Utilisés par les parents, les produits hautement transformés affectent aussi les enfants

Written By Sara Rosso

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L’alimentation quotidienne de la mère, et pas seulement pendant la période de grossesse, affecte celle du bébé. Pour arriver à ce résultat, des scientifiques de la Harvard Medical School ont combiné les résultats du suivi de deux cohortes américaines, l’une qui depuis les années 1990 interroge régulièrement les infirmières, notamment avec des questionnaires sur leurs habitudes alimentaires, et l’autre qui suit les enfants nés de ces femmes. . Ou une étude statistique de plus de 14 000 mères et 20 000 bébés.

Première conclusion de cette étude : la consommation d’aliments ultra-transformés a légèrement diminué entre 1991 et 2015 et le type de produits ingérés a évolué : moins de pain de mie, de céréales sucrées pour le petit-déjeuner, de boissons, de confiseries ou de desserts emballés et plus de desserts à base de lait, emballés des collations salées sont observées.

Autre constat : parmi les différents groupes d’aliments ultra-transformés, les boissons sucrées et les desserts lactés sont les plus fortement associés au risque de surpoids ou d’obésité chez les enfants.

Les raisons socio-économiques derrière la consommation de produits ultra-transformés

Bien sûr, les scientifiques de cette étude soulignent que ces résultats ne devraient pas être utilisés pour blâmer les femmes pour l’obésité infantile. Selon elles, il faut s’interroger sur les raisons socio-économiques qui poussent certaines mères à consommer plus de produits ultra-transformés que d’autres. Ceci pourrez vous intéresser : Actualité cuisine IKEA : 9 indispensables à acheter en juin. Offrir une alimentation saine demande du temps et de l’argent, tout en ayant accès à des produits de qualité près de chez soi. Les scientifiques tiennent également à souligner que les femmes, encore aujourd’hui, tout en travaillant, portent souvent la seule charge de nourrir toute la famille, ce qui les oblige souvent à prendre des décisions en faveur d’aliments pouvant être consommés plus rapidement et conservés plus longtemps.

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La dernière conclusion des auteurs de l’article concerne les aliments ultra-transformés eux-mêmes. Ils émettent l’hypothèse que leur consommation excessive pendant la grossesse peut induire une modification épigénétique, ou un changement dans l’expression de certains gènes, comme ceux qui prédisposent à l’obésité. Par conséquent, le risque d’être en surpoids augmenterait. La présence de sel, de sucre, d’émulsifiants ou d’édulcorants dans ces aliments pourrait également affecter négativement le microbiote intestinal de la mère. D’autres travaux ont déjà été réalisés dans ce sens.

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La consommation de produits ultra-transformés en France est moindre qu’aux Etats-Unis

Selon le Dr. Bernard Srour, épidémiologiste à l’Inserm et spécialiste de la nutrition, cette étude est surtout intéressante car elle démontre le rôle de l’éducation nutritionnelle dans la prévention de l’obésité infantile : plus les femmes sont informées, plus elles peuvent faire des choix alimentaires adéquats. Or, selon lui, les facteurs socio-économiques sont très difficiles à prendre en compte dans ce type d’étude, malgré les efforts de l’équipe de Harvard. Pourtant, ils sont cruciaux pour comprendre l’obésité infantile. On sait qu’en France les enfants d’ouvriers sont quatre fois plus touchés par l’obésité que les enfants de cadres. De plus, malgré les corrections statistiques apportées aux modèles, le rôle de la consommation d’aliments ultra-transformés chez les enfants eux-mêmes dans ces associations ne peut être totalement exclu.

Quant à la possibilité que ces résultats soient transposables à la réalité française, le chercheur précise que si elle existe, la problématique de la consommation de produits ultra-finis en France n’atteint pas le niveau américain : aux Etats-Unis, 58% des l’apport calorique journalier provient de produits ultra-finis. Ceci pourrez vous intéresser : Les meilleurs compléments pour peau sèche. En France, la moyenne se situe entre 30 et 33 %.

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Quant à la question de savoir pourquoi il n’y a pas d’indicateurs de santé publique pour signaler ces aliments afin d’empêcher la France d’atteindre les chiffres observés aux États-Unis, Bernard Srour explique que « la recherche sur les produits ultra-finis est assez récente, et qu’elle est nécessaire de disposer d’une extrapolation opérationnelle de la classification Nova [lire encadré ci-dessous] avant qu’elle ne puisse être utilisée par les consommateurs et les producteurs, en plus des recommandations nutritionnelles et des logos actuellement disponibles.Cette classification, qui est celle utilisée dans l’étude américaine , a été développé pour la recherche ».

Cependant, le chercheur souligne qu’il est possible, grâce au Nutri-Score, d’identifier une partie des aliments ultra-transformés. Ainsi, parmi ceux labellisés E, 86% sont des produits ultra-transformés.

Nova et Nutri-Score, deux classements complémentaires & # xD ;

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