Urgences : l’ARS Paca veut réserver l’accès aux cas les plus graves et dévoile une carte des Ehpad

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L’Agence régionale de santé Paca lance une campagne de communication qui en dit long sur les inquiétudes que suscite la saison estivale

Pour que l’urgence vous aide cet été, mieux vaut ne pas y aller… Le message est incroyable, et pourtant c’est l’instruction lancée par l’Agence régionale de santé Paca, dans une campagne de communication qui en dit long sur les inquiétudes causés par la saison estivale. Voir l’article : L’AP-HP et Inria lancent URGE, un projet de recherche pour analyser et optimiser les parcours des patients aux urgences. Comment les hôpitaux vont-ils « soutenir » en juillet-août, alors que 5 millions de touristes sont attendus en Paca, dans un contexte d’épuisement général après deux ans de pandémie, de manque de soignants, de manque de médecins sans précédent ? Tout cela avec les congés d’été pour le personnel, la fermeture estivale des cabinets libéraux, le regain de l’épidémie, une éventuelle canicule… Réponse : « Il faut réserver les cas d’urgence aux cas les plus graves », insiste l’ARS dont l’objectif est pour « réduire le flux de patients dans ces services ». Il s’agit pour cela d’inciter la population à acquérir (ou retrouver) de bons réflexes.

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Allez chez le généraliste ou appelez le 15

Lancée aujourd’hui, une campagne d’affichage et de médias sociaux explique comment procéder. « Le premier réflexe quand on a besoin d’une aide médicale, c’est d’aller voir son médecin », rappelle Anthony Valdez, directeur de l’organisation des soins. Une épine d’oursin coincée dans un pied, une rage de dents, un ongle incarné : on estime aujourd’hui qu’au moins 30% des hospitalisations aux urgences sont « bobologiques » ou pas réellement une urgence médicale (seulement 20% des patients finissent par être hospitalisés) . Dans tous ces cas, le médecin de ville est donc prioritaire. Oui, mais encore faut-il trouver, surtout l’été… Cette mission s’avère souvent impossible, l’ARS a créé, et c’est la première, une carte des établissements de santé ouverts dans la région, majoritairement des EHPAD, avec leurs coordonnées et heures de travail. Cette carte, consultable sur le site de l’ARS et grâce au code QRC présent sur les affiches (également téléchargeable ci-contre), offre une alternative fiable et recommandée. « Les patients y seront mieux pris en charge que dans des services d’urgence débordés, où le temps d’attente est très long », souligne Anthony Valdez. Ceci pourrez vous intéresser : Aveyron : Pascal Mazet, Conseil régional, « c’est d’abord un travail collectif ». Ce n’est qu’en cas d’échec de ces deux premières solutions qu’une urgence hospitalière doit être envisagée. Mais attention : « Il est préférable d’appeler le numéro 15 en premier. Les médecins régulateurs évalueront le degré d’urgence par téléphone. Et si le patient doit se rendre à l’hôpital, ils ont des informations à temps. » Vraiment sur le niveau d’utilisation du service. « .

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Publié le 16.12.2022. communiqués de presseEn service depuis juillet 2022, après cinq…

Priorité aux urgences lourdes

Cet été, plus que jamais, la priorité absolue sera donnée aux « urgences de chevet » : ces patients, souvent graves, transportés par les SMUR et les ambulances. Avec la crainte déjà avérée que certaines lignes du SMUR ne puissent pas fonctionner faute d’effectifs suffisants dans les équipages, ce qui pourrait augmenter le temps de réponse. Ceci pourrez vous intéresser : agoraphobie. Les rendez-vous pour Hélismur (transport par hélicoptère) seront déjà prolongés, tout comme les rendez-vous pour les soins ambulatoires ouverts aux médecins libéraux (mieux rémunérés à ces horaires).

Aujourd’hui, en Paca, « 5 sites hospitaliers sont déjà en tension avérée, c’est-à-dire qu’ils fonctionnent selon un protocole restreint avec le triage des patients, qui sont redirigés vers d’autres structures », explique Anthony Valdez. Ce sont les urgences de Manosque, Draguignan, Arles, Aix et Cavaillon. De nombreux autres établissements sont « proches de situations similaires », comme les situations d’urgence de la Timone et du Nord à Marseille, celles de Hyères, Toulon, Avignon, Carpentras. Afin de se préparer au pire, tous les hôpitaux de la région ont été placés en phase de pré-plan Blanc, « qui permet d’anticiper une crise sanitaire exceptionnelle », permettant notamment l’audit des organismes ou encore le report des vacances. de la part des agents.. « En dernier recours, il serait possible de réquisitionner et médecin libéral ». En attendant l’arrivée de la 7ème vague de Covid, dont les conséquences hospitalières sont inconnues, et peut-être un long épisode de canicule, l’ARS en appelle au civisme. Et « croisez les doigts ».

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