A l’origine, le vitrier était un terme qui désignait le fabricant et marchand de verre à vitres. Mais ce mot pourrait aussi caractériser l’ouvrier chargé de peindre le verre, ou encore celui dont la mission était d’installer les fenêtres. Sur un plan plus drôle, on a aussi utilisé l’expression « Ton père n’est pas vitrier », pour demander à quelqu’un qui vient obstruer notre champ visuel de s’éloigner… En littérature, c’est aussi un personnage que l’on retrouve à maintes reprises.
S’il est assez facile aujourd’hui de faire appel à un vitrier quand on habite dans une grande métropole comme Paris par exemple, avec le développement des services rapides à la demande, autrefois il y avait des vitriers itinérants qui se promenaient dans les rues pour intervenir au besoin. Au lieu d’aller sur Internet pour trouver une entreprise de vitrage spécialisée et réactive, souvent avec une logique de start-up à l’œuvre, il a fallu appeler un colporteur dans la rue avant. Pourtant il fallait bien qu’il y en ait un qui passe !
Dans les Petits Poèmes en prose de Charles Baudelaire (recueil publié à titre posthume en 1869), on peut lire une curieuse petite histoire qui prend presque la forme d’une nouvelle. Intitulé « Le mauvais vitrier », ce poème présente une scène typiquement parisienne du XIXe siècle. Le narrateur sur son balcon entend le vitrier crier dans la rue pour attirer les clients.
Après avoir fait monter l’artisan au sixième étage (sans ascenseur et avec ses fenêtres à l’arrière !), le narrateur s’insurge contre un vitrier qui n’a pas « de verres de couleur ? verres roses, rouges, bleus, vitres magiques, vitres paradisiaques ? Pas même « des fenêtres qui montrent la vie en beauté ! » Bien puni, le vitrier finit par recevoir un pot de fleurs du haut du sixième étage qui casse toutes ses vitres ! Que penser d’une telle anecdote où une tristesse particulière se dégage contre le pauvre artisan. En effet, c’est l’antagonisme qui émerge ici entre l’artiste et l’artisan. Le premier fait partie des rêves utopiques que l’artisan ne peut assouvir malgré toute sa bonne volonté !
Baudelaire serait très insatisfait du développement de services qui, s’ils ne permettent pas encore de « voir la vie en beauté », y contribuent néanmoins en essayant de répondre au plus vite à la demande des clients, quelles que soient leur posture, leur taille et leurs contraintes de déplacement. Pensez par exemple aux nouvelles structures qui voient le jour, profitant d’une longue expérience du métier tout en profitant de la réactivité des interfaces numériques disponibles. Tout comme artisanvitrier.paris qui garantit efficacité, réactivité, transparence et excellence, que ce soit pour une pose de volet roulant, de vitrage, de fenêtre ou de passage en double vitrage.
Dans la nouvelle Histoire de ma lampe (publiée en 1886 sous le titre Lettres de ma chaumière), court texte d’Octave Mirbeau souvent lu aux élèves du primaire, on découvre un autre aspect de cet artisan dont le métier est presque ancien au verre. partie de notre vie pour éclairer nos intérieurs comme des vitrines. L’auteur met en scène un personnage sacré, le personnage d’Albaret qui est également « boulanger, bourrelier, menuisier, épicier, quincaillier, peintre, mercerie, libraire, menuisier ». Et ajoutez un vitrier !
Au cœur de l’histoire, on assiste à une scène de changement de verre sur une vitrine qui permet de voir l’artisan, accompagné de deux assistants, amoureux du bon artisanat. La principale difficulté est de pouvoir couper le verre de manière à ce qu’il s’intègre parfaitement dans l’espace de la fenêtre. Et Albaret semble persuadé qu’il se trompe de « cinq millimètres ». Ce qui est une toute petite erreur, mais qui peut s’avérer assez problématique. En fait, le verre est parfait. A travers le personnage d’Albaret, et dans la suite de la petite histoire que vous pouvez découvrir, c’est un hymne au travail bien fait, à l’amour du travail de détail qui se développe, avec un artisan qui craint plus que tout de ne pas pouvoir rencontrer le client. . application.
Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur la fenêtre et le verre dans la littérature, vous pouvez consulter le splendide livre qui leur est consacré par Andrea Del Lungo : La Fenêtre. Sémiologie et histoire de la représentation littéraire (2014, Seuil, 520 pages, 28 euros). C’est une très belle réflexion sur les multiples fonctions de la fenêtre dans la littérature, du Moyen Âge au XXe siècle.
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