Force est de constater que l’escroquerie au faux courtage peut être une arnaque très lucrative… Comme le rapporte Nice-Matin, le tribunal de Grasse poursuit une jeune femme de 36 ans pour escroquerie et abus de confiance. Belle causeuse au « visage d’ange », selon le quotidien régional, cette habitante de Sarcelles (Val d’Oise) a utilisé ses talents de communicante, notamment sur les réseaux sociaux, pour attirer ses victimes entre février et mai de l’an dernier. Dans ce secteur très recherché, elle propose des appartements à louer, souvent sans l’autorisation des propriétaires, et met en confiance, parfois avec son nouveau-né sous le bras et parfois accompagnée de sa mère.
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Tout n’allait pas chez elle, puisqu’elle abusait du titre de courtier ou même de gestionnaire de fortune, alors qu’elle n’était ni l’un ni l’autre, juste une véritable arnaqueuse… extrait de ses victimes, pour la plupart des personnes vulnérables. Ses agissements ont rapidement attiré l’attention de la gendarmerie, après des plaintes de « clients ». Mais il en a fallu plus pour l’arrêter. Elle a notamment arnaqué quelques retraités qui vivaient hors des Alpes-Maritimes et souhaitaient mettre leur bien en location saisonnière.
Serrures changées
Elle en profite pour s’introduire dans l’immeuble, changer les serrures et louer l’appartement pour un an, en prenant le loyer, bien sûr. Selon des témoignages recueillis au barreau du tribunal, certaines victimes ont dû dormir dans leur voiture ou même au travail et avec un camion de déménagement au bras après avoir été confrontées à un appartement déjà occupé ou carrément fictif… Et pour faire simple Pour compléter le tableau, l’escroc a également reçu illégalement le RSA et n’a jamais déclaré de revenus. Sur le même sujet : Ghisonaccia : Flowers Power veut dissiper les idées préconçues sur le CBD. Au vu des dizaines de milliers d’euros détournés et de la poursuite de ces activités illégales malgré les premiers signalements, le ministère public a opté pour la constance. Il réclame, selon les propos de Nice-Matin, « une peine à la mesure de ses crimes », à savoir 5 ans de prison dont 2 avec sursis et mandat d’arrêt. La délibération est attendue en novembre.
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