Par Sophie Serhani – s.serhani@sudouest.fr Publié le 30/10/2022 à 14h20 Mis à jour le 30/10/2022 à 15h05
Qui peut dire ce que ressentent les animaux en captivité ? Le zoo de Pessac fait appel à un zoologiste pour améliorer la vie de ses animaux. L’inspiration est déjà sortie
Qui peut dire que les animaux sont bons ou mauvais en captivité ? Une question très difficile. Dix soigneurs et vétérinaires du zoo de Bordeaux-Pessac peuvent apporter des éléments de réponse. Ils ont des connaissances importantes, celle d’être au contact des animaux tous les jours, d’être en contact avec eux. Et ils permettent, par leur ressenti et leur interprétation, d’approcher au plus près la question de la santé animale en captivité.
Qui peut dire que les animaux sont bons ou mauvais en captivité ? Une question très difficile. Dix soigneurs et vétérinaires du zoo de Bordeaux-Pessac peuvent apporter des éléments de réponse. Ils ont des connaissances importantes, celle d’être au contact des animaux tous les jours, d’être en contact avec eux. Et ils permettent, par leur ressenti et leur interprétation, d’approcher au plus près la question de la santé animale en captivité.
Stéphane Lartigue / « Sud Ouest »
Les enfants, qui constituent la plus grande partie des visiteurs, sont en eux-mêmes un terrible thermomètre. Écoutez simplement la merveille! « Papaaaaa !!! Viens voir, papaaaaa !!! », dit ce petit garçon devant la lionne qui s’allonge joyeusement devant son public. Et quand vient le temps de rencontrer le bébé jaguar, né le 28 août et sorti de l’enceinte la semaine dernière, elle est visible des deux côtés du miroir. Il suffit d’y voir des touristes, petits et grands, là, émerveillés et sans voix devant la nature.
Des singes en Islande
Le zoo de Bordeaux-Pessac, cinq hectares en pleine nature ouvert depuis 1976, a quelques années, mais continue de s’améliorer. En 2022, elle place le bien-être au cœur de ses priorités. Le bien-être des animaux, bien sûr, mais aussi des convives, de la vingtaine d’employés et qui ont fait baisser la tête. En effet, depuis février, Sabrina Brando, consultante en santé animale, mène une étude. Ce chercheur en sciences du comportement est venu voir les animaux du zoo, mais il a émis une hypothèse générale sur le bien-être général au sein du zoo.
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De nombreuses recommandations ont déjà émergé. Par exemple, les singes chèvres ont quitté le zoo cet été. Après la naissance du quatrième petit singe, l’enclos est devenu trop étroit et la famille n’a pu évoluer dans un espace suffisant. « Ils ont rejoint le refuge sur l’île d’Islande », a expliqué Claire Dibon, directrice de la communication du zoo. Cela leur a permis de trouver un endroit convenable pour vivre, ce que nous ne pouvions pas fournir ici. Les compétences de Sabrina Brando nous permettent de nous poser les bonnes questions et d’apporter une vision globale du zoo. »
Stéphane Lartigue / « Sud Ouest »
« Nous préparons un enclos l’année prochaine pour les trois espèces du parc. Cet enclos est conçu pour le bien-être des animaux, pour permettre aux soigneurs de travailler et de passer du temps avec eux, et pour que les visiteurs voient les opportunités de protéger les animaux sauvages et l’environnement, explique aussi Sabrina Brando. . Ces projets à long terme nécessitent une grande participation de tous les employés, l’idée est de travailler ensemble avec tous les visiteurs et sympathisants du zoo. »
Stéphane Lartigue / « Sud Ouest »
« Une philosophie »
Sabrina Brando développe des programmes à court, moyen et long terme dans le but d’enrichir non seulement la vie des animaux, mais aussi celle des soigneurs et des visiteurs. Voir l’article : Disneyland Paris : Réservations limitées, abonnés déçus… Quoi de neuf avec les pass annuels ?. « Aujourd’hui, de nombreux zoos modernes à travers le monde évoluent vers un engagement fort pour la protection des animaux, des hommes et de la planète », explique le chercheur.
Tout a commencé lorsque le directeur du zoo de Pessac, Mathieu Dorval, a rencontré Sabrina Brando il y a 16 ans. « Je l’ai rencontré au meeting de Nausicaa. J’étais le gardien des animaux là-bas. Déjà à cette époque, j’étais interpellée par la philosophie de Sabrina sur les soins aux animaux et la relation étroite que nous entretenions avec les éleveurs d’animaux. Dès lors, je me suis toujours dit que si un jour j’étais capable de m’occuper d’un animal de compagnie, je lui demanderais ses compétences. En 2022, c’est fait. »