Les nouveaux véhicules électriques individuels (NVEI) se répandent de plus en plus en France. Face à cet engouement récent, la question de la responsabilité civile des assurances bute sur l’absence d’une définition juridique claire de ces engins lorsqu’il s’agit d’une utilisation dans l’espace urbain.
C’est un véritable phénomène de société. En à peine un an, trottinettes électriques, gyroroues, hoverboards, monoroues, ces nouveaux véhicules électriques individuels (NVEI) ou engins de transport personnels (EDP) ont fleuri partout en France. La preuve : l’an dernier, plus de 400 000 unités ont été vendues, contre 120 000 en 2016. « De plus en plus de personnes voient ces engins comme une alternative bon marché à la mobilité », explique Anne Lavaud, déléguée générale de l’Association norvégienne de sécurité routière. Cependant, ces engins, dont les vitesses peuvent atteindre voire dépasser les 25 km/h, peuvent provoquer des dégâts matériels et parfois des blessures corporelles importantes en cas d’accident. A ce titre, en l’état actuel du droit, ils restent soumis à la même obligation d’assurance responsabilité civile. Face à l’augmentation de ces nouveaux usages urbains et des risques qui en découlent, les assureurs s’efforcent de développer une réponse contractuelle (sous forme de produits spécifiques, d’options, de rachat d’exclusions, etc.) dans le cadre d’une législation qui reste cependant à définir. clarifié.
Sommaire
NVEI ou EDP ?
Les véhicules de transport personnel (EDP) regroupent tous les moyens de transport individuels, électriques ou non, autrement dit les gyropodes, les e-scooters, les vélos à assistance électrique (VAE), mais aussi les vélos, les rollers, les skateboards… ? Les nouveaux véhicules électriques individuels (NVEI) ne comprennent que les véhicules de transport de personnes à moteur électrique : e-scooters, monocycles, e-skates, hoverboards, etc. Voir l’article : Le scooter à trois roues Kymco CV3 arrive chez le concessionnaire.
Comme Aviva avec son produit dédié OnMyWay et Allianz et son assurance pour les nouvelles mobilités, l’assureur en ligne Luko, par exemple, a choisi de créer une assurance spécifique pour ces machines. « L’offre de trottinettes électriques et de NVEI est partie d’une demande de nos assurés. Nous l’avons construite avec eux, explique Raphaël Vullierme, directeur et co-fondateur de Luko. Cela permet de répondre à tous les besoins de nos utilisateurs. Il C’est un objectif que nous pouvons ensuite facilement convertir en logement. C’est une démographie plus numérique.
En revanche, d’autres ont choisi de couvrir ces engins par des contrats à façon (deux-roues ou engins spéciaux). « Les trottinettes électriques représentent des risques en eux-mêmes qui sont couverts par les garanties de nos contrats auto (dont RC) et dommages corporels », rapporte Christophe Sabadel, responsable produits auto et mobilité à la Maif. Nous avons choisi de couvrir nos assurés utilisateurs de trottinettes électriques. de cette façon, parce que nous avons considéré leur utilisation et les risques associés comme similaires à certains deux-roues. »
Concernant les autres NVEI, comme les gyroscopes, les hoverboards, la Macif propose une réponse d’assurance adaptée, dans des contrats d’assurance auto « spéciaux » ou des contrats deux roues selon les cas. La Maif, de son côté, a décidé de les couvrir pour l’instant via le contrat habitation. « Ces appareils sont plus récents et donc il est plus difficile de mesurer le risque », explique Christophe Sabadel. L’important aujourd’hui est d’offrir une couverture d’assurance optimale à nos assurés contre ces nouveaux risques. Cette réponse doit être développée dès que la loi définit précisément un cadre. »
Charlotte Hugot & amp; Bertrand Neraudau, chez Néraudau Avocats
« Les EDP moteur sont absentes du code de la route »
Où les EDP motorisés peuvent-ils voyager ?
C. H. Les véhicules électriques sont interdits sur la voie publique (trottoirs et voies). En effet, les EDP motorisés ne figurent pas dans la liste de l’article R.311-1 du code de la route qui liste limitativement les véhicules pouvant circuler sur la voie publique. L’utilisation est donc limitée aux chemins privés tels que les chemins sur la propriété privée ou les allées dans les maisons privées.
Les EDP ne peuvent donc pas circuler sur la voie publique ?
B. N. Il existe cependant une tolérance, selon laquelle les EDP ne dépassant pas 6 km/h peuvent circuler librement sur les trottoirs lorsqu’ils ne gênent pas les piétons. Dans ce cas, ils sont considérés comme des piétons. En effet, les EDP ne dépassant pas 6 km/h sont exclus du règlement européen UE 168/2013 du 15 janvier 2013 relatif à l’homologation et à la surveillance du marché des véhicules à deux et trois roues et des vélos à quatre roues puisque ceux-ci sont considérés comme piétons. A noter que cette tolérance entraîne tout de même un an de prison et 15 000 € d’amende pour comportement mettant en danger la vie d’autrui, selon l’article 223-1 du Code pénal.
Et pour cause : l’extrême hétérogénéité des contrats proposés par le marché reflète l’absence d’une définition et d’un cadre juridique suffisamment clair pour les EDP. L’une des premières lacunes à combler concerne d’abord leur classement. « On se rend compte qu’il y a un flou réglementaire qui ne permet pas de classer ces engins, qui vont des jouets aux véhicules et peuvent avoir des aspects technologiques très différents, ce qui pose un problème d’assurance », explique Matthieu Hugonnenc, expert en responsabilité civile. et responsable de Normandie Nord, chez GM Consultant. Pour beaucoup, il est possible d’envisager de classer les NVEI dans la catégorie des véhicules terrestres à moteur (VTM), position admise et défendue par la Fédération française des assurances (FFA). Cependant, les définitions des véhicules terrestres, telles que proposées dans la loi sur la route nationale et le code des assurances, ne sont pas suffisantes pour intégrer l’ensemble des NVEI. L’article L. 110-1 du code de la route rappelle ainsi qu’un véhicule terrestre à moteur « s’entend de tout véhicule terrestre équipé d’un moteur de propulsion, y compris les trolleybus, et circulant seul sur route, à l’exception des véhicules se déplaçant sur rails ». d’autre part, pour l’article 211-1 de la loi sur les assurances, un véhicule terrestre à moteur « tout véhicule automoteur destiné à circuler sur le sol et pouvant être actionné par une force mécanique sans être relié à une voie ferrée, ainsi que comme toute remorque, est également déconnecté ».
Autre élément que le législateur doit convenir pour un exercice de clarification : la vitesse et l’espace urbain qui est autorisé à la circulation. En principe, l’usage des NVEI est interdit sur la voie publique, mais en pratique il est toléré jusqu’à 6 km/h (vitesse assimilée à un piéton) sur les trottoirs et chemins piétonniers et jusqu’à 25 km/h sur les pistes cyclables. Une règle qui n’est pas réglementaire, et qui risque de ralentir le taux de couverture d’assurance des usagers du NVEI. « La difficulté que nous ressentons se situe davantage au niveau opérationnel des compagnies d’assurances, explique Philippe Roux, directeur du Fonds de garantie obligatoire non-vie (FGAO). La plupart proposent un contrat MRH pour couvrir ces machines, mais malheureusement ces contrats sont inadaptés. quand « Il y a du trafic sur la voie publique ou sur les trottoirs. Les contrats d’assurance doivent encore être modifiés. »
Le secteur public s’est attaqué au problème, conscient du problème. François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Élisabeth Borne, ministre des Transports, ont présenté le projet de loi d’orientation de la mobilité (LOM) en Conseil des ministres le 26 novembre 2018. Cette loi modifie entre autres la loi sur les routes nationales pour créer une nouvelle catégorie pour les NVEI et leur interdiction de circuler sur les trottoirs. Un projet de loi a également été présenté en parallèle à l’Assemblée nationale le 24 octobre 2018 par des députés républicains, dans le but d’encadrer l’usage des nouveaux véhicules électriques. Elle propose, en plus de la définition du NVEI comme « un véhicule léger mono-véhicule à moteur électrique sans siège pouvant dépasser 6 km/h », une obligation d’assurer et de détenir un certificat de sécurité routière (si le véhicule ne peut pas dépasser 25km/h). h) soit une attestation de catégorie A1 (équivalent aux deux-roues jusqu’à 125 cm3), si l’engin dépasse les 25 km/h.
« En ce qui concerne la facture, nous sommes pour tout ce qui précise le statut de ces différents engins, aux vitesses maximales, sur les équipements et les sites de circulation », commente Alexis Merkling, du domaine assurance non vie et responsabilité civile de la FFA. – Les dispositions de la loi sur la voirie nationale doivent être adaptées pour clarifier les règles de circulation et de sécurité pour ces nouvelles mobilités. Ils sont soumis à une assurance responsabilité civile comme tous les autres véhicules à moteur, explique Philippe Roux. En effet, en l’absence d’indications contraires, en cas de défaut d’assurance pour NVEI, l’utilisateur s’expose aux mêmes sanctions que celles qui existent en matière de non-assurance de VTM (amende, confiscation de machine, plainte de FGAO en cas de dommages corporels sur un tiers, etc.).
Il n’en reste pas moins qu’en créant à terme une catégorie spécifique d’équipements soumis à une assurance responsabilité civile et assimilés aux VTM, le législateur les placerait de facto sous la loi Badinter. Dans une telle configuration, les contrats MRH ne pourraient donc plus les couvrir au titre de la responsabilité civile et doivent dans ce cas être remplacés par des contrats ad hoc.
Quel est le code de la route pour les trottinettes ?

En milieu urbain, vous devez emprunter les pistes et voies cyclables, lorsqu’elles sont disponibles. Sinon vous ne pourrez rouler que sur des routes limitées à 50 km/h. Sur le même sujet : Comparer les assurances habitation : un bon moyen de faire des économies. En dehors des villes, ne roulez pas sur la route, vous ne pouvez utiliser que les routes vertes et les pistes cyclables.
Qu’est-ce qui est obligatoire sur un scooter ? Votre véhicule doit être équipé d’un système de freinage, d’un avertisseur sonore, de feux (avant et arrière) et de dispositifs réfléchissants à l’arrière et sur les côtés. Attention : Pour votre sécurité, il est recommandé de porter un casque. Pour utiliser la machine, vous devez avoir une assurance responsabilité civile.
Quel permis pour conduire une trottinette électrique ?
Toute personne, à condition d’avoir 14 ans révolus et d’être titulaire d’un BSR (aujourd’hui appelé permis AM) peut conduire une trottinette électrique, sauf si l’engin dépasse les 25 km/h. A voir aussi : Indépendants, voici 20 solutions pour vous aider à gérer votre entreprise. Dans ce cas, vous devez être âgé de 18 ans ou plus.
Comment savoir si une trottinette est homologué ?
Avant d’envisager une homologation de votre part, il est important de se référer au niveau de vitesse. A cet effet, lorsque la trottinette électrique a une vitesse maximale de 25 km/h, elle est systématiquement considérée comme homologuée et conforme aux normes européennes.
Où A-t-on le droit de rouler en trottinette ?
Il faut rouler sur les pistes cyclables. En l’absence de pistes cyclables, vous pouvez circuler dans les zones suivantes : Routes avec une vitesse maximale autorisée de 50 km/h. Les zones piétonnes, à condition de rouler à allure modérée (6 km/h) et de ne pas déranger les piétons.
Comment assurer trottinette ?

L’inscription est obligatoire ainsi que l’assurance spécifique trottinette électrique. Mais vous n’aurez toujours pas le droit de conduire sur la route. Vous devez marcher sur un circuit spécialisé ou un chemin privé non ouvert au public.
Est-il obligatoire d’avoir une assurance sur un scooter ? Assurance trottinette électrique : est-ce obligatoire ? Classé dans la catégorie des engins de transport personnels motorisés (EDPM), le scooter électrique nécessite un contrat d’assurance. Le propriétaire doit au moins être assuré en responsabilité civile.
Où coller l’assurance trottinette ?
Où dois-je apposer la marque d’assurance sur mon scooter électrique ?
- attachez-le à la colonne de direction ;
- attachez-le à l’écran ;
- placez-le dans un porte-autocollant et assurez-vous que les informations sont lisibles.
Quelle est la loi pour les trottinettes ?
La circulation sur les trottoirs est interdite, sauf autorisation du maire. Dans ce cas, roulez à allure modérée (6 km/h) et ne gênez pas les piétons. Le stationnement sur les trottoirs est autorisé, à condition qu’il ne gêne pas les piétons. Cependant, le maire peut décider de l’interdire.
Quelle voie Puis-je rouler avec un EDPM ?

A défaut, les EDPM peuvent circuler sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h. En dehors des agglomérations, il est uniquement permis de circuler sur les voies vertes et les pistes cyclables. Comme pour les vélos, les EPDM ont également la possibilité de se garer sur les trottoirs.
Quel est l’âge minimum légal pour utiliser un EPDM ? Les conducteurs EDPM doivent désormais être âgés d’au moins 12 ans. Ces machines sont conçues pour un usage personnel uniquement, et il ne sera plus question d’être à deux sur l’une d’elles sous peine de risquer un PV de 35 euros.
Qu’est-ce q’un EDPM ?
Un véhicule motorisé de transport de personnes (EDPM) est un véhicule sans siège, conçu et construit pour le déplacement d’une seule personne et sans accessoires destiné au transport de marchandises, équipé d’un moteur non thermique ou d’une assistance non thermique et d’un vitesse maximale par .. .
Quelles sont les obligations pour utiliser un EDPM ?
Depuis le 1er juillet 2020, les EDPM doivent être équipées de feux de position avant et arrière, de catadioptres (réflecteurs), d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore. Pour pouvoir circuler sur la voie publique, les véhicules doivent être limités à 25 km/h.