L’ordonnance du Dr François Braun est entre les mains du Premier ministre Elisabeth Borne. Le document de 60 pages, présenté par le président du Samu-Urgences de France lors d’une « réunion de travail » à Matignon, en présence de la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, de l’assurance maladie et de la fédération des associations de patients France Assos Santé.
Le chef du gouvernement doit désormais arbitrer parmi ces 41 recommandations qui devraient « faciliter la gestion de cette période estivale à haut risque », ce qui n’épargne pas les grands CHU comme Bordeaux, Toulouse et Grenoble.
Afin de sauver ce qui peut l’être, la « mission rapide » préconise une « régulation des admissions », soit par « triage paramédical à l’entrée » aux urgences, soit par « régulation pré-médicale systématique » via le central téléphonique du Samu.
« Mutualiser les moyens de plusieurs services »
Le rapport suggère même de limiter l’accès aux seules « urgences vitales », notamment la nuit, cette « suspension partielle d’activité » qui devrait permettre « la mutualisation des moyens de plusieurs services en un même lieu ». A voir aussi : Urgences au téléphone : une nuit à Nantes Sam.
Une campagne d’information parallèle à grande échelle sur la méthode « avant de voyager, téléphonez » est souhaitable, ainsi qu’une « mise à niveau des effectifs » des Assistants Médicaux Régulateurs (ARM) pour absorber l’augmentation attendue des appels le 15.
Notre dossier sur l’urgence crise
D’autres efforts budgétaires sont également demandés pour mieux rémunérer les médecins libéraux en régulation (jusqu’à 100 € bruts de l’heure « hors taxes ») et en consultations (avec la majoration de 15 € par action demandée par Sam).
Idem pour le personnel hospitalier, avec une revalorisation du travail de nuit et des ponts les 14 juillet et 15 août, ainsi qu’une prime pour les équipes d’urgences psychiatriques, pédiatriques et gynécologiques.
Autant de pistes accompagnées d' »indicateurs de performance », pour qu’à la rentrée, il soit décidé « de la poursuite ou de l’abandon de ces mesures ».