Publié le 01/02/2023 à 09:00
, mis à jour le 01/02/2023 à 09h00
Pour maigrir, être en meilleure forme, mieux bronzer, mieux dormir, rester jeune ou tout simplement combler une carence… Les compléments alimentaires ont la cote ! De plus en plus consommés depuis une décennie, leurs ventes ont bondi de 6% en 2021. Près de 60% des Français déclarent en avoir consommé dans l’année précédente. Attention cependant à l’automédication ! Quels sont les différents types de compléments alimentaires ? Quand sont-ils donnés ? Quelles sont les précautions à utiliser ? Les réponses de Raphaël Gruman, diététicien diététicien.
Qu’est-ce qu’un complément alimentaire ?
Les compléments alimentaires sont des produits qui sont commercialisés dans certains magasins spécialisés et/ou dans les pharmacies et drogueries sans ordonnance. La fabrication, l’utilisation et l’évaluation de ces produits, qui contiennent diverses substances, sont contrôlées par les autorités françaises. Selon leur composition, ces produits (sous forme de gélules par exemple) contiennent différents ingrédients, nutriments et effets prometteurs sur la santé humaine. L’utilisation de compléments alimentaires n’est pas sans risques. Ainsi, il est préférable de demander conseil à votre médecin sur les effets de ces produits, surtout si vous avez une pathologie chronique et que vous prenez des médicaments. En ligne, de nombreux avis sur ces produits sont disponibles (nutrition, sécurité, substances, évaluation, risques, fabrication, utilisation, ingrédients, composition, bénéfices nutritionnels, allégations…). Le mieux est de demander conseil à un professionnel de santé pour prendre ce type d’aliments en toute sécurité. Mode d’emploi des compléments alimentaires.
Quelle différence avec un médicament ?
Selon la directive 2002/46/CE du Parlement européen, les compléments alimentaires désignent « les aliments qui complètent l’objectif d’une alimentation normale et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique, seuls ou en combinaison. Sous forme de gélules, de pilules, de pilules, de comprimés, de sachets poudrés, d’extraits liquides ou encore d’ampoules, ils ont pour but de combler une éventuelle carence nutritionnelle ou de promettre un effet anti-fatigue, de jeunesse, amincissant, bonne mine ou anti-stress. Les besoins nutritionnels et sanitaires, strictement encadrés par la réglementation européenne, sont évoqués sur le site de la Commission européenne. Lire aussi : Juge de Dijon qui a offert sa fille sur un site libertin : téléphonie…. « Les compléments alimentaires doivent apporter à l’organisme tous les microéléments qui ne sont pas suffisamment apportés par l’alimentation », résume Raphaël Gruman. des compléments nutritionnels sont des femmes entre 18 et 44 ans, avec un A élevé niveau d’éducation. Et c’est en saison hivernale que les compléments alimentaires sont les plus vendus en France.
Contrairement au médicament, le complément alimentaire ne peut prétendre à un effet thérapeutique. Il ne dispose donc pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) et sa législation est beaucoup plus souple que celle des médicaments. « Si un médicament doit prouver son efficacité pour être commercialisé, le complément alimentaire n’a qu’à prouver son innocuité », explique le nutritionniste.
Les compléments alimentaires sont-ils utiles, même avec une alimentation équilibrée ?
Ces suppléments doivent faire l’objet de déclarations auprès de la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui vérifie leur composition et procède à des contrôles. Il existe différentes dispositions réglementaires européennes et nationales qui établissent la liste des ingrédients autorisés dans les compléments alimentaires (vitamines, minéraux et plantes), ainsi que la dose journalière maximale en vitamines et minéraux. Ceci pourrez vous intéresser : Le monastère des Jerónimos à Lisbonne. Ces listes sont consultables sur le site internet de la DGCCRF.
Quels sont les différents types de compléments alimentaires ?
Les compléments vitaminiques
Bien qu’on entende souvent dire qu’une alimentation saine et variée couvre tous les besoins en vitamines et minéraux, donc les compléments alimentaires sont superflus, ce n’est pas tout à fait exact. « Même avec une alimentation équilibrée, certaines carences en vitamines ou minéraux sont très fréquentes », assure Raphaël Gruman. La carence en vitamine D, par exemple, touche près de 80 % des Français pendant les mois d’hiver : une supplémentation en vitamine D3 – qui est mieux absorbée par l’organisme – est donc intelligente pour presque tout le monde. Ceci pourrez vous intéresser : Lettres de lecteurs : Travailleurs occasionnels, Sarah Halimi, dépénalisation…. « La carence en magnésium est également très fréquente, notamment chez les personnes stressées ou sous pression, car le stress provoque une fuite de magnésium », explique la nutritionniste. La vitamine B9 est recommandée pour les femmes enceintes et la vitamine B12 est nécessaire pour les personnes qui ne consomment plus d’aliments d’origine animale. Enfin, la carence en fer est très fréquente chez les femmes en âge de procréer dont les pertes menstruelles sont importantes.
Les compléments minéraux
Elles peuvent contenir une seule vitamine, ou un cocktail de vitamines pour un effet « boost ». Les meilleures ventes sont : la vitamine C, la vitamine D, la vitamine B9 pour les femmes enceintes et la vitamine B12 essentielle pour les végétaliens.
Les plantes
Là aussi, ils peuvent être mono- ou multi-minéraux, auquel cas ils sont souvent associés à des vitamines. Les minéraux les plus vendus en France sont le magnésium, le fer, le calcium, le zinc, le sélénium ou encore le chrome.
Tisanes, décoctions, infusions, huiles essentielles, teintures mères, fleurs de ruisseau… Les compléments alimentaires à base de plantes sont très nombreux et variés. C’est le principe de la phytothérapie, où l’utilisation des plantes médicinales permet de maintenir ou d’améliorer le capital santé pour un plus grand bien-être au quotidien.
« Les plantes aident l’organisme à lutter contre des situations particulières. Par exemple, le curcuma réduit l’inflammation, le safran est efficace contre la dépression, la menthe poivrée réduit les maux de tête, la levure de riz rouge est indiquée en cas d’hypercholestérolémie, etc. », explique la diététicienne. Ils peuvent être pris lorsque les symptômes sont légers avant de recourir à l’allopathie.
Les hormones
Les suppléments à base de plantes sont devenus de plus en plus populaires au cours des deux dernières décennies.
Dans cette catégorie on retrouve principalement la mélatonine, qui est une hormone produite dans une petite structure de notre cerveau appelée « la glande pinéale », essentielle à la régulation du sommeil. La commercialisation de la mélatonine sous forme de compléments alimentaires est assez controversée. L’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) alerte avant tout sur les risques (maux de tête, troubles gastro-entérologiques voire psychiatriques) liés à leur consommation.
Les prébiotiques ou les probiotiques
En plus de la mélatonine, le rayon compléments alimentaires contient des phytoestrogènes, qui sont des composés végétaux dont la structure ressemble à celle des hormones sexuelles féminines (estradiol) et qui peuvent avoir une activité oestrogénique. Ces phytoestrogènes sont utiles pour soulager les symptômes de la ménopause ou du syndrome prémenstruel.
Quels compléments alimentaires en fonction des indications ?
Prébiotiques et probiotiques sont deux types de compléments alimentaires utiles en cas de troubles intestinaux. Les premiers sont la « nourriture » des bactéries qui composent le microbiote intestinal et favorisent la croissance des bonnes bactéries. Ces derniers sont des micro-organismes vivants similaires à ceux qui composent le microbiote intestinal. Ils sont utiles pour prévenir et soulager les troubles intestinaux et certaines infections bactériennes.
Les compléments alimentaires anti-stress
Les compléments alimentaires peuvent également être classés selon leur action ciblée, et donc leurs indications.
Les compléments alimentaires bonne-mine
Ils sont nombreux sur le marché, et sont généralement formulés à base de magnésium, de décapeptide de caséine alpha 1 ou de plantes. Les deux premiers visent à favoriser la relaxation et à limiter la nervosité. Selon le site Internet de Vidal, « En 2012, les autorités sanitaires européennes ont reconnu la valeur du magnésium pour la fonction mentale normale et la réduction de la fatigue, mais elles ont interdit les compléments alimentaires contenant du magnésium prétendant améliorer la résistance au stress psychologique ou réduire la peur ». Côté végétal, un certain nombre d’entre elles ont un pouvoir calmant : tilleul, millepertuis, coquelicot, aubépine, fleur d’oranger, valériane, passiflore, ginseng…
Les compléments alimentaires anti-âge
Ils sont généralement formulés avec des pigments naturels (bêta-carotène, lycopène, lutéine, zéaxanthine) auxquels sont ajoutées des huiles riches en Oméga 6 (bourrache, onagre ou jus de raisin) pour protéger la peau des effets desséchants. Attention : Ces compléments sont destinés à préparer la peau au soleil, mais ne protègent en aucun cas des rayons UV du soleil. Ils doivent être complétés par une protection solaire pendant l’exposition.
Les compléments alimentaire booster d’immunité
Les compléments anti-âge sont également très présents sur le marché des compléments alimentaires. Ils contiennent principalement des antioxydants (vitamine C, vitamine E, glutathion, sélénium, etc.), qui ont la capacité de lutter contre le stress oxydatif responsable du vieillissement précoce. Les compléments anti-âge peuvent également contenir de l’acide hyaluronique (puissant hydratant), du collagène et de l’élastine pour préserver l’élasticité de la peau, ou encore des oméga 3 pour protéger les neurones.
Les compléments alimentaires pour le transit
Ils devraient renforcer un système immunitaire un peu affaibli, notamment lors des changements de saison. Car si le système immunitaire est en berne, cela signifie plus de vulnérabilité aux infections virales et bactériennes. Ces suppléments sont généralement riches en vitamines, antioxydants et/ou minéraux reconnus pour leur effet sur le système immunitaire : vitamines C et D, zinc, sélénium et fer.Ils ne sont pas indispensables pour quiconque consomme suffisamment de fruits et légumes frais, grains entiers, Graines oléagineuses et légumineuses.
Les compléments alimentaires pour les femmes enceintes
Ils peuvent être utilisés pour renforcer les transits paresseux ou au contraire pour ralentir les transits. Ils sont généralement formulés avec des prébiotiques ou des probiotiques, des plantes (psyllium, angélique, mélisse, menthe poivrée), des graines (graines de lin, graines de chia) ou encore des algues (wakamé).
Il existe un certain nombre de suppléments nutritionnels qui ciblent les femmes enceintes. Ils doivent répondre aux besoins nutritionnels de la future maman et du fœtus, ou réduire les symptômes de la grossesse – comme les jambes lourdes, l’insomnie, la constipation ou encore les nausées.
« D’autant plus pendant la grossesse, l’automédication avec des compléments alimentaires est à proscrire absolument », insiste Raphaël Gruman.
Quelles mises-en garde ?
L’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments rappelle donc aux femmes enceintes de ne pas consommer de compléments alimentaires sans l’avis d’un professionnel de santé et recommande d’informer leur médecin, pharmacien ou sage-femme lors de la prise de tout produit (médicament ou complément alimentaire), qu’il soit délivré sur ordonnance ou délivré sur ordonnance. pris en automédication. Les compléments alimentaires couramment prescrits par les médecins aux femmes enceintes sont : le fer, la vitamine B9, la vitamine D et l’iode.
Bien que non soumis à autorisation de mise sur le marché et non considérés comme des médicaments, les compléments alimentaires ne doivent pas être considérés comme anodins. La mise en route du traitement doit toujours se faire sur avis d’un médecin ou d’un diététicien/nutritionniste, après identification des besoins réels lors de la consultation. L’Anses conseille donc « d’éviter la prise prolongée, répétée ou multiple dans l’année de compléments alimentaires sans l’avis d’un spécialiste de santé ».
Il existe également de nombreuses mises en garde pour les femmes enceintes, qui doivent éviter, par exemple, tous les suppléments à base d’algues, de caféine, de produits à base de soja, de phytostérols et de phytostanols, de papaïne et de vitamine A ou de carotène en grande quantité.
La mélatonine a également fait l’objet d’études de l’Anses, qui ont conclu que sa supplémentation n’était pas recommandée pour certaines populations, comme les femmes enceintes, les enfants et adolescents, les personnes souffrant de maladies inflammatoires, auto-immunes, d’épilepsie, d’asthme et de troubles de l’humeur.
Bien les choisir
« Et surtout, il est important de préciser que les compléments alimentaires vitaminés et minéraux ne privent en rien une alimentation équilibrée et variée », insiste Raphaël Gruman. La biodisponibilité des micronutriments est toujours meilleure lorsqu’ils proviennent de l’alimentation que de suppléments.
Bien choisir ses compléments alimentaires est essentiel pour ne pas tomber dans le piège de produits de qualité douteuse. « Tout d’abord, je recommande de ne jamais acheter sur des sites étrangers – notamment chinois ou américains – dont la réglementation est beaucoup plus souple qu’en Europe et même plus qu’en France », insiste la diététicienne. Il est donc important de vérifier si les compléments alimentaires sont certifiés CE (certification européenne) ou NF (normes françaises) répondant à des normes strictes. La législation française impose par exemple que l’étiquette comporte un certain nombre d’informations essentielles : dosage, origine, concentration, composition, précautions d’emploi, etc. La forme galénique du produit n’est pas un critère de choix : « qu’il soit » sous forme de gélules, de comprimés ou d’extraits liquides, ce qui importe c’est la concentration des principes actifs et le dosage », précise le diététicien. Il déconseille Les gommes, ces petites gommes qui ressemblent à des bonbons et dont les concentrations en principes actifs sont généralement plus faibles.