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WILD WATERS est le nouveau film de David Arnaud qui retrace le destin de Nouria Newman, probablement l’humaine la plus talentueuse jamais en kayak.
Si vous lisez régulièrement Canoë-Kayak Magazine, vous savez exactement de qui nous parlons. Si ce n’est pas le cas et que vous êtes novice et étranger à la culture kayak, vous l’avez probablement déjà vu à l’écran. Nouria, c’est un peu Candide Thovex, Kai Lenny ou Justine Dupont au paddle. Et encore une fois, nous ne sommes pas sûrs que ces comparaisons soient valides. Déjà parce que Nouria Newman est Nouria Newman. Alors parce que ce qu’elle a déjà réalisé à 30 ans est gigantesque. De ses débuts sur son Isère, au franchissement de la barrière des 30 m de dénivelé, en passant par un titre de vice-championne du monde de slalom ou la descente du site Z et d’innombrables rivières toutes plus éloignées les unes que les autres… Nouria Newmann est déjà un mythe . Ce film raconte son histoire.
Nouria Newman, une kayakiste formée comme les autres
Nouria a toujours été hors du commun. Dès son plus jeune âge, elle impressionne par sa dextérité en kayak. Petite comme elle est, la jeune femme ne semble jamais avoir de limite à son désir exubérant d’aller toujours plus loin. Très vite elle va découvrir les compétitions comme la plupart des jeunes pagayeurs du club. Lire aussi : Form Fitness Trouy arrive. Mais ce n’est pas vraiment le dossard et le temps qui retiendront son attention. Non, ce qu’elle aime à ce point, c’est le fait que « faire du camping avec des amis et découvrir de beaux endroits » elle glisse naturellement. Mais au vu de ce qu’il produit sur l’eau et de ce qu’il dégage comme énergie, de nombreuses personnes s’y intéressent rapidement. Tout le monde la voit comme une future star des poules de compétition et un espoir olympique à ne pas manquer.
L’appel de la rivière
Oui, mais voilà. Nouria aime le kayak, les rivières et l’aventure planétaire qui accompagne l’entraînement et définit l’ADN de notre sport. Elle a très peu de respect pour le perfectionnisme et le haut niveau de rigueur. Elle n’en comprend pas la beauté, puisque cette forme de compétition est loin des fleuves, les vrais. Mais elle décide quand même de jouer le jeu car les Jeux Olympiques et le haut niveau est le seul rêve digne de ce nom. Enfin, selon la fédération, les entraîneurs et les clubs de canoë-kayak. Et ce qui marche pendant une période entre formation rigoureuse et scolarité à Science Po finit par dépérir. Le goût a disparu, c’est certain. Et dès que l’appel du fleuve se fait entendre entre deux championnats du monde, Nouria est aspirée dans un siphon.
« Ça me pesait d’être sur une rivière qui n’était pas une rivière »… Jusqu’à ce que je me dise « non mais là, je déteste le kayak » Ceci pourrez vous intéresser : Air Jordan 8 « Or » pour Drake.
Petit à petit, malgré l’engouement fédéral autour d’elle et un titre de vice-championne du monde de slalom, l’instinct primal revient. Elle se lance dans une pratique beaucoup plus pure, beaucoup plus proche des éléments qui lui correspondent. Chaque génie peine à trouver sa place dans ce monde où la différence et l’extraordinaire ne sont pas les bienvenus.
Pour Nouria, cette différence d’esprit et de vision par rapport au commun des mortels va la conduire à des choix existentiels aux conséquences désastreuses sur son quotidien. Longtemps tiraillée entre les eaux olympiques artificielles et chronométrées et l’ADN même de sa passion, l’état sauvage et l’aventure, l’Iséroise finira par décider de s’éloigner de la grève et d’embrasser pleinement sa passion. C’est décidé, fini les représentations concrètes et fausses des cours d’eau. Nouria partira à la découverte du monde et de ses merveilleuses rivières aussi variées qu’éloignées.
WILD WATERS, une immersion grandeur nature
WILD WATERS est un film de David Arnaud qui a plongé caméra au poing dans la vie de Nouria pendant deux ans pour retrouver son parcours. Lire aussi : Comment améliorer son endurance pour courir plus longtemps ?. De ses débuts à la préparation et à l’atteinte de son record du monde en Equateur l’an dernier, revivez la vie et les choix de Nouria.
Bien plus qu’un simple film de kayak, WILD WATERS retrace avec élégance la vie d’une femme en eaux troubles entre les pressions sociétales des institutions de son sport ou de la société en général, et un imaginaire obsessionnel qui la mène tout droit vers son destin de visionnaire du kayak. et aventurier au sens large.
Et ne vous y trompez pas, au-delà des visuels magnifiques et parfois terrifiants, ce qui est captivant dans WILD WATERS, c’est le choix du réalisateur de mettre en avant la dimension humaine du phénomène Nouria. En 2015, un drame personnel l’a durement touchée. S’en suivra une fuite en avant dans le voyage et l’exploration pendant une très longue période pour tenter de se retrouver et de renouer avec les autres. Et enfin, les moments les plus intenses du film sont probablement ceux-là, où l’on peut voir la jeune femme exprimer le doute, la peur, se poser des questions existentielles. Celles où l’on comprend l’humanité de ce monstre d’aventure et de détermination d’un mètre soixante-trois.
« Il ne s’agit pas que de sport. Sur le plan social ou mental, ça va beaucoup plus loin. On touche à des sujets transversaux. C’est la richesse de ce film et du sport en général… »
Plus qu’une kayakiste, une aventurière anticonformiste
Bref, vous l’avez compris, nous vous conseillons de passer 1h30 à vous immerger dans la vie de Nouria. Plus qu’un documentaire sportif, WILD WATERS est l’occasion de découvrir l’aventurier à la personnalité atypique qui se cache derrière le sportif de haut niveau.
la chute de deux secondes et demie, tu ne penses à rien, tu ne ressens rien, décrit celui qui a été nommé « le meilleur rameur de l’année » pour la cinquième année consécutive. C’est comme si le temps ralentissait. C’est un moment magique : vous faites vos mouvements, rien d’autre n’a d’importance. En revanche, dès l’instant où l’on prend toute la force de l’effet, c’est un bon retour à la réalité. Tu passes de l’instant de grâce à une gifle au visage