Freinage. « 2022 a été une année compliquée. » C’est par ces mots que les présentations des résultats et des ambitions du groupe Volkswagen ont débuté l’année. Le leader du marché européen affiche un volume de 8.262.000 voitures livrées dans le monde en 2022, soit une baisse de 7% par rapport à l’année précédente. En France, le groupe représente 12,5 % de parts de marché, en léger recul de 0,5 point, mais reste le premier groupe étranger sur le territoire national, derrière ses concurrents français Stellantis et Renault. Les problèmes d’approvisionnement expliquent en grande partie ces résultats inférieurs. Comme tous les constructeurs, Volkswagen souffre notamment d’un manque de puces électroniques qui a stoppé la livraison de véhicules neufs.
Malgré ce bilan des ventes mitigé, le groupe Volkswagen affiche une rentabilité de ses réseaux de marques en France de plus de 1,5% en 2022, « la meilleure rentabilité des réseaux de ces dix dernières années » se félicite Xavier Chardon, président du directoire du groupe Volkswagen France . La raison : une bonne année pour les véhicules d’occasion, qui se sont vendus à des prix plus élevés grâce à une forte demande et à l’augmentation des ventes de véhicules de luxe.
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Miser sur l’occasion pour séduire les petits budgets
Avec la pénurie de composants liée à la guerre en Ukraine notamment, les clients qui souhaitaient changer de véhicule se sont en effet tournés vers l’occasion, faute de nouveaux modèles en stock. Résultat : « Sedd a vendu autant de véhicules neufs que de véhicules d’occasion », souligne Robert Breschkow, directeur de Seat et Cupra France. Sur le même sujet : BMW iX2 : le nouveau SUV électrique est photographié pour la première fois. Un commentaire qui concerne toutes les marques du groupe. Et Volkswagen compte investir massivement dans ce secteur avec, pour la première échéance en France, l’ouverture en avril d’une usine de réparation à Villers-Cotterêts (Hauts-de-France) qui pourrait prendre entre 350 et 400 véhicules chaque mois.
Cette ambition de l’occasion permettra également « d’alléger les prix des véhicules électriques », selon le dirigeant de Volkswagen. L’électrification, mais aussi l’augmentation de la technologie des véhicules s’accompagnent d’une augmentation générale des prix que tout le monde ne peut pas suivre. Selon Xavier Chardon, le marché de l’occasion permettra aux véhicules d’effectuer un deuxième voire un troisième cycle sur le marché. Le groupe souhaite, en effet, conserver davantage de ses véhicules dans son réseau de distribution. « Chez Audi, nous n’avons qu’un tiers de nos véhicules qui remontent par le réseau, nous voulons atteindre 50% », a insisté Marc Ouayoun, directeur d’Audi France, sans donner de délais précis.
Le luxe en grande forme
Volkswagen peut également compter sur ses marques de luxe pour compenser la baisse des ventes de voitures neuves et augmenter sa rentabilité. Dans le détail, Porsche a vu ses ventes augmenter de 2,6% par rapport à 2021 et Bentley/Lamborghini de 5,8%. Marc Ouayoun a également annoncé un « supermarché » de la marque Audi dans les années à venir pour se concentrer sur les berlines et les SUV et abandonner progressivement les citadines.
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La priorité de cette année a été claire : améliorer la qualité de tous les produits et développer les modèles haut de gamme et de luxe. Chez les autres constructeurs automobiles, le luxe survole aussi la crise avec les ventes les plus élevées jamais enregistrées cette année pour la Rolls-Royce chez BMW ou encore Ferrari, dont le chiffre d’affaires a bondi de 18,7% pour atteindre 1,25 milliard d’euros au troisième trimestre. A voir qu’avec cette stratégie de montée en gamme, Volkswagen ne perdra pas une partie de ses consommateurs sur la route…
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