Cette surveillance s’adresse principalement aux acteurs du réseau public de santé. Les publications scientifiques recensées sont sélectionnées pour leur importance dans la promotion d’une alimentation saine et d’un mode de vie physiquement actif, dans le but de prévenir les problèmes liés au poids et les maladies chroniques.
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Sommaire
Activité physique et sédentarité

Les interventions utilisant des technologies mobiles et sans fil (mHealth) peuvent-elles réduire l’inactivité physique et les comportements sédentaires chez les enfants et les adolescents? : revue systématique et méta-analyse
Contexte
L’inactivité physique et la sédentarité sont deux facteurs de risque pour la santé actuelle et future des enfants et des adolescents. Ces habitudes de vie sont donc deux cibles importantes d’intervention auprès de cette population. Certaines interventions mHealth, à savoir. Sur le même sujet : Nutrition : les bons réflexes en vacances ou en voyage. utilisant les technologies mobiles et sans fil pour soutenir la réalisation des objectifs de santé, ont été développés pour promouvoir l’activité physique chez les jeunes. Cependant, il existe encore très peu de données sur les effets de telles interventions préventives sur l’inactivité physique et le comportement sédentaire.
Objectif
L’objectif de cette revue et méta-analyse était d’étudier l’efficacité des interventions mHealth sur l’inactivité physique et les comportements sédentaires chez les enfants et les adolescents.
Ce qu’on y apprend
Les auteurs ont identifié 11 études portant sur un total de 1 515 participants (65 % d’hommes) âgés en moyenne de 11,7 ans. Les interventions mHealth étudiées ont duré en moyenne 9,3 semaines et ont pris différentes formes :
Les résultats suggèrent que ce type d’intervention a un effet modérément significatif sur l’inactivité physique, mais aucun effet sur les comportements sédentaires. De plus, les auteurs proposent que pour favoriser les effets, les interventions mHealth doivent avoir une base théorique et avoir les caractéristiques suivantes :
Commentaires du rédacteur
Ces dernières années, l’accès aux technologies telles que les tablettes et les téléphones portables est devenu monnaie courante chez les enfants et les adolescents. Cette étude suggère que l’utilisation d’interventions mHealth pour prévenir l’inactivité physique et promouvoir l’activité physique peut être une mesure prometteuse. Cependant, ce type d’intervention ne semble pas avoir les effets escomptés sur la sédentarité, facteur de risque important pour la santé de cette population. De nouvelles interventions doivent donc être étudiées pour agir sur ce type de comportement. Les interventions mHealth « juste à temps », c’est-à-dire qui utilisent les données collectées en continu pour adapter en temps réel les stratégies et les conseils proposés à l’utilisateur en fonction de l’évolution de ses besoins, pourraient être des pistes intéressantes à explorer. En effet, ces interventions ont démontré des effets sur les comportements sédentaires dans d’autres populations telles que les personnes âgées et les adultes obèses.
Baumann, H., J. Fiedler, K. Wunsch, A. Woll et B. Wollesen (2022). « Interventions mHealth pour réduire l’inactivité physique et le comportement sédentaire chez les enfants et les adolescents : une revue systématique et une méta-analyse d’essais contrôlés randomisés », JMIR mHealth et uHealth, vol. 10, n° 5, p. e35920. https://doi.org/10.2196/35920.
Le moment choisi pour faire de l’activité physique sur 24 heures et son influence sur la santé : revue systématique
Contexte
A l’heure où la compétence autoproclamée est de plus en plus courante, il n’est pas rare d’entendre sur diverses plateformes : Si tu veux être en forme, entraîne-toi le matin… ou le soir. Il peut être difficile, même pour le professionnel travaillant dans le domaine de l’activité physique, de distinguer le vrai du faux. Ceci pourrez vous intéresser : Pastèque, citron, passion : les cosmétiques se la jouent tutti frutti. Dans la littérature scientifique récente, certaines études suggèrent que les bienfaits de l’activité physique diffèrent selon le moment de la journée où l’activité est pratiquée.
Objectif
L’objectif de cette revue systématique est de déterminer s’il existe un lien scientifiquement étayé entre le temps d’activité physique par jour et les effets sur la santé qui en résultent.
Ce qu’on y apprend
35 études originales ont été rigoureusement analysées dans le cadre de cette revue systématique et ont généralement révélé une très faible qualité des données, notamment en raison de risques de biais importants. Plusieurs critères de jugement pour la santé ont été pris en compte : sommeil, adiposité, masse musculaire et taille musculaire, biomarqueurs cardiométaboliques, risque de maladie cardiovasculaire, risque de cancer, fonctionnalité physique et mobilité, état de santé mentale et risque de décès. En général, les études considérées n’ont pas réussi à démontrer un effet significatif de la durée de l’activité physique sur l’état de santé ou une relation dose-réponse. Sur les 35 études analysées, 11 constatent que l’activité physique est plus bénéfique pour la santé lorsqu’elle est pratiquée le matin, tandis que 12 observent qu’elle est mieux pratiquée l’après-midi ou le soir. Les 12 autres études n’ont trouvé aucune différence claire en fonction du temps d’activité physique.
Les auteurs de la revue systématique concluent en disant que les résultats ne mettent pas systématiquement en évidence un plus grand bénéfice pour la santé d’être actif à un moment de la journée plutôt qu’à un autre.
Commentaires du rédacteur
Cet article, disponible en français, provient de chercheurs canadiens, dont certains ont participé activement à l’élaboration des recommandations canadiennes en matière d’activité physique. Il est important de mentionner que ces lignes directrices, depuis leur première ébauche en 1998, n’ont jamais mentionné un jour de la journée qui serait plus favorable pour obtenir des effets positifs sur la santé. Analysée rigoureusement et prenant en compte l’ensemble des résultats, la littérature scientifique confirme la position de ces lignes directrices. Cette étude appuie donc le message publicitaire selon lequel l’essentiel est de bouger et non le moment choisi pour le faire.
Janssen, I., J.E. Campbell, S. Zahran, T.J. Saunders, J.R. Tomasone et J.-P. Chaput (2022). « Période d’activité physique sur 24 heures et son influence sur la santé : une revue systématique », Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada, vol. 42, n° 4, p. 146-156. https://doi.org/10.24095/hpcdp.42.4.02f
Activité physique et changements climatiques

Des recommandations concernant les liens entre les changements climatiques et l’activité physique
Contexte
Selon plusieurs observateurs, nous vivons actuellement dans l’ère géologique de l’Anthropocène qui se caractérise par des changements biophysiques importants dus à l’influence des actions humaines sur les écosystèmes. Le changement climatique est un phénomène important de cette période. A voir aussi : « Kitchen Battle » : Deena Toylocco affronte Kormagen Valaven ce dimanche 28 août. Ils sont largement liés à l’augmentation moyenne de la température, du niveau de la mer et aux phénomènes météorologiques extrêmes. Ces aspects ont des effets sur la santé des populations et sur certains comportements tels que l’alimentation, le sommeil et l’activité physique.
Objectif
Le but de cette revue systématique est de présenter les associations possibles entre le changement climatique et les comportements d’activité physique.
Ce qu’on y apprend
Les auteurs ont sélectionné 74 articles décrivant des recherches utilisant différents modèles : études observationnelles, études expérimentales, études basées sur des scénarios et revues de revues systématiques.
Les résultats montrent que l’activité physique peut jouer un rôle dans l’atténuation et le renforcement du changement climatique. De plus, le changement climatique affectera considérablement l’activité physique. Les auteurs concluent avec les recommandations suivantes :
Commentaires du rédacteur
Les auteurs n’ont pas inclus la littérature grise ou les rapports internationaux. Les initiatives régionales ou internationales examinant les effets du changement climatique sur l’activité physique ou le sport peuvent donc être absentes. L’étude des liens possibles entre le changement climatique et les saines habitudes de vie est un champ de recherche émergent et il sera accompagné de plusieurs nouvelles perspectives de recherche (par exemple l’effet des zoonoses sur la pratique d’une activité physique).
Bernard, P., G. Chevance, C. Kingsbury, A. Baillot, A.-J. Romain, V. Molinier, T. Ganais et K. N. Dancause (2021). Changement climatique, activité physique et sport : une revue systématique, Sports Medicine, vol. 51, n° 5, p. 1041-1059. https://doi.org/10.1007/s40279-021-01439-4
Environnement alimentaire
L’impact de l’environnement alimentaire du consommateur et de l’environnement alimentaire communautaire sur l’alimentation et l’obésité
Contexte
L’environnement alimentaire du consommateur (EA) représente les conditions à l’intérieur d’un magasin d’alimentation auxquelles les consommateurs sont exposés lors de leur visite et qui influencent leurs achats, telles que les types d’aliments disponibles, le prix, l’emplacement, l’accessibilité et l’information. En ce qui concerne la communauté EA, cela fait référence aux caractéristiques des endroits où vous pouvez vous procurer de la nourriture, c’est-à-dire. le type de commerce d’alimentation ou de restaurant, leur emplacement, leur nombre dans un secteur et la distance à parcourir pour s’y rendre.
Objectif
Cette revue systématique vise à évaluer l’impact de l’IA des consommateurs et de l’IA communautaire sur l’alimentation (par exemple, l’apport alimentaire, les achats alimentaires) et les mesures anthropométriques liées à l’obésité (par exemple, le poids, l’IMC).
Ce qu’on y apprend
Sur les 58 études identifiées, 41 portaient sur l’IA grand public et 17 sur l’IA communautaire. Leur évaluation de la qualité a identifié que 47 étaient à faible risque de biais, sept à risque moyen et quatre à risque élevé.
Les études d’évaluation environnementale auprès des consommateurs examinées ont révélé que les incitatifs économiques (p. ex. rabais pour l’achat d’aliments sains, coupons pour l’achat de fruits et légumes) et la promotion d’aliments sains (promotion d’aliments sains au moyen d’affiches sur les étagères, placement stratégique d’aliments sains pour réduire l’accès à aliments sains). aliments malsains dans les magasins) a considérablement amélioré la qualité de l’alimentation des enfants et des adultes, alors que les résultats n’étaient pas significatifs pour l’effet sur l’IMC. L’ajout d’informations, par exemple via une étiquette calorique sur les menus ou l’apposition d’un logo sur le devant de l’emballage, n’a pas eu d’effet significatif sur la qualité des aliments.
Les études communautaires sur les effets indésirables examinées ont révélé que le nombre et la proximité de lieux de restauration malsains augmentaient la probabilité de manger de la « restauration rapide » et d’avoir un IMC plus élevé chez les enfants, quel que soit leur âge et leur statut socio-économique ; chez les adultes, seuls certains groupes ont été touchés, c’est-à-dire. les femmes, les Noirs ou les Hispaniques vivant dans des zones à faible ou moyenne densité. La disponibilité et la proximité de magasins d’aliments sains ont considérablement amélioré l’apport alimentaire et l’IMC chez les enfants, mais les résultats n’étaient pas significatifs chez les adultes.
Commentaires du rédacteur
En raison de la grande hétérogénéité des citations des études répertoriées, il n’a pas été possible de réaliser une méta-analyse. Seules l’analyse et la synthèse narrative des résultats ont pu être faites. Cependant, les résultats soulignent l’importance de créer des EE favorables pour rendre les choix sains plus faciles et les choix malsains plus difficiles pour tous.
Atanasova, P., D. Kusuma, E. Pineda, G. Frost, F. Sassi et M. Miraldo (2022). « L’impact de l’environnement alimentaire du consommateur et du quartier sur l’apport alimentaire et les résultats liés à l’obésité : une revue systématique des études sur les effets de causalité », Social Science & Médical, vol. 299, p. 114879. https://doi.org/10.1016/j.socscimed.2022.114879.
Les mesures de tarification alimentaire seraient efficaces pour réduire les inégalités socio-économiques en alimentation et améliorer la qualité de l’alimentation parmi les groupes socio-économiques défavorisés
Contexte
Les personnes ayant un statut socio-économique (SSE) inférieur sont moins susceptibles de suivre un régime alimentaire conforme aux recommandations et ont un risque plus élevé d’être en surpoids ou obèses. L’environnement alimentaire est un déterminant important de l’alimentation. Il comprend plusieurs éléments, par exemple la composition de l’aliment, son étiquetage et son prix de vente. L’influence de l’environnement alimentaire sur les habitudes alimentaires d’une personne est modulée par le SSE.
Objectif
Cette revue de revues systématiques vise à évaluer le potentiel des politiques agissant sur l’environnement alimentaire pour réduire les inégalités socio-économiques alimentaires et améliorer la qualité de l’alimentation des groupes socio-économiques défavorisés.
Ce qu’on y apprend
Cette revue comprend 16 revues systématiques, principalement menées dans des pays économiquement favorisés, pour un total de 159 études primaires. Les politiques examinées dans l’examen se répartissent en six catégories évaluées séparément.
Commentaires du rédacteur
Le Plan d’Action Interministériel 2022-2025 de la Politique Gouvernementale de Prévention Santé met l’accent sur la prise en compte de l’égalité et des besoins des populations vulnérables dans les actions alimentaires (action 3.7.1). Cela reflète un intérêt croissant pour les inégalités alimentaires et la réduction des inégalités socio-économiques. Espérons que d’autres études sur les politiques affectant l’environnement alimentaire examineront les effets de diverses politiques sur les inégalités socio-économiques.
Løvhaug, A.L., S.I. Granheim, S.K. Djjosoeparto, J.M. Harrington, C.B.M. Kamphuis, M.P.Poelman, G.Roos, A.Sawyer, K.Stronks, L.E. .Terragni (2022). « Le potentiel des politiques environnementales alimentaires pour réduire les inégalités socio-économiques dans les régimes alimentaires et améliorer les régimes alimentaires sains parmi les groupes socio-économiques défavorisés : un examen général », BMC public health, vol. 22, n° 1, p. 433. https://doi.org/10.1186/s12889-022-12827-4.
La taxation, un moyen efficace pour réduire l’achat de boissons sucrées
Contexte
Plus de 45 pays et juridictions ont mis en place une taxe sur les boissons sucrées sur leur territoire.
Objectif
Cette revue systématique et méta-analyse a étudié les effets de la mise en place d’une taxe sur les boissons sucrées, y compris les effets potentiels sur le prix de vente, les achats et la consommation de boissons sucrées. D’autres effets potentiels sur l’alimentation, le poids corporel et la santé publique ont également été examinés.
Ce qu’on y apprend
Plus de 80 publications ont été incluses dans cette revue et les données de 62 d’entre elles ont été incluses dans les méta-analyses. L’exercice de méta-analyse a donné les résultats suivants :
Peu d’études ont étudié l’impact de la taxe sur l’apport alimentaire, l’indice de masse corporelle et la santé, empêchant les auteurs de tirer des conclusions. Seule une faible proportion des études examinaient les effets de la taxe sur des sous-groupes de la population et les résultats de ces études étaient de nature trop hétérogène pour tirer des conclusions claires.
Les déplacements transfrontaliers pour se procurer des boissons sucrées dans un territoire non taxé et la baisse des revenus des commerçants dans les territoires taxés sont des effets négatifs identifiés du fait de la fiscalité. Les déplacements transfrontaliers intervenaient dans les cas de taxation locale (par exemple une ville), où il était facile de se déplacer vers un territoire adjacent où les boissons n’étaient pas taxées.
Positivement pour l’action, les auteurs de la revue concluent que la fiscalité est liée à une augmentation du prix de vente des boissons sucrées et à une diminution de l’achat de ces boissons par les consommateurs. Cependant, ils indiquent la nécessité d’examiner les effets de la taxe sur la consommation, le poids et la santé des populations ainsi que les effets différentiels des groupes de population, par exemple selon la position socio-économique.
Commentaires du rédacteur
Comme ailleurs dans le monde, les Québécois consomment trop de sucre gratuit. Les boissons additionnées de sucres représentent, après les fruits, la deuxième source de sucres totaux dans leur alimentation. Ainsi, à la lumière des résultats de cette méta-analyse, la taxation des boissons sucrées, dans le cadre d’un portefeuille d’actions visant à réduire la consommation de boissons sucrées et à favoriser celle de l’eau, représente une mesure d’action prometteuse Publique. la santé de la population québécoise.
Andreyeva, T., Marple, K., Marinello, S., Moore, T.E., & Powell, L.M. (2022). Résultats après taxation des boissons sucrées-salées : examen systématique et méta-analyse. JAMA Network Open, 5(6), e2215276. https://doi.org/10.1001/jamanetworkopen.2022.15276.
Utilisation des services d’épicerie en ligne chez les populations défavorisées : les barrières, les facteurs facilitants et son impact, ainsi que des pistes d’action
Contexte
Ces dernières années, les services de commande et de livraison de produits alimentaires en ligne se sont multipliés. Cette façon de faire ses courses pourrait faciliter l’accès physique à une alimentation saine, entre autres pour les populations les plus démunies. Cependant, certains obstacles peuvent limiter leur utilisation et exacerber les inégalités sociales en matière d’alimentation.
Objectif
Cette revue systématique examine les obstacles et les éléments qui peuvent faciliter un accès équitable à des aliments sains grâce aux services d’épicerie en ligne. Les comportements d’achat et les comportements alimentaires associés à ces services chez les populations défavorisées sont également étudiés. Des pistes de recherche et d’action sont également présentées.
Ce qu’on y apprend
La revue comprend 16 articles sur la recherche qualitative et/ou quantitative, publiés entre 2013 et 2021, le tout dans un contexte américain.
Chez les populations défavorisées, la perception de coûts plus élevés et la rareté des services dans les zones rurales et dans les déserts alimentaires figurent parmi les principaux obstacles à l’utilisation des services d’épicerie en ligne. Selon les auteurs, ces éléments pourraient contribuer à accentuer les inégalités sociales en matière d’alimentation. Le côté pratique et moins stressant de ce service ainsi que la possibilité d’utiliser des coupons alimentaires pour payer en ligne sont des éléments facilitants.
Seules quelques études, avec des conclusions mitigées, ont examiné l’effet de l’épicerie en ligne sur les achats d’aliments nutritifs et sur la qualité de l’alimentation.
Selon les auteurs, des recherches supplémentaires sont nécessaires sur, entre autres, les publicités sur les sites de commande d’épicerie et l’effet de l’épicerie en ligne sur la qualité nutritionnelle des achats et des aliments. Les auteurs proposent également un certain nombre d’actions pour favoriser l’achat en ligne d’aliments à haute valeur nutritionnelle, et par conséquent une alimentation saine, notamment auprès des populations défavorisées. Par exemple : offrir un panier virtuel d’aliments nutritifs dès le départ, diriger le marketing pour assurer un environnement alimentaire virtuel propice à une alimentation saine, faciliter le paiement en ligne avec des coupons alimentaires et étendre le service de livraison dans une zone éloignée (en mettant en place un point de chute point dans la communauté, par exemple) .
Commentaires du rédacteur
Les articles sélectionnés proviennent tous des États-Unis. D’autres études d’autres pays sont nécessaires pour s’assurer que les résultats peuvent être généralisés à d’autres contextes.
Ces services de commande et de livraison de nourriture en ligne génèrent un nouvel environnement alimentaire auquel les consommateurs québécois sont exposés, en plus de l’environnement alimentaire physique. Les comportements d’achat sur les plateformes alimentaires en ligne et l’impact des publicités de ces sites sur les produits alimentaires méritent d’être étudiés.
Trude, A.C., C.M. Lowery, S.H. Ali et G.M. Védovato (2022). « Revue systématique axée sur l’emploi de l’épicerie en ligne parmi les populations à faible revenu : implications pour les politiques et la recherche », Nutrition reviews, vol. 80, n° 5, p. 1294-1310. https://doi.org/10.1093/nutrit/nuab122.
La qualité de l’offre alimentaire à l’école influence le poids des adolescents
Contexte
L’école est reconnue par l’OMS comme un environnement favorable à la santé. L’initiative Health Promoting Schools propose que l’école permette l’amélioration des résultats scolaires des élèves en considérant la santé des élèves d’une manière planifiée, intégrée et holistique. Plus précisément, un environnement alimentaire scolaire offrant des aliments sains pourrait favoriser une saine alimentation et prévenir le surpoids.
Objectif
Cette revue systématique vise à étudier les caractéristiques de l’environnement alimentaire de l’école et du voisinage immédiat (par exemple la présence d’un restaurant à quelques minutes) qui sont associées au surpoids chez les élèves.
Ce qu’on y apprend
Vingt études ont été incluses dans cette revue systématique. Les études examinées portaient principalement sur les liens entre l’indice de masse corporelle (IMC) et l’accès physique aux magasins d’alimentation du quartier (allant de 100 m à 1600 m de l’école), l’offre de nourriture à l’école ou les politiques et programmes scolaires incluant la gratuité . mesures du déjeuner. Le résultat d’une première méta-analyse (6 études) montre que la qualité des aliments vendus à l’école et l’accès physique aux commerces autour de l’école étaient associés à un IMC élevé, tandis qu’une méta-analyse de 4 études rapportait que le risque d’obésité . était considérablement réduite lorsque des aliments sains étaient offerts à l’école. Cependant, les résultats de la méta-analyse (3 études) sur la présence de politiques ou de programmes de nutrition scolaire n’ont pas montré d’association avec l’obésité. Étant donné que l’environnement alimentaire scolaire semble être associé à l’IMC des jeunes, il demeure une cible prioritaire pour les interventions de prévention de l’obésité.
Commentaires du rédacteur
Cette revue systématique a plusieurs forces et limites. En particulier, l’analyse n’a pas tenu compte du fait que les zones de voisinage à proximité des écoles variaient de 100 m à 1 600 m. De plus, le risque de biais dans les résultats des études a été pris en compte et seules 4 études ont été évaluées comme présentant un faible risque de biais. D’autres incluaient le risque de biais dû à une prise en compte sous-optimale des facteurs de confusion et des stratégies pour les traiter, et l’utilisation de mesures dont la validité et la fiabilité n’ont pas été établies. Enfin, les effets des programmes de prévention sont souvent difficiles à démontrer. Dans le cas présent, l’absence d’effets observés des politiques et programmes alimentaires ne signifie pas qu’ils ne sont pas importants. Ils peuvent avoir des effets non mesurés par ces études ou des effets qui n’apparaissent qu’à moyen ou long terme. Puisque la Politique pour un changement en santé à l’école est en cours de révision, cette revue systématique souligne l’importance de documenter les effets de cette nouvelle politique sur l’alimentation, l’activité physique, le poids et la santé des enfants.
Gonçalves, V.S.S., A.C.M.G. Figueiredo, S.A. Silva, S.U. Silva, D.B. Ronca, E.S. Dutra et K.M.B. Carvalho (2021). « L’environnement alimentaire dans les écoles et leurs quartiers immédiats associé au surpoids à l’adolescence : une revue systématique et une méta-analyse », Health & Carré, vol. 71, p. 102664. https://doi.org/10.1016/j.healthplace.2021.102664.
L’efficacité des interventions nutritionnelles de groupe pour promouvoir une alimentation saine chez les personnes âgées vivant en communauté
Contexte
Les interventions nutritionnelles de groupe sont considérées comme prometteuses pour aider les personnes âgées à surmonter divers obstacles psychosociaux et environnementaux qui peuvent affecter leur capacité à accéder à des aliments sains. Cependant, il est nécessaire de mieux comprendre les caractéristiques de conception optimales de telles interventions lorsqu’elles sont mises en œuvre dans un contexte communautaire.
Objectif
Cette revue systématique vise à évaluer l’efficacité de différentes modalités d’intervention de groupe ciblant les personnes âgées (≥55 ans) vivant dans la communauté pour améliorer la qualité nutritionnelle des aliments consommés, ainsi que leurs connaissances en matière d’alimentation saine.
Ce qu’on y apprend
31 études ont été incluses et peuvent être classées dans les catégories d’intervention suivantes :
L’éducation nutritionnelle utilisant des techniques de changement de comportement semble être l’approche la plus prometteuse pour améliorer la qualité nutritionnelle des aliments consommés, ainsi que les connaissances en matière d’alimentation saine.
Parmi les techniques de changement de comportement rapportées, on retrouve la planification d’action raisonnée, l’accompagnement social ou encore la formation de connaissances par consignes (par exemple par des démonstrations culinaires). Compte tenu de cette hétérogénéité, il n’a pas été possible de démontrer la supériorité d’une technique en particulier pour prédire l’amélioration des changements de comportement alimentaire ou l’acquisition de connaissances.
La durée et la fréquence des interventions varient considérablement d’une étude à l’autre, sans qu’il soit possible de distinguer une « dose » minimale ou optimale d’une intervention.
Commentaires du rédacteur
En général, les résultats ne permettent pas de se positionner clairement sur les composantes des interventions requises/nécessaires pour être efficaces. Ce n’est peut-être pas si surprenant si l’on considère que les principaux obstacles à la consommation d’aliments sains sont le coût ou la facilité d’accès. Au-delà de l’éducation nutritionnelle et du renforcement des capacités individuelles, des interventions ciblant les déterminants environnementaux et politiques seront probablement nécessaires pour garantir un accès équitable à une alimentation saine. Des investissements financiers pour soutenir le développement et l’évaluation d’interventions nutritionnelles communautaires pour les personnes âgées généreraient également davantage de données factuelles et utiles à la prise de décisions.
Teggart, K., R. Ganann, D. Sihota, C. Moore, H. Keller, C. Senson, S.M. Phillips et S.E. Neil-Sztramko (2022). « Interventions nutritionnelles de groupe pour promouvoir une alimentation saine et la mobilité chez les personnes âgées vivant dans la communauté : une revue systématique », Public Health Nutrition, p. 1-32. https://doi.org/10.1017/S136898002200115X
Comprendre les interactions entre l’environnement alimentaire et les populations immigrantes originaires de pays à revenu faible ou moyen : un état des connaissances
Contexte
Les immigrants des pays à faible revenu (LRIC) ou à revenu intermédiaire (LRIC) qui migrent vers les pays à revenu élevé (HIC) peuvent rencontrer un changement radical dans l’environnement alimentaire qui les entoure.
Souvent, les immigrants des LRP ou des LRP laissent derrière eux un environnement alimentaire avec des aliments peu transformés et se retrouvent dans un environnement alimentaire avec une large gamme d’aliments ultra-transformés avec moins d’effets sur la santé.
Objectif
L’objectif de cet état des connaissances est de caractériser les interactions entre l’environnement alimentaire et les populations immigrées PRF ou PMR vivant en PRE.
Ce qu’on y apprend
Cet état des connaissances comprend 68 articles publiés entre 2007 et 2021. Les études répertoriées ont été menées principalement aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Europe. Les auteurs ont utilisé la grille d’analyse environnementale liée à l’obésité (ANGEL) pour interpréter les données présentées. Aux thèmes proposés par le cadre ANGEL, y compris l’environnement physique, économique, socioculturel et politique, les auteurs ont proposé l’ajout de trois autres thèmes : le manque de temps, la mobilité et la capacité à naviguer dans l’environnement alimentaire.
L’utilisation du cadre ANGELO et des trois thèmes complémentaires met en évidence le fait que les immigrants des CRF ou des PMR qui migrent vers les PRE valorisent et essaient d’accéder à des aliments plus frais et plus sains, mais ils rencontrent des barrières structurelles et sociales qui affectent la qualité de l’ANGEL. aliments qu’ils achètent. Cependant, le processus de migration implique l’apparition de plusieurs obstacles limitant l’accès à ce type d’alimentation, notamment le manque de temps dû aux changements dans la gestion des tâches familiales, le manque de relations sociales, l’augmentation du stress et le manque d’accès. aliments traditionnels.
En conclusion, les auteurs soulignent l’importance de comprendre les interactions des populations immigrées avec leurs nouveaux environnements alimentaires afin de proposer des interventions et des politiques susceptibles d’affecter les plus vulnérables d’entre elles.
Commentaires du rédacteur
Cet état des connaissances présente plusieurs limites, notamment le fait que les études répertoriées ont été menées principalement aux États-Unis et que les participants étaient majoritairement des femmes. De plus, les études se concentrent uniquement sur les immigrants réguliers, à l’exclusion des personnes ayant un statut d’immigration en situation irrégulière. Cependant, cette revue met en lumière la forte évaluation des aliments frais et peu transformés par les immigrants issus des PRF ou des PMR qui émigrent vers les PRE et alimente les réflexions sur l’importance et l’efficacité potentielle des mesures d’accompagnement permettant aux nouveaux immigrants d’accéder à des aliments frais et peu transformés.
Berggreen-Clausen, A., S. Hseing Pha, H. Mölsted Alvesson, A. Andersson et M. Daivadanam (2022). « Interactions avec l’environnement alimentaire après la migration : un examen de la portée des immigrants des pays à revenu faible et intermédiaire dans les pays à revenu élevé », Public Health Nutrition, vol. 25, n° 1, p. 136 https://doi.org/10.1017/S1368980021003943.
Pour toute question ou commentaire concernant cette veille scientifique, veuillez contacter Julie Maltais-Giguère au [email protected]
Les numéros précédents sont disponibles sur le site Internet de l’INSPQ à l’adresse suivante : https://www.inspq.qc.ca/saine-alimentation-mode-vie-actif/veille-scientifique
Ce suivi est réalisé grâce à la participation financière du Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS)
Rédacteurs

Amélie BergeronMaryse CaronCamilla ChiariGabrielle DuretteMathieu-Joël GervaisJoanie Lefebvre
Julie Maltais-GiguèreMarie-Claude PaquetteÉtienne PigeonÉric Robitaille
Unité des milieux de vie inclusifs, sains et sécuritaires
Direction du développement individuel et communautaire