(AFP) – Les acheteurs potentiels de voitures électriques sont avant tout motivés par l’économie de carburant, plus que par le souci de l’environnement, selon une étude publiée jeudi par Deloitte.
Partout dans le monde, les conducteurs placent le moindre coût d’utilisation par rapport au carburant en tête de leurs critères de choix d’une voiture électrique.
Il n’y a qu’en Chine, le plus grand marché mondial de l’électricité, que les conducteurs sont les premiers à choisir ces nouveaux moteurs pour l’expérience de conduite.
Le souci de limiter le réchauffement climatique, les subventions à l’achat et la possibilité d’économiser sur l’entretien viennent ensuite.
L’intérêt pour les véhicules électriques a légèrement augmenté en 2022 (8% d’intentions d’achat en France), mais la grande majorité des conducteurs envisagent toujours une motorisation essence, diesel ou hybride pour leur prochain véhicule, neuf ou d’occasion.
Sauf en Chine, où l’électricité représente déjà 27 % des intentions d’achat.
La majorité des acheteurs potentiels de véhicules électriques s’inquiètent principalement du temps de charge, de l’autonomie du véhicule et de leur prix, encore élevé.
Alors que les prix des voitures continuent d’augmenter, près d’un tiers des Français n’ont pas l’intention d’investir plus de 15 000 € dans leur prochain véhicule. Un autre gros tiers envisage de l’acheter entre 15 et 30 000 euros.
De plus, ce qui est important, c’est la durabilité, la fiabilité, la qualité », souligne l’expert Deloitte Guillaume Crunelle. « On commence à avoir l’idée qu’on va acheter un véhicule cher et qu’on s’attend à ce qu’il dure plus longtemps ».
Parmi les Français interrogés, 74% de ceux qui conduisent une voiture d’occasion ont l’intention d’en acheter une, principalement en raison de leur situation financière, et 20% des propriétaires de voitures neuves réfléchissent également à l’opportunité de la prochaine.
Les acheteurs de voitures neuves semblent également avoir accepté les difficultés logistiques de l’industrie automobile : 65% des Français se disent prêts à attendre entre deux semaines et trois mois avant de recevoir leur véhicule neuf, alors que seulement 11% se disent prêts à attendre plus longtemps que ça.
Globalement, près de la moitié des consommateurs aux États-Unis, en Chine et en Asie du Sud-Est jugent ce délai acceptable.
Cette enquête a été réalisée en ligne entre septembre et octobre 2022 auprès de plus de 26 000 personnes dans 24 pays, dont 1 006 personnes en France.