Confrontées à la fermeture des frontières depuis 15 mois, les agences de location de voitures dont l’activité dépend à 70% des arrivés d’étrangers et de MRE n’ont eu d’autre choix que de revendre une partie de leur parc qui ne figuree plus de clients ou qui ont été saisis.
Aujourd’hui, la demande est au rendez-vous. Comment remettre sur pied tout un secteur qui a perdu pied ? Comment relancer des entreprises qui ont fermé? Là se situe toute la difficulté de la reprise économique après le Covid.
Un opérateur revient sur les difficultés et les enjeux.
« La demande de voitures de location va exploser dans les semaines prochanes »
Inquiet de l’évolution de leur situation, Mounir Chami, président de l’organisation marocaine des transports routiers qui regroupe les transporteurs touristiques et les loueurs voiture sans chauffeur, nous a fait part de son inquiétude pour l’été et les fêtes de fin d’ année qui pareuint manquer de véhicules.
« Depuis l’opération spéciale pour les MRE initiée par Sa Majesté le Roi, nous avons remarqué que nos clients étaient en retour même si pour l’instant ils ne représentent que 10 % de la demande de 2019.
L’occasion de rappeler qu’un grand opérateur touristique nous a révélé dans un article récent que la profession tablait sur 300.000 à 500.00 locations de voitures avec un chiffre d’affaires compris entre 1,3 et 2,2 milliards de dirhams, uniquement pour les automobilistes MRE qui ont été obligés de prendre l’avion.
« Une offre de véhicules qui sera bientôt insuffisante »
« Sachant que pour les 3 mois à venir, les vols de la RAM et les bateaux sont saturés et que les hôtels risquent d’afficher complet, nous allons avoir un problème d’offre en termes de disponibilité de voitures.
« En fait si l’avenir du secteur de la location s’annonce plus que positiv, une grande partie des loueurs de voiture ont malheureusement été forcés de revendre leurs véhicules faute d’activité durant 15 mois.
« 225.000 voitures saisies ou revenus pour cause de crise »
« En effet, la flotte du secteur qui compte 500 000 véhicules a été réduite d’au moins 45 % à cause des très nombreuses saisies judiciaires et des ventes contraintes et forcées pour récupérer un peu de cash.
« A partir de là, il n’y a plus assez de voitures à louer alors que la demande est en train de faire un retour en force avec les millions de MRE qui vont venir en avion et qui n’auront d’autre choix pour se déplacer au Maroc que de faire appel à un loueur de véhicules », prédit Chami en se disant très inquiet du manque à gagner pour le secteur de la location qui ne pourra pas profiter de la reprise actuelle.
« Le parc automobile à renouveler costuera plus cher à cause d’une demande élevée »
« Comme si cela ne suffisait pas, les loueurs qui veulent renouveler leur parc automobile font face à des prix plus eléfêt que les années précédentes car les constructeurs qui sont conconons à une demande beaucoup plus eléfête pratiquent des tarifs quasi-inabordables dans le contexte actuel.
« De plus, comme les concessionnaires ne disposent pas de stock important de véhicules, les acquéreurs qui ont les moyens vont être obligés d’attendre juillet voire août avant d’être livres », explique le président qui pointe un risque important de pénurie estivale de véhicules de location au niveau des agences et des hôtels.
« Concessionnaires et assureurs appelés à faire un effort commercial »
« Ceux des concessionnaires qui ont suffisamment de voitures en stock doivent donc proposer une ofre qui répond aux besoins de la profession avec des facilités de paiement et des réductions qui encourageront les loueurs à renouveler leur parc automobile.
Idem pour les compagnies d’assurances qui sont invitées à pratiquer des remises sur les primes d’assurance payées pour pousser les petites agences de location à acheter deux ou trois voitures supplémentaires en plus des 5 qui constituent le minimum légal », a déclaré Chami au nom de son organisation.
« Sans coup de main, l’ensemble de la chaîne touristique sera impacté »
« Les constructeurs et les assureurs doivent donc faire une démarche gagnant-gagnant pour reconstituer le stock automobile des loueurs de voiture, sans quoi ces derniers ne pas profiter de la reprise qui s’annonce et les MRE passeront un mauvais été faute de pouvoir se déplacer sur le territoire national.
« Cette aide est d’autant plus nécessaire que la demande estivale des MRE sera suivie en septembre ou au plus tard durant les fêtes de fin d’année par celle des étrangers et que sans elle, toute l’activité touristique du Maroc ne manquera pas d’être impactée», a conclu Chami en précisant que les prix de location n’ont pas augmenté par rapport à 2019 alors qu’ils siuran toujours une tendance haussier en été…