Omnisports. Wingsuit : le Breton Max Diébold « aborde le rêve des oiseaux »

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« On a presque un champion du monde, tu le savais ? Aurore Gauthier, gérante de la salle de sport L’Orange Bleue à Saint-Martin-des-Champs, décroche une habituée. Qui ne sait pas non plus que Max Diébold, un trentenaire discret qui s’entraîne tard le soir, a décroché une médaille de bronze au championnat du monde de wingsuit, avec ses coéquipiers Favien Mazzon et Antony Jarry, le 12 octobre, en Arizona.

C’est une première pour la France, mais le parachutiste de Carantec « n’en parle pas trop », avoue-t-il en souriant. Il semble même gêné d’être sous les projecteurs : « C’est tellement différent de ma vie normale… Mais je trouve amusant d’avoir des interactions sociales à ce sujet. » »

« Max n’est pas un écervelé »

Cette médaille de bronze, après une quatrième place aux Mondiaux 2021 et quatre titres de champion de France, n’a pas vraiment surpris ses proches, qui le voient s’entraîner jusqu’à trois jours par semaine, avec une moyenne de 150 sauts par an. « Ça les amuse, ils savent que je pousse toujours un peu trop », sourit Max Diebold (39 ans). Dans le sport, cela m’amène à la compétition. J’ai pratiqué le kite-surf pendant dix ans, j’étais au championnat de France. Quand j’ai commencé le parachutisme puis la wingsuit, j’ai commencé la compétition à l’étranger, ça marchait bien, alors j’ai poussé le truc et on a organisé les premières compétitions nationales françaises. »

Françoise, sa mère, n’était pas ravie lorsqu’il lui raconta ce choix de vie : « C’est vrai que je n’étais pas ravie… Mais j’ai à peine dit ‘oh la la’ j’ai répondu que je n’avais rien à dire parce que je suis me braver (j’ai fait des courses en équitation). J’ai donc bloqué la boîte de stress, je refuse de m’inquiéter. Françoise Diébold a pu voir son fils concourir et est repartie pleinement convaincue : « Max n’est pas dupe. Voir l’article : Se lancer dans la salle de musculation : les meilleurs conseils. On peut dire que le sport est extrême, mais tout est figé. C’est pratiquement plus risqué quand il prend sa voiture. » Maxime Brossard, son coéquipier et partenaire d’affaires dans la wingsuit, décrit un homme « obsédé, réfléchi, capable de garder la tête froide dans des conditions qui conduiraient plutôt à l’inverse ». .

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« Equivalent à la plongée en termes de risques »

En bon scientifique, Max Diebold a tout calculé lorsqu’il a commencé à sauter il y a neuf ans : « La première chose que j’ai regardée, ce sont les statistiques d’accidents. J’ai vu des accidents causés par des erreurs humaines, pas du matériel. Voir l’article : Quels sont les meilleurs exercices pour brûler les graisses ?. » Et la wingsuit, dit-il, c’est « l’équivalent de la plongée sous-marine en termes de risque. » Dans la discipline qu’il pratique, celle où l’on saute d’un avion.

D’autres « wingsuiters » se lancent depuis des falaises, des montagnes, des ponts ou des bâtiments, ce qui est nettement plus risqué. C’est du base jump. Max Diebold n’a jamais pratiqué : « Il y a des statistiques de mortalité qui comptent. Et sur le plan professionnel, il est impossible, lors d’une levée de fonds, de dire aux investisseurs que vous faites du saut de base. »

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370 km/h avec une simple combinaison et un parachute

Après avoir travaillé comme consultant en intelligence artificielle, Max Diébold est en train de monter une startup de jeux vidéo. Et ses interlocuteurs sont parfois réticents face aux simples mots « parachute » ou « wingsuit » : « L’image n’est pas forcément positive, les gens pensent à des falaises, à tomber sur des rochers. A voir aussi : L’entraînement en force lié à un risque réduit de décès prématuré. Il faut expliquer les différences. »

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Sur un ton très didactique, Max Diébold prend toujours le temps de convaincre ces interlocuteurs. « En neuf ans, je n’ai jamais eu d’accident, je n’ai jamais été blessé », insiste-t-il. Il y a une période où le risque est un peu plus élevé, autour de 200 sauts, où l’on acquiert un peu d’expérience et où l’on n’a pas encore bien identifié les éventuels problèmes. Mais même à ce moment-là, je n’avais pas peur, je ne me souviens pas avoir pensé : « Merde, ça n’est pas allé loin ! » »

Au moment de décrire les sensations dans l’air, forcément excitantes, Max Diébold reste flegmatique. Il évoque froidement les vols les plus hauts à 370 km/h, avec une simple combinaison et un parachute : « On contrôle le corps, en bougeant les bras et les épaules. C’est assez unique. On est placé en l’air, c’est très doux. Les costumes se gonflent, pas grand chose à faire. Tout ralentit, on va moins vite (qu’en chute libre). On se rapproche du rêve des oiseaux : comme les ailes deviennent très capables, on a l’impression de rester en l’air. » Mais il faut toujours revenir sur terre. Au grand regret de Max Diébold ? « Il y a un chromosome avec des ailes dans la famille », raconte sa mère. Max n’aime que ça : voler ! »

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