Selon l’AIE, au premier trimestre de l’année dernière, les volumes de ventes de voitures électriques ont augmenté de plus de 70 % par rapport à l’année dernière, avec près de 2 millions de voitures électriques vendues dans le monde. Une tendance à la hausse spectaculaire que certains – à commencer par le gouvernement – souhaiteraient voir se poursuivre dans les années à venir. Pourtant, la mobilité électrique porte en elle l’image d’une solution coûteuse et inaccessible pour la plupart des consommateurs. Alors, vrai ou faux ? Quelles sont les aides disponibles en 2023 pour bénéficier de l’achat d’une voiture électrique ?
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13,3% de part de marché pour les véhicules électriques
Pour le ministère de la Transition énergétique, il ne fait aucun doute que la mobilité électrique est un allié important pour quiconque veut atteindre ces trois objectifs : Ceci pourrez vous intéresser : Il tourne une annonce professionnelle pour vendre la voiture de sa copine.
De plus, le gouvernement a fait de la démocratisation des voitures électriques son point fort pour les années à venir. Une stratégie qui semble porter ses fruits, étant donné que nous constatons une augmentation des ventes. Si l’on en croit les données recueillies par Auto Moto, le magazine automobile leader, et partagées début janvier, les parts de marché ne cessent de croître pour la voiture électrique :
Une augmentation que le ministère de la Transition énergétique n’a pas manqué d’associer à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre.
Les émissions moyennes de CO2 (exprimées dans la norme NEDC associée) des voitures immatriculées en 2020 étaient de 96,8 g/km contre 111,5 g/km en 2019. Cette forte baisse s’explique principalement par l’augmentation de la part des voitures électriques et hybrides rechargeables dans les nouvelles inscriptions. Si cette part n’atteignait pas 3% des ventes en 2019, elle s’élevait à 11% en 2020.
Entre 20 000 et 90 000 €
Un problème cependant pour les opposants à la voiture électrique : son prix d’achat. En effet, il coûtera en moyenne entre 20 000 € et 90 000 € pour les plus désireux de se qualifier pour la mobilité électrique. Sur le même sujet : Lyon : a été percuté par une voiture de police alors qu’il circulait en scooter. Selon le magazine Turbo, les VE les plus vendus en 2022 sont :
Mais ces véhicules sont également suivis par des modèles plus chers, comme la Tesla Model Y, à près de 50 000 euros ou la Renault Megane E-TECH à 40 000 euros. Des écarts de prix qui s’expliquent notamment par le niveau d’autonomie de chacun de ces modèles.
Du côté des véhicules thermiques – des mêmes constructeurs – il y a en effet une différence notable :
Or, compte tenu des aides mises à la disposition des Français, cet écart est plus que compensé pour les prétendants à la mobilité électrique. A noter également que bon nombre de constructeurs se sont engagés, pour les années à venir, à mettre un terme à la production de véhicules thermiques. C’est par exemple le cas de Peaugot. La marque française envisage d’abandonner le thermique à partir de 2030. L’occasion donc de se pencher sur le prix de revient d’un véhicule électrique, aides comprises.
Quelles aides en 2023 ?
Pour les consommateurs souhaitant réduire leur empreinte carbone et réduire de 60 % les émissions totales de CO2 du transport routier en Europe, une gamme d’aides à la « mobilité propre » est disponible. A voir aussi : Quelles sont les étapes à suivre pour vendre sa voiture ? – Carnet de bord.
La prime à la conversion
La prime à la conversion concerne tous les Français, qu’ils soient particuliers ou professionnels. Il leur permet d’acheter un véhicule neuf ou d’occasion, en échange de la mise au rebut de leur ancien véhicule. Il doit s’agir d’un modèle diesel d’avant 2011 ou essence d’avant 2006. Une fois cela fait, ils pourront ainsi bénéficier jusqu’à 3 000 euros pour l’achat d’un véhicule thermique neuf ou d’occasion, et « jusqu’à 5 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable neuf ou d’occasion d’une autonomie électrique supérieure à 50 km ».
A partir de début 2023, il est à noter que les Français dont le « revenu fiscal de référence par part » ou RFR/part est supérieur à 22 983 € ne pourront plus bénéficier de ce dispositif. A l’inverse, les Français les plus modestes pourront désormais bénéficier d’une prime plus avantageuse, notamment les ménages dont le RFR/quota est inférieur à 14 089 euros.
Le gouvernement met à la disposition des Français un simulateur, afin d’estimer leur éligibilité à la prime à la conversion.
Remarque La prime à la conversion peut être cumulée avec la prime écologique et la prime utilisée. Une prime complémentaire est également prévue – pour un montant maximum de 1 000 euros – lorsque le bénéficiaire habite ou travaille dans une zone de mobilité à faibles émissions (ZFE-m) et a bénéficié d’une aide similaire octroyée par une collectivité locale.
Le bonus écologique
A l’instar de la prime à la conversion, la prime éco s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels et les accompagne dans l’achat ou la location d’un véhicule neuf ou d’occasion électrique ou hydrogène ou d’un véhicule neuf hybride rechargeable.
A partir du 1er janvier 2023, pour l’achat d’un véhicule neuf 100% électrique, dont le montant n’excède pas 47 000 euros et le poids de 2,4 tonnes, le bonus écologique est fixé « à 27% du prix d’achat ». majoré éventuellement du coût de la batterie en cas de location. La prime est limitée à 5 000 € pour les personnes physiques et 3 000 € pour les personnes morales ».
Bonne nouvelle toutefois, pour les familles dont le revenu fiscal unitaire de référence est inférieur à 14 090 euros, la prime est majorée de 2 000 euros, et peut donc s’élever au total à 7 000 euros pour une voiture et 8 000 euros pour un fourgon.
Le montant du bonus écologique pour une voiture neuve est majoré de 1 000 euros même lorsque le bénéficiaire est domicilié à l’étranger.
Contrairement à la prime à la conversion, les véhicules thermiques ne peuvent pas bénéficier de la prime écologique.
Depuis octobre 2020, le bonus écologique est étendu au marché de l’occasion. Les particuliers peuvent ainsi demander une aide de 1 000 euros supplémentaires pour l’achat d’un véhicule électrique d’occasion, sans conditions de revenus. Cette poussée est maintenue pour 2023.
Le microcrédit véhicules propres
Pour les familles modestes qui souhaitent acheter un véhicule propre, mais qui manquent de garanties financières suffisantes, le gouvernement a mis en place un micro-crédit véhicule propre. Il s’adresse à ceux « qui souhaitent acquérir un véhicule neuf ou d’occasion peu polluant en location longue durée (LLD) ou en location avec option d’achat (LOA) » et qui :
Pour bénéficier de ce microcrédit, certains critères doivent être remplis. Cela concerne les éléments suivants :
Son montant peut atteindre un maximum de 5 000 € et cela peut être cumulé avec la prime écologique, mais aussi avec la prime à la conversion. Le remboursement du microcrédit pour véhicules propres peut être échelonné sur une durée maximale de 5 ans. Il est garanti à 50% par le fonds de cohésion sociale géré par BPI France, dans la limite des crédits disponibles. Son taux d’intérêt est fixé par la banque prêteuse et varie généralement de 1,5% à 4%.
Pour demander ce crédit, vous devez en faire la demande auprès d’un service d’aide sociale. Ce dernier se chargera alors d’étudier le projet et de préparer le dossier, afin de le présenter à une banque habilitée. Pourrait être: