Angeles », « Sunshine », « Moonlight », « Hollywood », « Avenue des cocotiers », « Musique française par excellence » : le champ lexical du rockeur laisse peu de place au doute sur son admiration pour la culture américaine.

La fin des années 1970 et le début des années 1980 marquent son apogée. « La musique française par excellence » a inondé les radios et particulièrement Europe 1 pendant plusieurs semaines. Voir l’article : « Ethiquement c’est insupportable » : enquête sur la grande misère de la pédiatrie française. « L’album a habilement mélangé des chœurs aigus et éthérés et Earth, Wind & Le feu », dit l’artiste.

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Retour raté en 1991

Puis le succès s’estompe, bien que Nicolas Gorodetzky revienne sur scène en 1991 avec un nouvel album, « Return from Cruise ». « C’était un projet Warner mais ça n’a pas marché », se souvient-il. Sur le même sujet : Pharmaciens et médecins généralistes demandent aux autorités sanitaires d’autoriser la délivrance de pilules contraceptives sans ordonnance..

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Il a mis en place le SMUR en Ariège

Mais les années 1980 ne ressemblaient pas à un long tunnel sans fin pour Toulouse. C’est à cette époque que les aléas de la vie le conduiront vers de nouveaux chemins. Car si la musique est un passe-temps (très) agréable, son travail est la santé. Il fait ses premières armes dans la région toulousaine, fonde le SMUR en Ariège (structures d’urgence et de réanimation mobile) en 1975-1976 et rejoint le Samu de Paris en 1978.

Il gère la sécurité médicale des Rolling Stones

En 1982, les Rolling Stones veulent se produire au Parc des Princes pour ce qui doit être le premier concert en plein air en France, 20 ans après leur création.

C’est justement dans le jardin des footballeurs et rugbymen du XV de France que le fondateur de Week-end Millionnaire joue le rôle de « médecin de la sentinelle du Samu » lors des grands matches. Nous le consultons sur la sécurité médicale à assurer. Foule hystérique, 80 000 personnes à gérer au moins, problèmes de drogue dans les gros concerts de ce type… A cela s’ajoute l’arrivée de Simon et Garfunkel et qui ont donné « 500 000 personnes présentes dans les six concerts, du jamais vu en France à cette époque ! », se souvient le chanteur de rock californien.

Il est surnommé Docteur Rock

Le test à balles réelles est positif et l’organisation recommence lorsque Queen, David Bowie ou Pink Floyd arrivent. C’est à peu près à cette époque, en 1983, que le magazine « Rock & Folk » appelle le docteur Samu « Doctor Rock, Doctor of the Rolling Stones ».

Coupes du monde, Euro…

Son expérience dans ce domaine l’a amené à diriger la direction médicale de la Coupe du monde de football en 1998, puis de la Coupe du monde de rugby en 2007 et de l’Euro de football 2016.

En 2022, il est toujours l’actionnaire principal de la société internationale ISMA (Service international d’assistance médicale) et sa passion est intacte pour ce métier « où l’on étudie des paramètres de risque tels que la taille du stade, le nombre de spectateurs, le public le profil… ».

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Un protocole qui fait référence

« Tous nos médecins sont urgentistes. La présence des sentinelles et sapeurs-pompiers du Samu est toujours indépendante de notre service qui propose du matériel validé par l’Etat. Depuis le milieu des années 2000, c’était mon protocole de prise en charge médicale qui s’applique dans les grands événements comme que des concerts ou des événements sportifs ».

Des recommandations et un groupe d’experts qui était alors animé par un certain… François Braun, l’actuel ministre de la Santé dans le gouvernement d’Elisabeth Borne.

Au concert de Michael Jackson en 1992

Le docteur Rock, qui garde un sombre souvenir des attentats du 13 novembre 2015 – « mes équipes ont réussi à gérer ce qui s’est passé cette nuit-là au Stade de France » – raconte un souvenir bien plus positif, teinté de chauvinisme et d’orgueil.

« En 1992, j’étais aussi celui qui assurait la sécurité médicale du concert de Michael Jackson au Stadium ».

Diriger à nouveau un concert au Stadium fait partie de ses rêves. Mais le Petit Wembley, malgré le succès des deux spectacles Bigflo&Oli en mai 2019, n’est pas dans le radar des grandes tournées internationales…

Un nouvel album au printemps 2023

Missions de santé, médecin, pneumologue, chanteur, écrivain (il a écrit cinq romans dont un, en 2016, un récit autobiographique dans lequel sa guitare, Maya, est la narratrice !) : le quotidien de ce précurseur est encore très mouvementé. et rouler. Et ce n’est pas fini ! Installé en région parisienne depuis de nombreuses années, c’est à Toulouse que Doctor Rock entend marquer le coup avec la sortie d’un nouvel album au printemps 2023, sept ans après le dernier opus, « Carry me back ».

Le premier titre de ce nouvel album, « Instant Lovin' », est à découvrir sur YouTube. Pour l’occasion, il prend un nouveau nom de groupe, « Dr Rock & The Famous Merengo », dans un clin d’œil fort et très californien au groupe Steely Dan.

Éternel passionné de musique, 50 ans après le premier coup d’Etat parisien, l’urgentiste le plus baigné dans la pop-rock californienne en a encore un peu sous la pédale et dans le « scratch ». L’occasion pour petits et grands de (re)découvrir un artiste passé sous le radar et dans l’ombre de Jean-Pierre Mader, Claude Nougaro, Gold et Emile et Images.

Vous pouvez vous procurer le livre « Dr Rock, les chroniques de Maya » aux éditions Yanat.

Prix ​​: 20 euros.